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Désinformation à Madaya: Décryptage par Allain Jules, Raphäel Berland et Omran AlKhatib

Désinformation à Madaya: Décryptage par Allain Jules, Raphäel Berland et Omran AlKhatib
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Par Eline Briant

Madaya, petite cité enclavée proche de la frontière libanaise serait encerclée par l’armée «despotique» de Bachar el Assad soutenue par le Hezbollah. Les aides humanitaires n’y parviendraient pas, engendrant une famine sans nom avec près de 30 morts à ce jour…. Voilà, à peu près ce que nous avons pu entendre de longues heures durant, dans les différents médias mainstream de France et d’ailleurs.

Pourtant, sur place, les faits sont discordants… Difficile alors, de se faire une idée concrète des véritables causes à cette famine meurtrière.

Monsieur Allain Jules et Raphäel Berland, deux journalistes français et Omran AlKhatib, du Rassemblement pour la Syrie, apposent leur analyse.

1- Que se passe-t-il à Madaya ? Pourquoi cette ville fait elle la une depuis près d’un mois? Est-ce véritablement la situation humanitaire qui importe ? Pourquoi alors ne parle-t-on pas de Zabadani, Fouaa et Kéfarya, autres villes assiégées, dans les médias mainstream ?

Dans un billet écrit sur Réseau Voltaire, André Chamy, rappelle le discours des  habitants, selon lesquels les terroristes ont confisqué l'aide alimentaire en la leur revendant hors de prix (1 kg de riz pour plus de 250 dollars), obligeant ainsi, le gouvernement syrien a conditionné l'envoi de nouveaux convois d'aide humanitaire à l'accès à deux autres localités, encerclées elles aussi, Fouaa et Kéfarya. En définitive, un accord est survenu permettant à l'Onu de pénétrer dans les trois villes.

Omran AlKhatib (Président du Rassemblement pour la Syrie) : Madaya n'est pas la seule ville assiégée. Plusieurs autres ont été affamées par les terroristes telles que Nobol, Alzara, Kfaria, Elfoua, Derozor, et beaucoup d'autres villes. Mais, Madaya seule a capté toute l'attention, car après la libération de Zabadani par l'armée arabe syrienne, elle est devenue le poumon principal des terroristes, qui voulaient la garder comme point stratégique (positionnement géographique, proche des frontières libanaises).

Les médias nous ont présenté une ville affamée, détruite avec de sois disant preuves à l'appui, tels que photos et témoignages. Cependant, il s'est avéré que les photos des quartiers de Madaya, venaient en vérité d'ailleurs, étaient anciennes et pour la plupart truquées. De plus, lors de l'arrivée de l'ONU à Madaya, aucun cas de famine n'a pu être constaté.

Allain Jules, journaliste d’investigation : Les faits sont si simples et si compliqués à la fois

Désinformation à Madaya: Décryptage par Allain Jules, Raphäel Berland et Omran AlKhatib

La réalité de Madaya est surtout qu’elle est devenue refuge pour les terroristes. On peut donc comprendre les tirs groupés de la presse mainstream, des régimes occidentaux et des ONG, qui justement les financent et les aident.

La presse dominante, aux ordres, a la particularité de toujours faire le jeu des ennemis de la Syrie. En effet, plus la situation sur le terrain s’améliore, plus vous verrez une désinformation de cette ampleur.

Ce que la presse tait, c’est que les problèmes relatifs à ces cités assiégées, proches de la frontière libanaise, avaient trouvé une résolution des situations par un accord. Ce dernier, sous l’impulsion de l’ONU, du gouvernement syrien et de la Résistance libanaise n’avaient dans un premier temps pas abouti par la faute des «rebelles» de Jaïch al-Fath…

Raphaël Berland (Cercle des Volontaires) : Une intense campagne médiatique a été lancée en occident il y a quelques semaines, faisant croire par cela, à la cruauté du régime syrien et de ses alliés.

