Salehi à Al-Ahednews: un avenir nucléaire brillant pour l’Iran

La République Islamique d’Iran a connu durant les dernières années, d’importants développements scientifiques dans le domaine de l’énergie nucléaire  pour des fins pacifiques, sans omettre d’évoquer les martyrs ayant succombé dans le but de protéger les projets de ce pays.

Ainsi, et après 12 ans de lutte, la République a réussi et grâce à son chef et à l’équipe des négociateurs, à arracher une reconnaissance officielle du groupe 5+1 du droit de l’Iran à posséder l’énergie nucléaire  pacifique et à faire partie du club nucléaire. Sur ce, et à  la suite de dures négociations, l’Iran entamera une nouvelle période dans son activité nucléaire, notamment dans le domaine de la coopération internationale.

Al-Ahednews a interviewé Dr. Ali Akbar Salehi, assistant du président de la République et président de l’organisation atomique iranienne, ayant aussi occupé le poste de responsable technique lors des négociations  autour du dossier nucléaire.

M. Salehi a évoqué l’avenir de l’Iran et la coopération  avec les puissances ainsi que quelques détails de l’accord nucléaire.

«L’accord nucléaire a eu lieu conformément à nos attentes, en dépit de quelques modifications non essentielles et qui n’auront aucun effet sur nos activités nucléaires pacifiques, puisque notamment la structure du programme est restée intacte. Au contraire, elle sera élargie voire développée», a-t-il dit.

Il a précisé que son pays avait admis quelques contraintes comme la demande de la partie adverse de s’abstenir de toute activité nucléaire relative à la production de l’uranium métal, notant que son pays  n’avait point l’intention de le faire dans les prochaines années puisqu’il n’en n’avait pas besoin, sachant que l’Iran connait parfaitement comment produire ce métal. Mais après quelques années, l’Iran sera libre de produire ce dont il a besoin.

M. Saleh répond à une question sur un incident qui a marqué sa mémoire durant les négociations. Il a expliqué que ce fut lors de son premier entretien avec son homologue américain. La partie américaine avait refusé des propositions relatives aux centrifugeuses de l’Iran. Il précise que les pourparlers ont été très compliqués et nécessitaient des renseignements scientifiques minutieux. Selon ses propos, les échanges  ont duré des heures. Il n’était pas sûr de parvenir au résultat escompté, mais en fin de compte les responsables américains ont accepté la proposition iranienne.

Et M. Salehi de raconter qu’il avait avancé alors une proposition-défi. Il avait demandé de lui nommer un pays qui exerce le processus de l’enrichissement de l’Uranium selon les propositions américaines. Ces deniers ont alors renoncé à leur demande.

En réponse à une question sur les accords nucléaires conclus entre la Russie et l’Iran, M. Salehi indique que ces accords étaient déjà signés depuis longtemps mais que leur mise en œuvre a été finalement convenue durant la dernière visite du président russe en Iran. Des accords relatifs surtout à l’échange des combustibles. Ainsi l’Iran enverra à la Russie les combustibles enrichis et recevra en contrepartie le Yellow cake.

D’après M. Salehi, un pays du voisinage avait communiqué avec l’Iran lui  proposant le projet de bâtir un réacteur nucléaire pour les recherches scientifiques. Il a noté que l’Iran est en mesure d’assumer une telle mission, qui est toujours examinée.

Quant à l’avenir de l’énergie nucléaire en Iran, le responsable iranien affirme que cet avenir sera brillant. Selon ses propos, des accords ont été conclus avec la Russie pour bâtir deux nouvelles centrales nucléaires  à Boucheher et à mener des négociations nucléaires avec la Chine dans le but de construire de petites centrales. Il a ajouté que plusieurs pays européens avaient aussi avancé des propositions  à ce propos, tout comme le Japon et la Corée du Sud qui se sont dit disposés à participer aux activités nucléaires de l’Iran dans le domaine de la sécurité nucléaire.

«Nous sommes donc devant plusieurs opportunités, mais ce domaine nécessite d’immenses investissements. Nous allons évaluer les faits à la base du potentiel financier  de notre pays», a-t-il conclu.

Source : Al-Ahednews, traduit par l’équipe du site