Privés d’école par «Daech», des élèves syriens ravis de passer leurs examens

650 élèves syriens sont ravis de se rendre dans la ville de Hassaké (nord-est), pour passer, avec beaucoup de retard, des examens pour obtenir leurs diplômes.

Ils ont dû effectuer un périple de 200 km de Tall Abyad, Soulouk et Aïn Issa, des localités du nord de la province de Raqa, reprises aux terroristes en juin dernier par les forces kurdes syriennes.

Environ deux millions d'enfants sont déscolarisé en Syrie, selon l'ONU.

Dans les régions sous sa domination, «Daech» a imposé son propre cursus basé sur les études extrémistes wahhabites, en plus d'un entraînement militaire.

Les élèves qui ont passé cette semaine leurs examens dans la ville de Hassaké, dont le contrôle est divisé entre gouvernement syrien et autorité autonome kurde, narrent des histoires poignantes sur les obstacles qu'ils ont affrontés pour étudier sous la domination de «Daech».

«Mon père est professeur et il a continué à nous enseigner en secret», quand l'école a été interdite, révèle un élève de Soulouk qui préfère garder l'anonymat.

Tahami Abdallah, un responsable scolaire de Tall Abyad, assure que quand les terroristes sont entrés pour la première fois dans la ville, «ils ont demandé la réduction des heures de cours et la suppression de certaines matières».

«Puis, ils ont totalement aboli l'éducation et transformé les écoles en prisons, en centre de propagande jihadiste et en commissariat de police religieuse», dit-il.

Selon lui, Le groupe terroriste a en outre forcé beaucoup d'enseignants à refuser de suivre le programme scolaire national.

«Ils avaient leurs propres cours qu'ils dispensaient dans leurs écoles islamiques ou leurs mission religieuses, mais seulement aux djihadistes, à leurs familles et aux combattants étrangers», signale Tahami Abdallah.

Source: agences et rédaction