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Poutine accuse Kiev de «passer à la terreur» en Crimée

Poutine accuse Kiev de «passer à la terreur» en Crimée
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Le président Vladimir Poutine a accusé hier les autorités ukrainiennes «d'être passées à la terreur» après l'annonce par les services secrets russes d'«attentats terroristes» déjoués en Crimée et préparés, selon Moscou, par l'Ukraine.

Poutine accuse Kiev de «passer à la terreur» en Crimée

Les services secrets russes (FSB) ont en effet accusé Kiev d'avoir préparé plusieurs incursions de «saboteurs-terroristes» début août en Crimée, qui se sont soldées par des affrontements armés et ont coûté la vie, selon Moscou, à un agent du FSB et un militaire russe. Selon le FSB, un premier groupe de «saboteurs-terroristes» a été découvert près de la ville d'Armiansk, en Crimée, dans la nuit du 6 au 7 août. «Un agent du FSB a été tué dans un échange de tirs lors de l'opération visant à arrêter ces terroristes», a-t-il précisé dans un communiqué, ajoutant que 20 engins explosifs artisanaux et plus de 40 kilos de TNT avaient été saisis sur les lieux. Le FSB affirme également avoir empêché deux autres groupes appuyés par des «tirs massifs et des blindés des forces armées ukrainiennes» de pénétrer en Crimée dans la nuit du 7 au 8 août. «Un militaire russe a alors été tué» dans les affrontements, selon la même source.

Pour le président Poutine, «les gens qui se sont emparés du pouvoir à Kiev (...) sont passés à la terreur». «Cette tentative de provoquer une flambée de violences (...) est un jeu très dangereux», a déclaré Poutine, lors d'une conférence de presse au Kremlin, en évoquant la prochaine mise en place d'«importantes mesures supplémentaires» pour assurer la sécurité de la péninsule. «Dans ces conditions, une rencontre au format Normandie (France, Allemagne, Russie et Ukraine) en Chine (au G20 les 4 et 5 septembre) n'a aucun sens», a estimé le président russe. Il a appelé les Occidentaux à «exercer une pression appropriée sur les autorités de Kiev» s'ils «veulent aboutir vraiment à un règlement pacifique» du conflit ukrainien.

Accuser l'Ukraine de terrorisme est «absurde et cynique», a réagi le président ukrainien Petro Porochenko dans un communiqué cité par l'agence Interfax-Ukraine. Le secrétaire du Conseil de sécurité nationale ukrainien, Olexandre Tourtchinov, a quant à lui rejeté des accusations «fausses et hystériques», alors que l'état-major ukrainien les a qualifiées de «provocation».

«Ces fantaisies ne sont qu'un prétexte pour de nouvelles menaces militaires à l'égard de l'Ukraine», a-t-il affirmé. Le ministère ukrainien de la Défense a lui dénoncé «une tentative de justifier le redéploiement et les actes agressifs des militaires russes sur le territoire de la péninsule annexée». «L'Ukraine n'essaye pas de s'emparer ou de reprendre par la force son territoire, et elle ne le fera pas», a également assuré Iouri Tandite, un conseiller du chef des services secrets ukrainiens (SBU), cité par l'agence Interfax-Ukraine.

L'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), dont un groupe d'observateurs surveille la frontière russo-ukrainienne, n'a pour sa part fait état d'aucun incident à ces dates. L'OSCE a toutefois noté dans un communiqué diffusé mardi que la circulation des voitures à travers la ligne de démarcation entre l'Ukraine et la Crimée était suspendue ces derniers jours et que les gardes-frontières semblaient être en «état d'alerte». Pour rappel, la Crimée a été annexée par la Russie en mars 2014 après une intervention militaire suivie d'un référendum de rattachement dénoncé comme illégal par Kiev et les Occidentaux. La péninsule abrite plusieurs bases militaires et navales russes, dont celle de la Flotte russe de la mer Noire, à Sébastopol. Cette annexion a provoqué les plus fortes tensions entre les Occidentaux et la Russie depuis la fin de la guerre froide et a été suivie par une série de sanctions européennes et américaines contre Moscou.

Source: AFP

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