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Sayed Nasrallah: «Nous sommes attachés à notre candidat Michel Aoun, et notre camp est le grand gagnant»

Sayed Nasrallah: «Nous sommes attachés à notre candidat Michel Aoun, et notre camp est le grand gagnant»
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L'équipe du site

A l'ombre des derniers développements politiques survenus sur la scène libanaise, le secrétaire général du Hezbollah sayed Hassan Nasrallah est intervenu en direct ce vendredi soir sur la chaine de télévision al-Manar.

Voici les idées essentielles de son allocution.

«Je voudrais évoquer en détails le sujet de la présidence, mais je commence par condamner l'attentat takfiriste contre la mosquée al-Rida à Ahsaa en Arabie Saoudite. Nous implorons Dieu pour que les martyrs reposent en paix et que les blessés soient promptement rétablis. C'est un incident dangereux qui montre à quel point l'esprit takfiriste est dangereux…

A Gaza, sept combattants des brigades des martyrs d'al-Aqsa sont tombés en martyre alors qu'ils creusaient un tunnel pour briser le blocus israélien sur Gaza. Nous présentons nos condoléances mais aussi nos félicitations pour ces martyrs… Nous saluons par ailleurs les soldats de l'armée et les combattants de la résistance déployés au long de la frontière en ce froid glacial pour assurer la protection du pays.

Sayed Nasrallah: «Nous sommes attachés à notre candidat Michel Aoun, et notre camp est le grand gagnant»

Sur le plan interne libanais, nous exprimons notre joie pour les progrès réalisés au niveau du gouvernement à travers les dernières nominations des dirigeants sécuritaires, et nous souhaitons que tous les nœuds soient résolus prochainement, afin de remettre sur les rails l'action gouvernementale.

Nous souhaitons que mardi prochain, le gouvernement va octroyer aux bénévoles de la défense civile leurs droits, eux qui assument une responsabilité humaine. Nous devons être aussi humains à leur égard.

Au sujet du dossier de la présidence libanaise, je commence par citer un hadith attribué au quatrième imam de la famille du prophète Mohammad, l'imam Zein el-Abidin, Ali ben Hussein, qui a dit: «La meilleure clé pour entamer une quelconque affaire est la sincérité, et la meilleure fin est la fidélité».

Au sujet de l'Iran: on dit que l'Iran bloque le dossier présidentiel. Cette force puissante n'a jamais eu besoin du dossier de la présidence libanaise pour pousser de l'avant son accord nucléaire. L'Iran n'a jamais mis sur la table des pourparlers le dossier libanais devant les 5+1. Les Iraniens ont toujours rejeté toute discussion loin du dossier nucléaire. L'accord nucléaire a été signé malgré les pressions arabes dans le sens contraire. Cheikh Hassan Rohani a effectué un périple en Europe. Qui a pris l'initiative de parler du dossier libanais? Ce sont les Européens qui ont demandé de l'Iran d'intervenir pour résoudre le blocage présidentiel. Dire autrement est une injustice ou idiotie. L'Iran n'interviendra pas dans le dossier présidentiel.

J'ai fait des contacts pour connaitre la teneur des discussions entre cheikh Rohani et François Hollande. La réponse était claire: «C'est une affaire interne libanaise, et que les chrétiens au Liban s'entendent sur cette question». Cessez de miser sur l'Iran, et penchez-vous pour le dialogue. La conjoncture internationale et régionale n'est pas en votre faveur.

A propos de la démocratie en Iran, je voudrais rappeler que 35 scrutins électoraux ont été tenus depuis trois décennies, malgré les guerres et le blocus imposés sur l'Iran. Alors que vos amis n'ont jamais connu le scrutin électoral.Soyez donc réalistes. Le conseil de discernement en Iran a dressé une longue liste sur les aspirations du pays dans tous les domaines. Comment comparer la table du dialogue libanaise au conseil de discernement, alors que le pays n'arrive pas à régler la crise des déchets?

Passons au Hezbollah: nous avons toujours appelé à une entente pour trouver un terrain commun et faire des concessions pour résoudre les problèmes dans le pays. Le Hezbollah ne cherche pas d'acquis ni de profit personnel. On nous accuse de ne pas vouloir tenir des élections.
 Je vais évoquer la relation avec nos alliés, basée sur la sincérité, la franchise, et la confiance mutuelle.

Le camp du 8 mars n'est pas un groupe politiquefigé. Les différentes parties de ce camp dialoguent ensemble sur tous les points. Nous nous sommes opposés à la guerre saoudienne au Yémen sans imposer notre point de vue sur nos alliés. Nous cherchons à nous entendre, et à organiser nos divergences.

Dans nos alliances, elles sont construites non seulement d'une intersection d'intérêts, mais aussi sur la base de la confiance, du respect et du rapprochement. Nous tenons à ce que les liens entre les communautés libanaises soient basés sur la confiance mutuelle.

Je cherche à bloquer la route devant les tentatives de division. Quand nous disons que nous avons un engagement moral, c'est dire que nous cherchons à former une société voire un Etat uni. Le respect de notre engagement est notre priorité, notre volonté.

Le camp adverse a toujours tenté de diviser entre nous et nos alliés. On cherche à séparer entre nous et le mouvement Amal, entre nous et le Courant Patriotique Libre CPL. Pourtant, ces relations stratégiques sont basées sur le respect et la confiance mutuels.

Je m'adresse à la base populaire du CPL qu'on tente de convaincre de s'éloigner du Hezbollah. Sachez que le camp adverse œuvre pour saboter l'entente signée entre le Hezbollah et le CPL depuis le premier instant de la signature de cet accord.

