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Sayed Nasrallah: «Nous saluons l’intervention russe en Syrie, et soutenons la candidature du général Aoun»

Sayed Nasrallah: «Nous saluons l’intervention russe en Syrie, et soutenons la candidature du général Aoun»
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Dans une interview télévisée ce vendredi soir à la chaine al-Manar, le secrétaire général du Hezbollah sayed Hassan Nasrallah a évoqué les derniers développements dans la région, le blocage politique au Liban et les manifestations civiles au Liban.

Dans ce qui suit, les idées essentielles de l'interview: 

Nous félicitons au début la nation islamique, les combattants de la résistance, les familles des blessés et des martyrs en ce jour de fête, et nous présentons nos condoléances aux Sayed Nasrallah: «Nous saluons l’intervention russe en Syrie, et soutenons la candidature du général Aoun»victimes de l'incident survenu à Mina à la Mecque.

C'est un incident grave survenu à la Mecque. On ne cherche pas à détourner ce problème de son véritable trajet, mais le gouvernement saoudien assume l'entière responsabilité de cet incident. Ce gouvernement prend à sa charge la sécurité des pèlerins et refuse toute coopération tierce. Les incidents multiples qui ont lieu depuis plusieurs années montrent qu'il existe des lacunes quelque part. Riyad a dit qu'elle ouvrira une enquête en ce sens. Nous appelons à ce que les pays ayant le nombre des victimes le plus élevé soient représentés dans la commission d'enquête. Les pays islamiques, membres du conseil de la coopération islamique, réclament une participation et une supervision dans la Mecque dans la saison du pèlerinage.

Le Hezbollah est-il aujourd'hui un parti plus grand que l'Etat libanais?

Le Hezbollah est un parti libanais ayant des influences sur le cours des événements dans la région. Nous sommes une formation libanaise qui a de multiples contacts avec des parties régionales, ce qui fait que son influence est importante.

Au sujet de la Syrie, comment vous voyez les derniers changements sur la question syrienne?

Les appels à dialoguer avec le président Assad découlent de la résistance et de la ténacité de la Syrie pendant cinq années de suite. Les autorités et l'armée syrienne ont tenu fort à cette guerre, et les alliés de la Syrie ne l'ont point abandonnée. La stratégie d'Obama en Syrie a échoué, vous avez entrainé 2000 combattants pour combattre "Daech". Des 75 qui ont accepté de combattre sur le terrain, il ne reste que 5 combattants. La stratégie de la soi-disant "coalition internationale" a échoué. Tout le soutien international n'a pas été fructueux.

Le retour des terroristes présents en Syrie aux pays européens pour mener des actes terroristes, la question des réfugiés syriens qui affluent en Europe, tous ces facteurs font partie des répercussions de la guerre sur la Syrie. Pour cette raison, les dirigeants occidentaux appellent à dialoguer avec le président Assad. Ils misaient sur l'accord nucléaire avec l'Iran pour arracher des concessions sur la Syrie, en vain. De plus, la Russie a haussé le ton sur le plan militaire et politique envers la Syrie. Ceci a alerté Erdogan et les autres responsables occidentaux qui sont devenus plus réalistes sur la question syrienne.

Quels sont les messages à travers la dernière position russe?

La Russie a défendu la Syrie à tous les plans: à l'Onu, lors des pourparlers politiques, des manœuvres militaires conjointes… le dernier développement majeur est l'intervention militaire russe directe en Syrie. Les intérêts politiques, économiques, stratégiques et les liens historiques avec la Syrie poussent la Russie à adopter une position très claire en faveur du pouvoir syrien. On a présenté beaucoup d'offres alléchantes à la Russie en vue de la désengager de la Syrie, mais la Russie n'a pas fléchi.

La situation en Europe de l'Est et les ingérences US dans cette région à travers le bouclier antimissile a augmenté les inquiétudes russes. L'Otan est aujourd'hui à la frontière russe. Une grande partie des combattants de Daech en Syrie proviennent de la Tchétchénie et des autres pays de l'ex-union soviétique. Certes, ces combattants vont revenir chez eux pour combattre la Russie.

