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Turki el-Faysal: Pion de l’Arabie en «Israël»

Turki el-Faysal: Pion de l’Arabie en «Israël»
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De nouveau, Turki el-Faysal se présente en tant que point de rencontre entre Riyad et «Tel-Aviv». En effet, ses déclarations lors de la conférence des Moujahidis-Khalq à Paris, ont prouvé ce fait.

Turki el-Faysal: Pion de l’Arabie en «Israël»

La biographie de cet homme abonde de données suffisantes pour faire comprendre le processus de la normalisation des relations de l'Arabie avec «Israël».

De fait, le frère du ministre défunt des Affaires étrangères, Saoud el-Faysal, est l’un des principaux  responsables saoudiens. En 1973, il fut conseillé du Palais royal, avant qu'il ne soit nommé à la tête  des Renseignements généraux. Un poste qu'il a occupé jusqu'à 2001(la période durant laquelle  le royaume a contribué au soutien des «Djihadistes» en Afghanistan, avec d'autres pays, dans l'intérêt  des politiques américaines.

Durant la dernière décennie, el-Faysal fut l'ambassadeur de l'Arabie en Grande Bretagne, avant qu'il ne succède, en 2005, à l'émir Bandar Ben Sultan, comme ambassadeur à Washington, pour une période de deux ans.

Dans les dernières  années, le nom d'el-Faysal a été connu en tant que principale personnalité saoudienne à mener le dialogue avec les Israéliens.

En 2014, il a adressé un message à la «Conférence d'Israël pour la paix», tenue à «Tel-Aviv». Il y écrit : «imaginez-vous que je puisse prendre l'avion à partir de Riyad directement vers Al-Qods. Et puis de prendre un taxi pour visiter le Dôme  du Rocher et puis de se rendre auprès  du Mausolée d'Ibrahim et puis d'être  de retour à Beit- Lehem pour visiter l'église de la Nativité et puis le musée de l’holocauste juif».

Et el-Faysal de poursuivre dans son message: «que je serais  heureux d'inviter les Palestiniens, mais aussi les Israéliens, que je rencontrerais, à se rendre à Riyad, où ils pourront déambuler  dans la terre de mes ancêtres, ayant souffert de la tyrannie d'Ibrahim Pacha, tout comme a souffert Al-Qods aux mains de Nabuchodonosor et des Romains!»

Dans la même  année, une discussion a eu lieu entre el-Faysal et la ministre israélienne de la Justice, Tsippi Livni, lors de la «Conférence de Munich pour la sécurité». La ministre était alors assise à côté  de Saeb Oraykat et proposait son projet selon lequel «le règlement du conflit entre les deux parties, palestinienne  et israélienne, n'est possible qu'à la base des deux Etats, un état  juif et un état  palestinien».

Le responsable saoudien a alors salué la ministre israélienne  qui lui a répondu : «j'aurais souhaité que vous soyez à mes côtés, sur la tribune, pour en discuter ensemble».

Durant la même conférence, el-Faysal s'est aussi tenu à côté  du ministre israélien de la guerre, Ehud Barak.

Durant la session de 2010 de la même conférence, une poignée  de main qualifiée de chaude, a eu lieu entre el-Faysal et le vice-ministre israélien des AE, Dany Ayalon.

En 2014, un dialogue direct s'est déroulé à Bruxelles entre Turki el-Faysal et l'ancien chef des Renseignements  militaires israéliens, Amos Yadlin. El-Faysal a alors dit qu'il y avait un grand développement  dans la vision arabe à l'égard d'«Israël».

Cependant, la rencontre publique la plus flagrante  entre el-Faysal et des responsables israéliens a eu lieu en mai dernier, avec le général à la retraite et l'ancien conseiller de la Sécurité nationale auprès du premier ministre Benjamin Netanyahu, Jacob Amidror. La rencontre a été inscrite dans le contexte d'un dialogue organisé par l'Institut de Washington pour les politiques du proche Orient. Un dialogue commenté comme ce qui suit par le directeur exécutif de l'Institut: «Nous réussirons à élaborer l'agenda d'une longue période  de négociations israélo-saoudiennes, qui auront lieu dans l'avenir».

Sur un autre plan, il est possible que les années prochaines révèlent un rôle probable d'el-Faysal dans le jeu de ralliement de l'Arabie à l'accord de Camp David sous le prétexte de la prise du contrôle des deux iles égyptiennes, Tiran et Sanafir. Un fait en harmonie avec sa vision de l'avenir des relations de Riyad avec «Israël».

Lors d'un entretien à Washington, el-Faysal a répondu  à une question sur les deux iles et la participation de Riyad à l'accord en disant: «Il serait meilleur que nous soyons des contrôleurs non des participants à cet accord».

Bref, la récente participation du prince saoudien à la réunion  de Paris (opposition iranienne), s'inscrit dans le cadre de la reformulation du rôle  saoudien à l'égard  de l'Iran dans la période  post accord nucléaire, surtout qu'il fut l'un des faucons ayant critiqué le soi-disant changement des politiques américaines.

 Il avait dit au président américain lors de sa dernière  visite à Riyad: «les jours anciens entre le royaume et les États-Unis sont désormais révolus».

Dans les derniers mois, a été clair le croisement de la vision saoudienne et du rôle américain auprès de la diplomatie israélienne.

On peut dire que des points communs existent entre les agendas des deux parties quant aux Moujahidis-Khalq ou les moujahidines du peuple, dans la mesure où ce mouvement est accusé de coopérer avec les Renseignements israéliens pour exécuter des assassinats visant des scientifiques nucléaires  iraniens. A noter qu'il s'est avéré que l'un des agents arrêtés en 2009 au Liban, était en action à la solde des renseignements israéliens.

En fin de compte, que Turki el-Faysal ait joué un rôle officiel dans le rapprochement entre Riyad et «Tel-Aviv», ou pas, son parcours abonde d'expertises et de prises de positions  qui l'habilitent à jouer des rôles régionaux dans l'intérêt de la diplomatie saoudienne, sans que Riyad n'éprouve le besoin de les adopter officiellement.

Article paru dans le quotidien libanais al-Akhbar, traduit par l’équipe du site

 

 

 

 

 

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