De nombreux articles sont parus dans la presse «mainstream» :

En France, le journal de référence Le Monde a consacré une série d'articles sur le sujet, à partir du 7 janvier 2016(1), suivie de près par une pétition en ligne, lancée sur le site Avaaz.org (2), et ayant déjà récolté plus d'un million de signatures puis d’Amnesty International dont le premier article date du 8 janvier 2016 (3).   Il s'agit donc bien d'une campagne coordonnée.
Dans ce contexte, les médias occidentaux ne parlent évidemment pas de Zabadani, car ce serait mettre l'accent sur la responsabilité des rebelles dans le non respect de l'accord conclu entre les deux parties belligérantes afin de laisser passer l'aide humanitaire. Certains convois auraient été pillés par les rebelles, mais cela évidemment, les médias occidentaux ne l'ont pas relayé.

2- Avons-nous des preuves concrètes sur ce mensonge médiatique ? Pouvez-vous nous rappeler des exemples de mensonges ou d’omission volontaire?

Omran AlKhatib : Oui nous avons plusieurs preuves de ce mensonge organisé par les médias. On peut notamment citer l'exemple de Baba Omr, où les médias avaient présenté la ville comme ravagée par la famine en utilisant des techniques similaires au cas de Madaya (photos truquées et  faux témoignages). Le massacre de Houlé où les médias avaient présenté des photos choquantes donnant l'impression d'un peuple massacré. Des recherches et études des images ont dévoilé la supercherie et il a été prouvé que les photos n'étaient que des montages réalisés par les médias. Enfin, on peut citer l'exemple des armes chimiques en Syrie. Le gouvernement syrien a été accusé à tort de l'utilisation d'armes chimiques. Une accusation qui s'appuyait sur le détournement de photos par les médias. Après étude d'une commission de l'ONU, il a été découvert qu'en réalité, c'était les terroristes qui utilisaient les armes chimiques sur des civils et l'armée syrienne et non pas le gouvernement syrien.

Allain Jules : (…)Vous savez comme moi que le négociateur en chef des pourparlers «pouvoir syrien et opposition», qui se déroulent à Genève (25 janvier) est Mohamed Allouche, membre du bureau politique du groupe terroriste dit rebelle Jaïch al-Fath. Or, ce groupe est justement celui qui fait le siège des villes comme Fouaa ou Kfarya.

3- Qui en est ou en sont les instigateurs ?  Et quels en sont les intérêts alors que le conflit semble justement aller dans le sens de la débâcle de «Daech» ?

Allain Jules : Les instigateurs sont à double visage. Ce sont les mêmes qui financent, et ce sont les mêmes qui disent combattre «Daech». Ils ne sont pas à une contradiction près.  Il y a de bons et de mauvais terroristes. Si vous combattez contre nos ennemis, tel Assad entre autres, alors, vous n’êtes pas terroristes. En revanche, si vous combattez nos amis, vous êtes forcément terroristes. Il y a donc une certaine fébrilité face aux bombardements russes qui font des ravages dans le camp terroriste en Syrie. Comme par hasard, au même moment, les attaques contre la Russie se multiplient. Vous connaissez ceux qui tirent les ficelles…Le peuple syrien est le dernier de leur souci. Seuls leurs intérêts (religieux, stratégiques ou matières premières) ont une importance.

Raphaël Berland : On peut légitimement penser qu'il s'agit des parrains des rebelles syriens, en premier lieu l'Arabie Saoudite, qui a toujours demandé le départ de Bachar Al-Assad dans toutes les négociations.
On peut également penser que les alliés de l'Arabie Saoudite soient complices de cette campagne de désinformation qui a commencé il y a plusieurs années, et notamment les médias occidentaux.

4- Que cherchent justement le Qatar et l’Arabie Saoudite, en guerre ouverte contre tout opposant (à l’image de l’exécution de Cheickh Nimr al -Nimr ou de sa guerre au Yémen) en lançant cette campagne «dénonçant» le siège de la ville par «l’armée syrienne» ?