Ces facteurs ont poussé la Russie à intervenir directement en Syrie et à former une nouvelle alliance regroupant l'Irak, la Turquie et la Syrie. Les Etats-Unis ont rejeté cet appel. Pour cette raison, la Russie, l'Irak, l'Iran, et la Syrie ont formé le noyau d'une alliance pour combattre "Daech". Nous l'avons bien dit depuis longtemps: la Syrie ne tombera pas et ses alliés ne l'abandonneront jamais. Les Américains tentaient de négocier avec les Iraniens d'une alternative à Assad. Mais la position iranienne est inchangée. Nous saluons toute force qui contribue à aider notre front pour mettre la région à l'abri des dangers. Que cherche l'Iran en Syrie? L'Iran veut que la Syrie demeure dans l'axe de la résistance, qu'elle mène des réformes, et que les takfiristes n'aient aucune force dans ce pays.

Quelle est l'ampleur de la présence russe en Syrie?

Il s'agit tout un arsenal de guerre, des missiles à haute précision, des avions de toute forme, des navires de guerre, des chars très sophistiqués. Les préparatifs sont toujours en cours et ceci aura un impact majeur sur le déroulement des combats. Les Russes ont déjà dit qu'ils interviendront directement sur le terrain lorsque les conditions l'obligent.

Les Russes ont senti le changement de la position européenne et réalisé l'échec américain. La position US est confuse, et les propos médiatiques sur un accord américano-russe pour se déployer en Syrie sont infondés.

La Turquie doit fermer ses frontières et cesser de vendre le pétrole dont les revenus bénéficient à Daech. Les pays du Golfe doivent cesser le soutien médiatique à "Daech". Pour nous, l'administration US n'est pas apte à combattre le terrorisme parce qu'elle investit le terrorisme au service de ses intérêts.

Pourquoi le Hezbollah se trouve en force à Zabadani?

Il ne s'agit pas seulement de défendre la Syrie, mais notre déploiement à Zabadani a des raisons conjointes. Nous cherchons à éloigner les groupes terroristes du long de la frontière libanaise. Après Qousseir, le Hezbollah est allé au Qalamoun, l'endroit d'où acheminaient les voitures piégées.

Nous allons combattre là où il faut pour chasser les terroristes de tout le Liban. A Zabadani, les combats ont pour objectif d'assiéger le reste des terroristes, qui ont fui la région. Leur présence constitue une menace stratégique pour la route principale de Masnaa, liant le Liban à la Syrie.

Ainsi, l'armée syrienne, les forces populaires et le Hezbollah sont convenus de combattre les terroristes dans cette zone.

Pourquoi les combats n'ont pas été tranchés?

Le 1/07/2015, les combats à Zabadani ont commencé. Tout de suite, les terroristes ont été placés dans une situation difficile. Ces derniers ont lancé des appels au secours.

 Le groupe Ahrar el-Cham et le front al-Nosra encerclent deux villages pro-régime à Idleb, Kefraya et Fouah.  Pour aider les terroristes à Zabadani, ces deux groupes ont posé l'équation Kefraya-Fouah contre Zabadani.

Nous avons considéré que cette équation est une opportunité et non un danger. Fouah et Kefraya sont assiégés depuis plus de sept mois. Les groupes terroristes tentent de prendre d'assaut ces villages. La responsabilité du régime est de trouver une issue pour les populations de ces deux villages. Il est plus sûr que les habitants évacuent les villages.

Quand les terroristes ont lié Fouah-Kefrayah à Zabadani, ceci a été une occasion pour nous de protéger la population de ces deux villages. Nous avons ainsi opté pour négocier sur ces deux régions afin de protéger la population assiégée.

A Zabadani, la situation aurait dû être tranchée depuis longtemps, parce que dès le début les terroristes ont lancé des appels au secours. Mais nous avons préféré d'adopter cette équation précitée.

Quel est l'accord conclu sous le parrainage de l'Onu, pour résoudre la situation à Kefraya et Fouah?

De Mistura, le délégué onusien était en Iran où il avancé la demande de l'opposition syrienne, selon laquelle les bombardements à Zabadani cessent contre un cessez-le-feu à Kefraya et Fouah. L'Iran avait le rôle de médiateur, et rapporté l'accord du régime syrien de négocier en ce sens. Le médiateur iranien est parti en Turquie pour parler aux délégués onusiens et ceux des groupes armés. Le fait d'avoir dit dans les médias qu'il y avait une supervision irano-turque est incorrect. La Turquie n'a joué aucun rôle. Mais dernièrement, les Iraniens ont contacté les parties turques pour exiger un soutien positif pour convaincre les groupes de l'opposition d'accepter l'accord.

L'opposition syrienne n'aurait pas accepté la solution proposée à Kefraya et Fouah s'il n'y avait pas eu de combats à Zabadani. A aucun moment, le commandement syrien ne relâchera pas les populations de Fouah et Kefraya, comme dans les autres régions syriennes qui puissent être soumises au siège des terroristes. A Zabadani, nous avons donné une chance à la réussite des pourparlers à Kefraya et Fouah.

