noscript

Please Wait...

ramadan2024

68e anniversaire de la Nakba: le «droit au retour» des Palestiniens reste une exigence

68e anniversaire de la Nakba: le «droit au retour» des Palestiniens reste une exigence
folder_openPalestine access_time depuis 7 années
starAJOUTER AUX FAVORIS

Des centaines de Palestiniens ont défilé mardi à Ramallah, en Cisjordanie occupée, pour la traditionnelle marche commémorant la Nakba (catastrophe en arabe) qu'a constituée pour eux la création d'Israël il y a 68 ans, et pour rappeler au monde qu’il réclament toujours leur droit au retour.

68e anniversaire de la Nakba: le «droit au retour» des Palestiniens reste une exigence

Cette marche était le point d'orgue d'une mobilisation lancée il y a plusieurs jours et qui a été marquée par des défilés à travers la Cisjordanie et la bande de Gaza, parfois émaillés de heurts entre manifestants palestiniens et soldats israéliens.

Des commémorations ont également eu lieu dans les villes arabes sous autorité occupante d'«Israël», menées par les Arabes descendant des 160 000 Palestiniens restés sur leur terre en 1948.

«Non à l'occupation, nous resterons Palestiniens, nous résisterons et nous reviendrons», a lancé un des organisateurs devant des centaines de personnes réunies dans le centre-ville de Ramallah.

La foule brandissait des clés géantes, devenues le symbole de cet anniversaire et rappelant les clés de leurs maisons gardées par les réfugiés qui, pour beaucoup, pensaient revenir chez eux après le conflit israélo-arabe.

La famille d’une femme installée dans le camp de réfugiés d'Aïda à Bethléem, a gardé cette clé. «Nous venons du village de Beit Natif. Je ne l'ai jamais vu, j'en ai seulement entendu parler par mes grands-parents, mais je sens que je dois y retourner», dit cette femme d'une quarantaine d'années.

À Gaza, les mouvements de Résistance Hamas et le Jihad islamique ont appelé à une nouvelle intifada, du nom des soulèvements populaires de 1987-1993 et 2000-2005. Le chef du Hamas en exil, Khaled Mechaal, a appelé à «l'unité» alors que les Palestiniens sont dirigés depuis dix ans par deux directions rivales: le Hamas dans la bande de Gaza et l'Autorité palestinienne, reconnue internationalement, en Cisjordanie occupée.

Les Palestiniens commémorent chaque année l'exode de centaines de milliers de personnes ayant été expulsées ou ayant pris la fuite en 1948. Plus de 5,5 millions de Palestiniens sont enregistrés comme réfugiés auprès de l'Onu.

En 1948, accuse Hanane Achraoui, membre de la direction palestinienne, «Israël» a commis «une grave injustice historique» en détruisant «531 villes et villages palestiniens et en commettant au moins 33 massacres». «Israël» n'a jamais reconnu de massacre et conteste les chiffres des destructions. L'injustice se poursuit car «Israël recourt délibérément et systématiquement à des actes de violence, de colonialisme et de destruction», a ajouté Achraoui.

Le «droit au retour» des réfugiés sur leur terre reste une exigence palestinienne fondamentale et l'une des questions les plus épineuses d'un éventuel règlement du conflit. La perspective d'un tel règlement semble actuellement très lointaine.

Source : AFP et rédaction

Comments

//