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Kaboul: manifestation de la minorité hazara contre un projet électrique

Kaboul: manifestation de la minorité hazara contre un projet électrique
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Plusieurs milliers de manifestants issus pour l'essentiel de la communauté hazara en Afghanistan, ont défilé samedi dans Kaboul pour protester contre un projet de ligne à haute tension qui délaisse leur territoire.

Kaboul: manifestation de la minorité hazara contre un projet électrique

«Ghani! Abdullah! Rendez-nous nos droits», a lancé la foule, dont de nombreuses femmes marchant en tête du cortège, à destination des dirigeants afghans. «La Justice est notre droit», «A bas la discrimination», indiquent les banderoles brandies au-dessus du cortège.

C'est la deuxième fois depuis mai qu'une telle manifestation d'ampleur se déroule dans la capitale, occasionnant le blocage préventif des artères conduisant au palais présidentiel au moyen de conteneurs empilés.

Les manifestants, dont plusieurs membres du Parlement, réclament que le président Ashraf Ghani et le chef de l'exécutif Abdullah Abdullah revoient le tracé de la ligne «Tutap», qui doit relier le Turkménistan, l'Ouzbékistan et le Tadjikistan à l'Afghanistan et au Pakistan, afin qu'elle traverse la province de Bamiyan, au centre de l'Afghanistan, en plein territoire hazara.

Ce projet crucial dans la région, qui manque cruellement d'électricité, desservait initialement Bamiyan: mais le gouvernement a opté pour un tracé plus direct via le col de Salang, au nord de Kaboul, expliquant que ce parcours plus court accélèrerait la réalisation du projet et permettrait d'économiser des millions de dollars.

Pour les dirigeants hazaras, cette option est une nouvelle manifestation discriminatoire à l'égard de leur communauté et de leur province, la moins développée d'Afghanistan.

La minorité des Hazaras, qui compte trois millions de personnes, a été persécutée pendant des décennies et des milliers de ses membres ont été tués à la fin des années 1990 par les terroristes d’al-Qaïda et les talibans.

Cette minorité qui appartient à l'islam chiite a été la cible de nouvelles violences au cours des derniers mois, dont des enlèvements et des assassinats qui ont suscité une vague d'indignation sur les réseaux sociaux.

Source: agences et rédaction

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