L'accord comprend deux étapes:

Le retrait de tous les miliciens de Zabadani, et toute cette région sera sous le contrôle de l'armée syrienne. Et le retrait des miliciens blessés.

Les habitants dans le dernier kilomètre de Zabadani pourront sortir vers Idlib. Certaines familles des miliciens sont rentrées au Liban, et le gouvernement libanais assurera leur retour. Dans la première phase, près de dix mille membres des familles de miliciens quitteront Zabadani. Un cessez-le-feu sera en vigueur dans la région en question, et une trêve devra durer six mois. Ce qui nous importe est le traitement de la crise de Fouah et Kefraya, la sécurisation de Masnaa et de Zabadani.

La situation à Madaya et Zabadani, la question des prisonniers des deux côtés devra être débattue.

Vos pertes ont-elles été considérables à Zabadani?

Le nombre des pertes évoquées par les médias comme la chaine de télévision al-Mustaqbal est incorrect. L'ampleur de nos pertes est au-dessous de la barre fixée. Nous allons être partout là où les conditions le nécessitent. Ceux qui ont combattu à Zabadani ont assuré la sécurité des régions précitées et la liberté des populations de Kefraya et Fouah. Vendredi dernier, des milliers de terroristes ont tenté en vain de prendre l'assaut Kefraya et Fouah.

Le Hezbollah mène-t-il la guerre à Zabadani dans le même esprit que lors des combats contre les Israéliens?

Certainement c'est différent. On combattait les sionistes avec joie. Mais ici, nous sommes obligés de combattre ces jeunes arabes venus des quatre coins du monde. On aurait aimé que ces jeunes dupés soit exploités dans la guerre contre les sionistes.

La nouvelle issue pour la Syrie nuit-elle à "Israël" ou lui porte bénéfice?

A ce jour, "Israël" est le grand bénéficiaire de ce qui se passe. Mais le cours de choses déterminera la situation d'Israël par la suite. Si la Syrie sort  victorieuse, les intérêts stratégiques d'Israël seront en danger, et vice-versa. "Israël" soutient la chute du régime syrien et la poursuite des combats.

Mais aujourd'hui en politique, on appelle à dialoguer avec Assad, à former un gouvernement d'union, on ne parle plus de phase transitoire.

Quel est l'objectif de la visite du Premier ministre israélien en Russie?

Celui-ci est allé se renseigner sur la perspective russe sur la Syrie. Les médias ont évoqué que les dirigeants sionistes ont voulu des garanties sur le fait que les armes utilisées en Syrie ne parviennent pas aux mains du Hezbollah. Les règles d'engagement sur le front israélien demeurent inchangées.

Parlons des multiples exactions sionistes contre al-Aqsa?

"Israël" profite des divisions et des combats dans le monde arabe pour judaïser encore plus les villes palestiniennes et est en train de tester son projet afin de détruire la mosquée d'al-Aqsa pour construire le temple. Petit à petit, les sionistes procèdent par étapes pour réaliser leur projet ultime. Le Hezbollah fera partie de tout mouvement pratique pour empêcher la destruction de la sainte mosquée.

La guerre avec "Israël" est-elle inéluctable? Possible?

Elle est possible à tout moment, mais elle n'est pas nécessairement inéluctable. Ceci nécessite de notre part de ne pas prendre des mesures à la base d'une analyse politique. Pour nous, toute guerre avec Israël peut avoir lieu à tout moment, et nous devons protéger notre pays et notre population. Face à un ennemi lourdement armé, tout développement militaire qui profite à la résistance est primordial.

Passons au Yémen, quelle est votre lecture de la situation?

Les pays arabes ont dépêché des soldats à Mareb au Yémen. Cette bataille déterminerait le sort de la guerre. L'offensive saoudienne a échoué, ceci ouvrira la voie à la solution politique. Au long de la frontière avec l'Arabie, les forces yéménites occupent de très nombreuses positions militaires. La force de l'armée saoudienne réside dans la force aérienne, mais sur le terrain, cette armée ne réussit même pas à conserver ses positions.  

La situation sur le terrain est compliquée. La solution politique gagne de terrain mais tout dépend de la tournure de la dernière bataille.

Seule l'Arabie sabote la solution politique au Yémen.