Raphël Berland : Le Qatar et l'Arabie Saoudite poursuivent des logiques différentes. Le Qatar est en pleine expansion au niveau de son influence régionale. Elles fomentent des «coups» comme en Libye ou en Syrie, mais sa vision sur le long terme semble relativement limitée.

Désinformation à Madaya: Décryptage par Allain Jules, Raphäel Berland et Omran AlKhatib

L'Arabie Saoudite se trouve, quand à elle,  dans une situation plus délicate, fragilisée par une succession dynastique inhabituelle (et donc contestable) d'une part, et par la guerre au Yémen d'autre part. Le conflit qui fait rage à ses frontières, et dans lequel elle s'est engagée, pourrait bien signer le glas de règne des saouds à moyen terme. Il faut ajouter à cela la rivalité avec l'Iran, exacerbée par le retour de celle-ci dans le «concert des nations», après l'accord conclu avec les Etats-Unis sur le programme nucléaire iranien.

Dans ce contexte, les dirigeants saouds resserrent leur alliance avec leurs alliés néoconservateurs américains, et avec les israéliens, et sont prompts à déclencher des événements pour semer la zizanie.

Allain Jules : Bingo ! Par déontologie, je ne voulais pas citer des noms précédemment. Qu’à cela ne tienne !  Ces deux pays du Golfe se comportent au Moyen-Orient comme des éléphants dans un magasin de porcelaine. L’Arabie saoudite veut, avec les pays occidentaux, instaurer la démocratie en Syrie. C’est une plaisanterie de cour de récréation. L’exécution du religieux, le Cheick Nimr al-Nimr, est, au-delà de sa provocation, un gallot d’essai  pour tester l’indignation mondiale. Hélas, c’est bien de l’intérieur que tout se passera. Le régime saoudien semble avoir fait l’abus de trop, qui le perdra…Cette même presse n’ose pas parler de la réalité au Yémen où, l’Arabie saoudite et ses suiveurs assoiffés d’argent, assassinent des innocents et détruisent un pays qui ne leur a rien fait ni demandé.

Omran AlKhatib : Il faut d'abord savoir que le Qatar et l'Arabie Saoudite ne sont que des exécutants. Ils appliquent un plan américano-sioniste qui a pour but de remodeler la région du Moyen Orient et détruire l'Islam de l'intérieur en finançant et soutenant le Wahhabisme. N'oublions pas que c'est l'Angleterre coloniale qui a mis au pouvoir la famille Saoud, partisans du Wahhabisme, et leur a ainsi permis d'avoir un contrôle sur les lieux Saints de l'Islam en Arabie Saoudite et en Palestine. En réalité, il s'agit bien d'une guerre de civilisation entre sanguinaires et pacifistes. Après ses échecs en Syrie, en Irak, au Yémen, et l'amélioration des relations entre l'Iran et l'Occident, l'Arabie Saoudite , en tentant de détruire l'Islam de l'intérieur,  a ainsi utilisé une de ses dernières cartes.

5- Comment expliquer ce silence de l’ONU ?

Allain Jules  : (…) L’ONU est définitivement, une caisse de résonnance des grandes puissances. Sinon, rien de nouveau sous le soleil. Elle est ainsi, faisant la volonté des «grands», et rien de plus.

Omran AlKhatib : Depuis le début du conflit, le gouvernement syrien fait toujours en sorte de subvenir au mieux aux besoins de son peuple malgré une situation économique difficile dû à l'embargo qui pèse sur le pays. Mais n’oublions pas que  l'ONU ou d'autres organisations comme Amnesty, Human Rights, restent sous l'influence des Etats Unis faussant ainsi leur jugement et leur perception de la réalité. Qu’attendre d’une organisation qui nomme l'Arabie Saoudite (que nous savons aux antipodes des valeurs de libertés et d’humanité),  représentant des droits de l'Homme...

6- En tant que journalistes français, que vous inspirent tout ce bruit autour de Madaya…. Comment les médias français se sont laissé berner par ce genre d’information ? Y a-t-il une méthode à la désinformation ? Pourriez-vous nous la décrypter ?