Avec le début de l'échéance présidentielle, la direction du Hezbollah a constaté que le candidat le plus populaire est le général Michel Aoun. A la base de cette vision politique, et pour être reconnaissant envers le général Aoun, nous avons opté pour le soutien de sa candidature. Nos alliés étaient tenus au courant de cette volonté. Nous étions clairs: «Tant que vous êtes candidat, nous allons vous soutenir pour faciliter votre candidature».

A la première séance, le général Aoun a dit que sa candidature n'est pas confirmée. Nous avons donc voté blanc L'autre camp a immédiatement exploité ceci pour dire que le Hezbollah ne veut pas élire Aoun à la présidence. Nous avons ensuite annoncé que notre candidat est le général Aoun. Là encore, ils ont commencé à dire que cette annonce n'est pas sérieuse, et que le Hezbollah se cache derrière Aoun pour réaliser des visées régionales.

A ce jour, on nous accuse de bloquer l'élection présidentielle. Bon. Disons que c'est vrai. Il est de notre droit de ne pas assister aux séances parlementaires tant qu'elles ne garantissent pas l'élection de notre candidat. C'est un droit démocratique.

Le Courant du Futur et le Courant Patriotique Libre ont ensuite entamé un dialogue. Nous étions au courant des lignes générales. Nous avons exprimé notre soulagement face à ce contact, qui serait en mesure de régler le différend.

Soudainement, l'affaire de la candidature du général Aoun fut gelée. Des informations ont filtré sur l'opposition des chrétiens du 14 mars et le veto de l'Arabie Saoudite.

Nous avons toujours soutenu tout dialogue avec les parties libanaises, surtout que nous avons confiance en nos alliés.

Récemment, le Courant du Futur a entamé un dialogue avec notre allié et notre ancien ami le ministre Souleimane Frangiyeh.

J'ai lu aujourd'hui que les Forces Libanaises étaient en contact avec le ministre Frangiyeh au même moment de leurs contacts avec le général Aoun. C'est un dirigeant du courant al-Marada du ministre Frangiyeh qui l'a confié.

Nous avons mis en garde les deux candidats contre des tentatives de division entre eux. Notre ami Frangiyeh m'a demandé: "S'ils sont sérieux dans ma candidature, que ferai-je?"

Ma réponse fut la suivante: "S'ils sont sérieux, nous allons discuter avec nos alliés. Vous êtes apte à devenir président de la République, mais nous sommes engagés moralement avec le général Aoun".

Une réunion a eu lieu entre Frangiyeh et Saad Hariri à Paris, et la façon dont le sujet a été évoqué a coupé la voie à tout dialogue. Je ne veux pas accuser qui que ce soit pour la mauvaise approche adoptée qui a eu des répercussions négatives sur les deux camps. Un sujet aussi sérieux ne peut être proposé de la sorte. De plus, des fuites d'informations auxquelles je ne crois pas ont été publiées. Je crois seulement aux propos du ministre Frangiyeh.

Dans ces fuites, on a prétendu que le ministre Frangiyeh a conclu un accord global sur le gouvernement, les quotas parlementaires, le Parlement et les nominations sécuritaires… le ministre a démenti ces allégations. Le Hezbollah a observé le silence. Là encore, l'autre camp nous a accusés de ne pas vouloir élire le général Aoun. Pourquoi alors nous n'avons pas encore élu le ministre Frangiyeh?C'est de l'injustice contre nous. Nous sommes actuellement face à une nouvelle candidature: celle de notre allié et ami le ministre Frangiyeh.

Nous avons tenu à protéger l'unité de notre camp. L'annonce par les Forces Libanaises du soutien au général Aoun comme candidat à la présidence : Nous n'avions pas de problème de voir le général Aoun s'asseoir avec Samir Geagea. On nous a taxés de confusion, alors qu'ils le sont en vérité. Nous saluons toute entente entre toutes les parties libanaises, et souhaitons que la paix règne dans la société.

Nous avons voulu attendre le cours des choses pour voir les réactions des autres parties. Une fois de plus, d'aucuns ont essayé d'implanter le doute dans notre base populaire en disant que le général Aoun a renoncé à ses engagements en notre faveur en échange de cette candidature. Ces tentatives étaient nulles.

Notre vision est la suivante: Nous décelons une grande victoire politique pour notre camp. Le camp du 14 mars est divisé: une force pesante de ce camp soutient notre candidat, et une autre soutient notre ami!

Donc, le camp du 14 mars n'a plus de candidat présidentiel à présenter. Nous avons un engagement moral et politique dans le soutien du général Aoun, ceci est publiquement annoncé. Si nous voulons construire un pays, nous devrons tenir à nos engagements, sur la base de la confiance mutuelle. Face à un engagement de cette ampleur, on ne peut abandonner notre allié avec lequel nous sommes engagés. Nous tenons à nos promesses même si on nous coupe la tête.

C'est seulement lorsque le général Aoun renonce à sa candidature, que nous serions libres de notre engagement. Le Hezbollah n'est pas embarrassé et tiendra à son engagement.

Un mot à nos amis au courant al-Marada: Si depuis un an et demi nous soutenions le ministre Souleimane Frangiye à la présidentielle, nous aurions tenu les mêmes propos en sa faveur.

Nous cherchons à construire un Etat réel. A ceux qui prétendent que notre candidat est le vide présidentiel, je leur dis: si le Parlement se tient demain, nous élirons le général Aoun certainement. Et nous sommes fidèles à cette position. J'espère que la relation de la confiance et du respect mutuels persistent pour le bien de la patrie. Celui qui nous accuse à tort, il est injuste à notre égard. Et que la Paix de Dieu soit sur vous.

Source : French.alahednews

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