La bataille au Yémen est différente. Il y a une forte oppression. La guerre au Yémen est due à la position politique yéménite envers Israël et les Etats-Unis. L'Arabie Saoudite a voulu chasser du pays tous ceux qui ont des positions politiques qui ne conviennent pas aux positions des pays arabes dits modérés.

A Bahrein, les grands développements survenus dans les pays arabes ont camouflé la révolution populaire. Les autorités misaient sur la capitulation du peuple. Pour les régimes saoudien et bahreini, la solution est que le peuple rentre chez lui, mais ceci n'aura pas lieu. Un jour, ce régime sera face à une crise sérieuse qui affectera la  situation économique et ceci amènera le pouvoir à dialoguer avec le peuple.

Vous attendez-vous à une solution imminente à la crise syrienne?

Les options de la solution politique grandissent, le camp adverse essuie échec après échec, et la ténacité de l'armée permettent au régime de gagner des points et à renforcer les chances à une solution politique.

Le manque de volonté internationale avortait toute chance à un règlement politique pacifique en Syrie. Les pays arabes, la Turquie, les Etats-Unis et l'Europe s'opposaient à un règlement pacifique de la crise.

Aujourd'hui, Merkel appelle à dialoguer avec Assad. Les Etats-Unis ne sont plus capables de manipuler la région comme bon leur semble. Ceci est du passé. Le monopole est terminé. La Russie aura désormais son mot à dire.

Les Libanais seront-ils capables de surmonter leurs divergences?

Les parties politiques sont sérieuses de parvenir au règlement de la crise politique au Liban à travers la table du dialogue. Le président Berri a proposé l'idée du dialogue et il a discuté de cette idée avec nous.

L'Iran ne s'ingère pas dans les affaires libanaises. Pas de veto iranien. Nous, alliés de l'Iran, sommes libres de prendre toute décision convenable. Le conseil de la consultation au Hezbollah discute seul des positions à prendre sur les différents sujets au Liban.

Mais l'Arabie Saoudite suit tous les détails et s'ingère dans les moindres questions libanaises. A un moment donné, le président Saad Hariri était d'accord pour l'élection de Michel Aoun à la tête de la présidence, mais c'est Riyad qui était opposé.

Nous avons besoin d'un président de la République convenable et le général Aoun répond à la liste de nos critères sur un président fort, qui n'a pas peur des menaces, patriotique, et largement représentatif.

 Les chances de l'élection du général Aoun sont importantes et ces chances grandissent avec le temps, parce que le cours des événements est à notre profit.

Le général Aoun est une personne indépendante, il prend des décisions dont il est convaincu, loin des influences régionales.

Notre soutien au général Aoun est illimité. Tant qu'il est candidat à la présidence, nous le soutiendrons.

Et si l'entente régionale impose un président consensuel?

Ceci est une hypothèse. Les Iraniens n'interviendront pas dans cette question. Personne ne pourra nous imposer un président. Même l'Iran, parce que l'Iran n'agit pas de cette façon.

La présence chrétienne est une richesse pour le Liban et toutes les communautés doivent coexister pour sauvegarder le pays.

La table du dialogue a été conçue pour résoudre plusieurs questions en suspens comme le blocage du gouvernement, les élections législatives… le problème de l'autre partie avec le général Aoun est sa vision pragmatique.

Le président consensuel est une reconnaissance que le problème libanais persiste. Au Liban, le référendum n'existe pas à cause de la question sensible de la diversité confessionnelle. Tous les problèmes sont tranchés au Parlement. On ne retourne pas au peuple. La tenue des législatives sur la base de n'importe quelle loi électorale ne résoudra pas le problème. L'entrée pour une élection parlementaire capable de changer la situation dans le pays est l'élection à la base de la proportionnalité qui permettra à des nouvelles franges du pays d'être représentées.

Les partis qui rejettent la proportionnalité sont des partis dictatoriaux, parce qu'ils veulent s'imposer en tant que gouverneurs uniques dans leurs régions, et ils ont peur que leur véritable représentativité ne soit dénoncée.

Certains prétendent que la proportionnelle est entravée par les armes du Hezbollah?

En 2005, et en 2009, le parti du Futur a recueilli la majorité en présence des armes du Hezbollah. Donc, rien à voir avec les armes du Hezbollah.

La proportionnelle est une voie nécessaire pour résoudre nos problèmes.

Si les forces politiques acceptent la loi proportionnelle, nous pourrons discuter de la tenue des législatives au moment opportun.

