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Amnesty International: l’UE «aveugle» face au recul des droits de l’Homme en Turquie

Amnesty International: l’UE «aveugle» face au recul des droits de l’Homme en Turquie
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En marge du Sommet humanitaire mondial à Istanbul, le Secrétaire général de l'ONG Salil Shetty a déclaré que l'Europe restait «aveugle» face au recul des droits de l'Homme en Turquie sur fond de crise migratoire.

Amnesty International: l’UE «aveugle» face au recul des droits de l’Homme en Turquie

«L'Europe, qui a signé la Convention sur les réfugiés, sermonne le monde entier sur les droits de l'Homme et lorsque ça l'arrange, ferme les yeux sur les agissements d'Ankara qui bafoue chaque jour un peu plus ces droits fondamentaux», a déclaré Salil Shetty dans une interview à l'agence Dogan (DHA), le 24 mai dernier.

Si le secrétaire général d'Amnesty International considère que la Turquie avait été «plutôt généreuse» en gardant ses frontières ouvertes durant plusieurs années, la politique d'Ankara a selon lui changé depuis 2015.

«On ne peut plus dire que la Turquie est un lieu sûr pour les réfugiés. Maintenant que les frontières sont fermées, les autorités repoussent les réfugiés, les enferment dans des centres de détention et leur tirent dessus lorsqu'ils tentent de franchir la frontière», a déclaré Salil Shetty

Salil Shetty a également évoqué les violences envers les populations kurdes dans le sud-est du pays, après deux jours de visite dans la province de Diyarbakir.

«La zone a été rasée, les gens ont perdu leurs maisons à cause d'un usage excessif de l'artillerie lourde sur des zones très densément peuplées», a déclaré Shetty, ajoutant que ces actes «violent le droit national turc et le droit international».

«Ankara applique une politique punitive envers l'ensemble d'une communauté, alors que quelques groupes de personnes seulement sont impliquées dans des activités violentes», a-t-il ajouté.

Le secrétaire général d'Amnesty a par ailleurs rappelé que le recul de la liberté d'expression n'était «pas un problème nouveau en Turquie», déplorant qu'après les journalistes dissidents et les universitaires qui subissent «un harcèlement judiciaire», ce sont désormais les gens ordinaires qui sont menacés dans leurs libertés via de nouvelles lois anti-terroristes.

Source: sites web

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