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La fin de la convivialité américano-saoudienne

La fin de la convivialité américano-saoudienne
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Les détails de la visite du roi saoudien Salman Bin Abdul Aziz à Washington en septembre 2015 ont été divulgués par une source éminente arabe. Selon cette dernière, le président américain Barak Obama a dit clairement au roi saoudien «Nous ne voulons pas renverser Al-Assad en Syrie, si nous voulions le faire nous l’aurions fait, la Russie n'a pas la capacité de le protéger si une telle décision était prise».

La fin de la convivialité américano-saoudienne

Selon la même source, le roi Salman Bin Abdul Aziz, a évoqué la question de la succession au trône de son fils Mohammad Bin Salman, mais le président américain a répondu que Washington voudrait voir Mohammed Bin Nayef roi successeur après Salman, et que cette décision était définitive en raison de l'expérience de ce dernier dans la lutte contre les groupes extrémistes, notamment qu’il est la tête du ministère saoudien de l’intérieur depuis plus de trois décennies, alors que Mohammad Bin Salman est considéré inapte pour régner.

Cependant, cette visite a eu lieu avant l'intervention militaire russe en Syrie, lorsque le groupe extrémiste «Jeich Al-fatteh» soutenue par l’Arabie saoudite et le Qatar progressait à Sahel al-Ghab, dans la campagne de Lattaquié et vers la côte d’Alep à Jéricho. L'intervention aérienne russe a bouleversé radicalement la situation sur le terrain, changeant les règles du jeu sur lesquelles misaient l'Arabie Saoudite, la Turquie et le Qatar pour renverser le pouvoir à Damas.

Par conséquent, la situation sur le terrain qui a changé en faveur du pouvoir de Damas, a été accompagnée par l'augmentation de la colère saoudienne envers les positions d'Obama en Syrie. Ce mécontentement s’est reflété lors de la dernière visite du président américain en Arabie Saoudite, où il a été accueilli à l'aéroport par le gouverneur de la région de Riyad. Le roi saoudien a poursuivi la politique de mépris, en accueillant dans le palais présidentiel, au même moment de la visite d’Obama, les fonctionnaires du Golfe persique qui étaient en visite en Arabie Saoudite pour assister au sommet du Conseil de coopération des pays du Golfe persique. De plus la télévision d'état saoudienne a ignoré la visite du président américain.

Les positions de l’ancien chef du renseignement saoudien Turki Al-Faisal concernant la perte de la convivialité et la compatibilité entre Washington et Riyad ont été les plus tranchantes. Lors d’une interview avec la chaine «Saïnan» qui a coïncidé avec la visite d'Obama en Arabie saoudite, Al-Faisal a noté, que les relations américano-saoudiennes doivent être redessinées, se demandant à quel point l’Arabie saoudite pouvait compter sur la fermeté des positions du leader américain, en ce qui concerne les intérêts communs, notant que toutes ces positions doivent être revues. Al-Faisal a ajouté: «Je ne pense pas que nous devions attendre l’élection du prochain président américain pour résoudre les différends».

La situation actuelle a atteint un point où les différences entre les États-Unis et l'Arabie saoudite deviennent plus importantes que les questions politiques et stratégiques au sujet du pouvoir croissant de la République islamique d’Iran, et le soi-disant «Printemps arabe». Les divergences sont devenues plus critiques et cruciales pour la monarchie saoudienne après que les États-Unis ont diffusé les vingt-huit pages faisant référence à l’implication de la famille royale de l’Arabie saoudite dans les attaques du 11 septembre.

Source: Al-Ahednews, traduit par l'équipe du site

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