Le guide suprême iranien Sayed Ali Khamenei indique tous les jours que les pourparlers avec les Etats-Unis ne porteront que sur le nucléaire. Pas question que les Iraniens débattent de la personne du président libanais avec les Américains.

Au sujet du dialogue entre nous et le parti du Futur, la simple communication périodique entre les deux parties est suffisante.

Les Etats-Unis sont-ils toujours le grand Satan?

Oui, tant que les USA soutiennent Israël à tous les plans, ils seront toujours le grand Satan. D'aucuns croient que les Américains n'ont rien à voir avec les problèmes de la région, mais les projets maléfiques américains persistent. On ne peut s'entendre avec Satan mais on peut négocier avec lui.

Où en est le Hezbollah face au mouvement de protestation?

Au début du mouvement populaire, les slogans et les revendications étaient véridiques, mais nous ne connaissons pas les dirigeants de ce mouvement. Donc on ne peut pas soutenir à l'aveuglette ce mouvement.

Avec le temps, les organisateurs du mouvement ont appelé le Hezbollah à rejoindre les manifestations. Nous ne pouvons être dépendants ou attachés à un quelconque mouvement. D'aucuns disent que le Hezbollah se tient derrière les manifestations, d'autres avancent que l'ambassade US est responsable de ce qui se passe.

Les slogans ont appelé à la chute du gouvernement ou du régime. Pour nous, toute frange sociale qui pose des revendications légitimes acquiert notre soutien.

Quand un mouvement de mobilisation quelconque est connu de nous du point de vue des objectifs, des responsables et la vision, nous le soutenons ouvertement.

Nous, au Hezbollah, ne sommes pas enclins à faire partie du mouvement de mobilisation parce que certaines parties vont dire que c'est le Hezbollah qui se tient derrière ce mouvement. Nous ne voulons pas confisquer le mouvement, parce que le pouvoir va immédiatement accuser les protestataires de servir l'agenda safavide. On va tout de suite donner une tournure confessionnelle à ces protestations.

Nous souhaitons la réussite de ce mouvement sans qu'il ne prenne une tournure politique, mais en insistant sur les revendications populaires.

Pourquoi le Hezbollah fait preuve d'un laxisme sur les dossiers vitaux?

Le Hezbollah est la première résistance de l'histoire qui prend soin de sa population, de ses partisans, des familles de ses martyrs, des constructions des maisons détruites suite aux guerres israéliennes, de la crise des déchets. Sachant que la banlieue sud souffre le moins de cette crise.

Au sujet de la crise de l'électricité, je suis allé personnellement pour débattre de cette crise avec les dirigeants iraniens. J'ai cherché une solution au gouvernement en place. Mais les calculs politiques ont entravé l'aide iranienne. C'est à cause de la formule confessionnelle libanaise que l'Iran ne peut fournir ses aides en matière de l'énergie, de l'eau et de l'électricité.

Pourquoi êtes-vous toujours au gouvernement corrompu?

Pour garantir la stabilité du pays, pour assurer la sécurité du pays. Lors de la guerre de juillet 2006, nous étions au gouvernement, et ceci a permis d'éviter une catastrophe politique, une bataille dans tout le sens du terme.

Le 5 mai 2008, nous étions hors du gouvernement. A cause de cette absence, les événements du 7 mai ont eu lieu. Nous sommes au gouvernement pour assurer l'équilibre et la stabilité du pays.

Les réformes dans le pays commencent par des élections législatives sur la base de la proportionnelle. Elles ne commencent pas dans le gouvernement.

Par ailleurs, nous rejetons toute couverture de la corruption. Cherchez- moi un quelconque projet corrompu qui a été couvert par le Hezbollah. Nous avons une commission qui étudie et tranche les questions et les projets déposés au gouvernement.

Le Hezbollah ne peut pas être le fer de lance dans le combat de la corruption dans le pays. Le Hezbollah est un parti essentiel de la résistance, et nous devons instaurer l'équilibre de force avec Israël. C'est un grand fardeau auquel s'ajoute le danger takfiriste.

Nous faisons de notre mieux pour assurer la stabilité dans le pays. Bien que les guerres civiles ravagent la région, nous sommes concernés par le maintien de la stabilité dans le pays. Venez-nous épauler, aidez-nous à alléger un seul fardeau en nous épargnant la participation aux manifestations à Riyad el-Solh. Il y a des priorités, aidez-nous à relever ce défi.

Dernier mot: Nous devons toujours avoir confiance en la victoire, il ne nous est pas permis de se résigner au pessimisme.

Source : French.alahednews

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

         

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