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Les pays arabes vont-ils vers une normalisation dans le dossier nucléaire israélien?

Les pays arabes vont-ils vers une normalisation dans le dossier nucléaire israélien?
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Par Helmi Moussa

Le quotidien israélien «Haaretz» a publié un article selon lequel, les responsables israéliens sont convaincus de l'intention des pays arabes, en particulier l'Egypte, de ne pas adopter une résolution contre «Israël» à la Conférence générale de l'agence internationale de l'énergie atomique à Vienne en septembre. Cette conviction a été certifiée par un télégramme reçu par plusieurs ambassades israéliennes. Notant que l’une des raisons de cette décision est le rapprochement entre l’entité sioniste et l'Egypte.

Les pays arabes vont-ils vers une normalisation dans le dossier nucléaire israélien?

Selon le journal, les pays arabes menés par l'Egypte ont l'intention cette année, à titre exceptionnel, d’empêcher l’adoption d’une résolution appelant à soumettre les installations nucléaires israéliennes au contrôle international. Notant que les télégrammes envoyés par la directrice du département des armements au ministère israélien des affaires étrangères, Tamar Rahamimov, confirment la décision prise par les états membres de la Ligue arabe, de ne pas exiger un vote sur une résolution contre le projet nucléaire israélien.

Le quotidien israélien a ajouté que trois responsables israéliens ayant été informés du contenu du télégramme, ont déclaré que la décision des pays arabes peut changer sans préavis, c’est pourquoi «Israël» doit être prêt, comme chaque année, à contrecarrer toute résolution contre son programme nucléaire. Le télégramme envoyé aux ambassades a appelé les représentants diplomatiques israéliens à délivrer un message selon lequel l’entité est satisfaite de la décision des pays arabes, réclamant ses amis à voter contre tout projet de résolution à cet égard si le vote a lieu.

Néanmoins, le comité israélien pour l’énergie nucléaire craint que les pays arabes ne changent d’avis et appellent à un débat à la conférence générale de l'agence internationale de l'énergie atomique concernant le niveau de sécurité dans les installations nucléaires israéliennes et la production d'armes à destruction massive, se basantsur la question de la sûreté des installations nucléaires, qui est un point de consensus international.

Un Expert israélien dans le dossier nucléaire a déclaré que «les pays arabes ne veulent pas de vote, mais nous maintenons notre vigilance et nous nous préparons à toutes les possibilités, y compris la possibilité que les pays arabes changent d’avis à la dernière minute et exigent un débat sur la question nucléaire israélienne».

L'émissaire marocain à l'agence internationale de l'énergie atomique, Ali Mohammadi, a envoyé le 24 Juin au responsable de l'AIEA, Yukiya Amano, une lettre dans laquelle il a indiqué que son pays présidera le groupe arabe, demandant l'inclusion de la question des «capacités nucléaires israéliennes» à l'ordre du jour de la Conférence générale, mais sans demander un vote à cet égard.

Plusieurs diplomates israéliens et occidentaux proches du dossier nucléaire ont affirmé que l'ambassadeur du Maroc et les ambassadeurs de plusieurs pays arabes ont clairement déclaré aux dirigeants de l'AIEA et aux représentants des États-Unis, que, contrairement aux années précédentes, ils n’avaient pas l'intention de soumettre un projet de loi à cet égard.

Le 26 juin dernier l’émissaire israélienne à l'AIEA Meirav Tseveri Odez, a envoyé un message à Amano bénissant l'intention des pays arabes à ne pas soumettre un projet de résolution sur la question nucléaire israélienne, cependant, elle a indiqué clairement, que le fait que les pays arabes réclament encore l'inclusion du projet nucléaire israélien à l'ordre du jour de la conférence, indique qu'il poursuivent leurs tentatives de politisation des débats à l'AIEA et la discrimination contre l’entité sioniste.

Selon la lettre adressée à Amano, après l’intention des pays arabes de ne pas adopter un projet de résolution contre «Israël» cette dernière voit cela « comme une étape positive, et espère que cela représente un pas vers un dialogue régional substantiel dans l'avenir», ajoutant que «malheureusement, l'insistance de nos voisins sur l'adhésion d'«Israël» au traité de non-prolifération des armes nucléaires ignore non seulement le fait que les pays de la région ayant signé le traité tentent d'acquérir des armes nucléaires... mais cache aussi le fait qu'ils refusent de mener un dialogue honnête avec Israël.»

Selon des diplomates israéliens la décision des états arabes, de ne pas soumettre un projet de résolution contre le projet nucléaire israélien est une grande exception. Les pays arabes, à leur tête l'Egypte ont depuis 1987 présenté des projets de résolution contre le nucléaire israélien. Au cours des trois dernières années, l’entité a déjoué les projets de résolution et a réussi à recruter de plus en plus de pays à voter contre le mouvement dirigé par l'Egypte et les pays arabes.

D’après les estimations des diplomates israéliens et occidentaux, le premier motif de cette nouvelle décision arabe provient de l'échec de l'Egypte et des pays arabes à recruter une majorité au cours des dernières années, leur permettant de gagner le vote « ils ont compris qu'ils ont perdu et ne veulent pas se voir humiliés une fois de plus».

Le second motif est le rapprochement entre «Israël» et l'Egypte, le pays qui a toujours été le fer de lance contre le projet nucléaire israélien, soulignant que le ministre des affaires étrangères en charge de cette question Sameh Shoukri, a récemment visité l’entité sioniste.

Selon le journal israélien, Shoukri entretient des liens étroits avec l'envoyé du premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, Yitzhak Molcho. Un diplomate occidental a expliqué que «Shoukri semble comprendre qu’une étape contre le programme nucléaire israélien n’est actuellement pas logique, et ne sert pas les intérêts de l'Egypte et porte atteinte aux questions abordées avec Israël».

Article paru dans le quotidien libanais As-Safir, traduit par l’équipe du site

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