Allain Jules : L’article 19 de la Déclaration Universelle des Droits de l’homme et du citoyen est ainsi libellé : Tout individu a le droit à la liberté d’opinion, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions, et celui de rechercher, de recevoir et de répandre, sans considération de frontières, les informations et les idées, par quelque moyen que ce soit. Or, les médias français ne se sont pas laissés berner, ils font partie du grand consortium de la désinformation, avec des opérations d’intoxication de masse. Donc, en connaissance de cause on ment par omission. Il suffit de répéter la même chose, et le tour est joué. Il s’agit donc d’une guerre psychologique et de propagande.

Raphaël Berland : Comme je l'ai dit, cela n'est malheureusement qu'un épisode de plus dans une longue série de «média-mensonges» à propos de la Syrie. La plupart des journalistes français ne se rendent pas compte qu'ils sont dans une lecture complètement idéologique des événements, que la plupart de leurs articles sont à charge contre le président syrien et son «régime». Ils se prétendent «objectifs», mais en réalité ils n'écoutent pas les syriens mis à part ceux qui ont pris les armes contre l'état. Une de leur principale source d'information reste l'OSDH, l'Observatoire Syrien des Droits de l'Homme, officine anti-Bachar Al-Assad et pro-rebelle basée à Londres.
Le verrou sur l'analyse géopolitique, ainsi que la puissance du «story-telling» diabolisant Bachar Al-Assad et son action militaire, sont à mon avis les deux principales raisons de cette « pensée unique » concernant le conflit en Syrie.

7- Comment peut-on expliquer que de telles annonces puissent encore avoir lieu alors que cette méthode est connue de tous aujourd’hui ? N’est-ce pas totalement désuet ?

Omran AlKhatib : Après l'échec des guerres classique, l'Occident, avec à sa tête les Etats Unis, a lancé la guerre 4eme Génération avec pour colonne vertébrale : les médias. Et aujourd’hui, nous observons les mêmes outils, comme pour «le printemps arabe» où, depuis leurs studios, les médias ont fomenté et alimenté les révoltes. Si on prend l'exemple de la Libye, la chute du quartier général de Kadhafi a eu lieu dans les médias avant même que cela n'arrive vraiment, tout comme la mort du dirigeant libyen annoncé plusieurs heures avant son exécution. Alors non, cette méthode marche encore très bien !

Désinformation à Madaya: Décryptage par Allain Jules, Raphäel Berland et Omran AlKhatib

Allain Jules : L’image a quelque chose de très fort dans la communication, truquée ou pas. On avait présenté les Serbes, à Sarajevo, comme les pires criminels dans les Balkans. Or,  les moujahidins et les Cygnes Noirs d’Alija Izetbegovic [ex président de Bosnie-Herzégovine] avaient commis au moins autant de crimes que les Serbes d’Arkan. Et pourtant, il n’y a que les images des Serbes qui circulaient. On peut aussi revenir sur les cas irakiens et les ADM. Les mêmes mensonges sont transposés en Syrie. Les choses sont pourtant claires maintenant.  Non, ce n’est pas suranné, c’est intemporel.

8- On panique chez nos dirigeants occidentaux ? Que se passe t-il ? Al Assad était la bête noire à abattre, puis avec l’action russe, les langues se sont calmées …. Pourquoi de nouveau cet élan d’offuscations mensongères à l’encontre du régime ?

