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Yémen: cessation totale des actions militaires ?

Yémen: cessation totale des actions militaires ?
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Un cessez-le-feu dans la guerre au Yémen doit entrer en vigueur dimanche à minuit sous l'impulsion de l'Onu qui veut profiter de signes d'apaisement pour jeter les bases d'un règlement lors de pourparlers de paix le 18 avril à Koweït.

Yémen: cessation totale des actions militaires ?

Cette nouvelle trêve a plus de chances de tenir que les précédentes, estiment des experts. Elle a été précédée d'une accalmie entre les combattants houthis et l'Arabie saoudite qui attaque houthis et toute la population, depuis mars 2015 à la tête d'une coalition arabe.

L'intervention saoudienne et surtout les accusations de «bavures» qui l'ont accompagnée ont fait l'objet de vives critiques, entraînant de discrètes pressions occidentales sur Riyad pour qu'une issue soit trouvée au conflit. En outre, «la priorité donnée au Yémen a diminué la capacité des États du Golfe à participer à la coalition» en Syrie et en Irak, a déploré un responsable américain. Jeudi, le secrétaire d'État John Kerry a réclamé un «cessez-le-feu complet».

Cessation totale des actions militaires ?

«Pour la première fois, les groupes qui peuvent mettre fin aux opérations militaires majeures, en particulier les Saoudiens et les houthis, semblent être plus disposés à le faire», note April Longley Alley, spécialiste du Yémen à l'International Crisis Group (ICG). Houthis et Saoudiens ont en effet échangé en mars des prisonniers à la faveur de pourparlers inédits sur une trêve humanitaire à la frontière saoudo-yéménite. Alors qu'un ministre saoudien annonçait lundi la présence d'une délégation de houthis à Ryad, le porte-parole de ces derniers, Mohammad Abdessalem, faisait état le lendemain d'«un accord sur la poursuite de l'accalmie à la frontière et sur un arrêt des opérations militaires dans certaines provinces du Yémen». Cet accord peut «conduire à une cessation totale des actions militaires et ouvrir de claires perspectives au dialogue interyéménite au Koweït », a ajouté Abdessalem.

La présidence yéménite a souligné mardi sa «sincère volonté de faire la paix» en annonçant l'arrivée à Koweït de représentants pour une «commission de désescalade», créée par l'Onu pour superviser le cessez-le-feu. Le porte-parole de la coalition, le Saoudien Ahmad Assiri, avait déjà annoncé en mars la fin prochaine des «opérations (militaires) majeures» au Yémen. Cette initiative avait aussitôt été applaudie par les États-Unis.

Pressions internationales

Les loyalistes ont reconquis l'été dernier cinq provinces du Sud, mais ils peinent à les sécuriser avec la montée en puissance de groupes terroristes. Et les houthis restent maîtres de la capitale Sanaa et de larges territoires du Nord et de l'Ouest. «De fortes pressions internationales ont été exercées sur les protagonistes et leurs alliés régionaux pour cesser les hostilités et s'orienter vers un règlement politique», indique Riad Qahwaji, directeur de l'Institut du Proche-Orient et du Golfe pour les analyses militaires (Inegma). Selon Qahwaji, une marginalisation d’Ali Abdallah Saleh, encore influent au Yémen qu'il a dirigé pendant plus de 30 ans, (et exclus des négociations à Riyad), est de nature à plaire au président Abd Rabbo Mansour Hadi et à son parrain saoudien, mais pourrait entraver une relance du processus politique. D'autant que le clan Hadi a été fragilisé par le limogeage surprise dimanche dernier du Premier ministre Khaled Bahah, lequel a dénoncé «un coup d'État» et accusé Hadi d'«abus et d'entraves à l'action de son gouvernement».

«Même si les opérations militaires majeures prennent fin, le chemin de la paix au Yémen sera long et difficile, et le conflit interne peut se poursuivre pendant un certain temps », explique-t-elle.

Source : agences et rédaction

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