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L’entité sioniste empêche l’exploration des champs de Gaz au nord, par crainte du Hezbollah

L’entité sioniste empêche l’exploration des champs de Gaz au nord, par crainte du Hezbollah
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Par Yahya Dbouk*

«Israël» a annoncé dimanche dernier, avoir empêché les opérations du forage du pétrole et du gaz dans les champs de la mer méditerranéenne à la frontière adjacente du Liban, afin d'éviter un éventuel «accrochage» avec le côté libanais.

L’entité sioniste empêche l’exploration des champs de Gaz au nord, par crainte du Hezbollah

Malgré les connotations de cette nouvelle, elle a été négligée par les commentateurs libanais intentionnellement ou par ignorance. Une telle décision révèle la taille et le niveau de dissuasion imposé par le Hezbollah et sa capacité ainsi que son armure à repousser «l'appétit» israélienne envers les richesses libanaises.

Le quotidien israélien «Yediot Ahronot» a souligné dimanche que le gouvernement israélien a publié un décret interdisant aux deux sociétés «Nobel Energy» américaine et «Delek» israélienne, ayant les droits intégraux d’exploration du pétrole et du gaz en territoire occupé, d’explorer le gaz dans le champ «Alon D». Selon le gouvernement, ce champ chevauche en partie sur la carte aquatique annoncée par le Liban, bien que, selon le plan israélien, «Alon D» se situe presque entièrement dans les eaux territoriales de la Palestine occupée.

La décision intervient malgré le résultat du relevé sismique israélien «pour les structures géologiques» dans la région contestée avec le Liban, en particulier dans le champ «Alon D», qui a révélé une énorme réserve de gaz. Selon les résultats des recherches, «le champ contient un très grand réservoir de gaz, qui est de même nature que les champs de Tamar et Levitan, au sud», les deux plus grands champs pétrolifères et gaziers découverts au large de la côte palestinienne.

L'interdiction est venue en dépit d'une demande des deux sociétés à déclencher l'exploration, et en dépit de la reconnaissance du côté israélien de «la possibilité que les libanais décident de déclencher la première exploration pour le gaz dans la même zone, en essayant (au Liban) de posséder la totalité du gaz dans cette zone», selon Ahronot.

Il est clair pour l’entité sioniste que le Hezbollah considère les intentions israéliennes à toucher aux richesses pétrolières libanaises, comme une attaque contre la souveraineté du Liban. L’entité consciente que la réaction du Hezbollah serait proportionnelle à l’agression, voudrait éviter cette menace. «L'abstinence et la prévention» viennent dans le cadre de cette prise de conscience, qui est une dissuasion reconnue par l'ennemi face au Hezbollah.

Toujours selon «Yediot Ahronot», le champ «Alon D» se trouve dans une zone géographique controversée entre l’entité et le Liban, au cas où l’exploration affirme l’existence des réserves de gaz sur le terrain, comme l’indiquent les recherches, un conflit avec les Libanais se déclenchera, et c’est la raison pour laquelle le gouvernement a interdit les opérations de forage.

La décision israélienne vient, paradoxalement, après le discours du secrétaire général du Hezbollah, sayed Hassan Nasrallah, lors du dixième anniversaire de la guerre de Juillet 2006, dans lequel il a mis l'accent sur le facteur de dissuasion imposé par le Hezbollah face à l’entité et ses ambitions. Nasrallah a déclaré clairement l'intention de repousser toutes tentatives israéliennes de piller les richesses libanaises, et il semble que les Israéliens ont très bien reçu le message.

Une telle donne et un tel résultat soulèvent une fierté et un honneur. «L’abstention» israélienne à nuire aux intérêts de l'Egypte peut être compréhensible, dans l'intérêt de l’accord de Camp David et la coordination sécuritaire «sans précédent» avec le côté égyptien. L’abstinence israélienne à profiter des richesses pétrolières palestiniennes peut se faire comprendre dans le cadre de l’intérêt israélien à garder sur pied l'Autorité palestinienne, en dépit de l'humiliation permanente, parce que «Tel Aviv» a besoin des organismes sécuritaires palestiniens pour repousser les résistants. L’importance du régime jordanien pour les israéliens est liée à son rôle protectionniste pour l’entité d’où l’abstinence israélienne... Mais envers le Liban, l’entité sioniste s'abstient de porter atteinte à ses intérêts uniquement grâce à la capacité de dissuasion militaire libanaise.

Cependant, les richesses pétrolières et gazières libanaises sont menacées par deux éléments: l’entité sioniste d’une part, et les responsables libanais corrompus de l’autre. Si le Hezbollah a trouvé une solution à abstenir l’ennemi, il lui est difficile de trouver une solution à la corruption interne.

Il y a quelques années, l’avantage du Liban en matière de concurrence sur les marchés internationaux de pétrole a été évoqué dans la Knesset. En particulier dans le contexte d'une discussion prospective afin de prévenir les menaces futures pour le secteur pétrolier israélien. Au cours du débat (25/09/2010) la totalité des membres de la Knesset, les experts, les délégués et les ministères concernés ont affirmé l’avantage du Liban du point de vue politique, sécuritaire, géographique et logistique, de rivaliser avec l’entité. Malheureusement, le débat à la Knesset s’est clôturé par une estimation qui a prouvé sa fiabilité durant les dernières années: «les dissensions et le désaccord interne au Liban mettent un terme à toutes menaces de concurrence libanaise face à Israël».

La prophétie israélienne s’est ratifiée, les responsables libanais ont prouvé qu'ils ne déçoivent les israéliens. Le 5/10/2010 le journal économique israélien «Globes» a publié un article sur sa première page déclarant que :

«... Les responsables israéliens suivant de près la situation libanaise sont convaincus que ce pays (Liban) est en mesure de donner les premières licences d'exploration de gaz vers la fin de 2010, ainsi le Liban pourrait combler le fossé entre lui et Israël, et passer rapidement à un concurrent réel, mais ces mêmes responsables confirment, conformément aux expériences précédentes, qu'il n'y a aucune raison de s’inquiéter dans l’avenir proche, vu que les richesses naturelles libanaises soulèvent des discordes internes et externes, ce pays est dans un état d'instabilité, et donc les firmes internationales de pétrole ne voudront pas investir des milliards dans une telle situation.»

Article paru dans le quotidien libanais al-Akhbar, traduit par l’équipe du site

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