Allain Jules : C’est évident. La fébrilité est là. On raconte tout et son contraire. On lance des cris d’orfraie, on tente de mentir. Après avoir misé sur leurs «rebelles», les dirigeants occidentaux étaient convaincus que le pouvoir syrien allait s’effondrer en 4 mois. Les déclarations frappadingues de certains dirigeants occidentaux ont laissé place à la pondération parce que leurs combattants ont échoué mais, surtout, se sont retournés contre eux car, ils ont des calendriers différents. Néanmoins, se déjuger est difficile pour ces gens-là, d’où, des subterfuges comme Madaya pour encore pouvoir s’exprimer sur la Syrie. La Russie a asséché «Daech», qui ne roule plus sur l’or. Vous remarquez ces derniers temps les sorties de la coalition qui veut avoir le beau rôle en arguant que la Russie ne bombarde point «Daech». Hélas, les faits sont têtus et la vérité finit toujours par triompher…

Raphaël Berland : Je ne dirais pas que les médias se sont réellement calmés. Ils ont du composer avec le fait que les citoyens français, pour une grande partie, se sont bien rendus compte que les russes ont fait plus en quelques semaines que les occidentaux en un an.

9- Raphaël, vous-même, vous vous êtes rendu, il y quelques semaines, avec une délégation d’Europe, en Syrie et vous avez pu y rencontrer un certain nombre de personnalités du monde politique (peut-être même militaire) et social…. Quel est justement votre ressenti par rapport à la situation qui prévaut là-bas? Et qu’en disent les syriens ?

Raphaël Berland : C'était un voyage inoubliable, par bien des aspects. Ce qui m'a frappé, c'est d'une part le large soutien de la population envers leur président. Et d'autre part, la liberté de parole, y compris dans les médias, et dont j'avais fini par douter bien sûr avec toute la propagande en France.
Ce qui ne veut pas dire qu'il n'existe aucune propagande ou censure en Syrie, surtout en temps de guerre ! Mais je dirais que, si en France la liberté de la presse et la liberté d'expression sont en régression, l'évolution est inverse en Syrie. C'est ça qui est fou ! Bachar Al-Assad est quelqu'un de raisonnable, qui fait évoluer les choses dans le bon sens en Syrie, et qui est le meilleur garant de la laïcité et de la coexistence pacifique des syriens, mais les occidentaux font tout pour le chasser du pouvoir (et au passage détruire une partie de la Syrie).

8- Oumrane, en tant que syrien, qu’en pense la population ? Les occidentaux ne risquent-ils pas de perdre toute leur crédibilité ? Croient-ils encore aux intérêts qu’ils ont avec l’Ouest ?

Omran AlKhatib : Il faut savoir que depuis l'occupation de la Palestine, l'Occident ne fait que perdre de sa crédibilité qui est quasi nulle aujourd'hui. La destruction de la Lybie au nom de la liberté et de l'intérêt du peuple libyen, l'armement et le financement d'organisations illégales et terroristes en Syrie alors combattues au Mali ou ailleurs, la nomination par la France et l'Occident en général de représentants uniques pour la Syrie sans la consultation du peuple syrien, ou encore demander le départ d'un président élu légitimement, n'ont fait qu'accroitre une image négative et peu crédible de l'Occident aux yeux du peuple syrien qui n'a aujourd'hui aucun espoir quand à un possible soutien de l'Ouest.

Les français ne sont plus dupes

Au-delà de la guerre des images et du son auxquelles font face les syriens, les intervenants s’entendent pour dire que c’est aussi le temps du réveil auprès des français qui « ont bien compris que le meilleur avenir pour les syriens n'étaient ni bien sûr «Daech», ni les rebelles armés par l'étranger, mais bien le régime syrien de Bachar Al-Assad.

Et de conclure que la liberté d’expression a disparu des médias. Il ne faut donc pas s’étonner de la montée du phénomène conspirationniste et de la presse alternative. Tant que le devoir d’informer sera plutôt celui de désinformer face à des évidences, cette presse, déjà pas très crédible, perdra toujours du terrain.

(1) «La famine frappe les habitants de Madaya, en Syrie» (Le Monde, 7 janvier 2016)
(2) «Au Secrétaire général de l'ONU: sauvez Madaya de la famine» (www.avaaz.org)
(3) «Vivre en état de siège en Syrie - Témoignages» (Amnesty International, 8 janvier 2016)
(https://www.amnesty.org/fr/latest/news/2016/01/harrowing-accounts-of-life-under-siege-in-syria/)

Source : French.alahednews

 

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