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Le porte-parole des forces populaires irakiennes: Fallouja, clé de la victoire finale contre «Daech»

Le porte-parole des forces populaires irakiennes: Fallouja, clé de la victoire finale contre «Daech»
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Les forces populaires paramilitaires de l’Irak, soutenues par l’exhortation des autorités religieuses et du peuple irakien, sont devenues un pilier dans le conflit avec «Daech». Un fait qui a suscité la colère des Etats-Unis, qui n’ont point réagi à l’invasion de régions irakiennes par cette organisation terroriste. En effet, les Etats-Unis sont intervenus  par l’intermédiaire de la coalition internationale, après la libération de la religion d’Amerly. Ils ont longtemps parié sur le fait que la défaite de «Daech» en Irak nécessite plusieurs années, mais l’héroïsme des forces populaires, dotées d’une doctrine ferme et d’attachement à la patrie, a réussi à vaincre «Daech» dans plusieurs épopées. Un fait qui a remonté le moral des forces de l’ordre, à la lumière notamment des épopées  glorieuses surtout à Tekrit, Amerly et Jarf el-Nasr.

C’est ce qu’a indiqué le porte-parole des forces populaires, Karim Nouri, dans une interview accordée à Al-Ahednews, Le porte-parole des forces populaires irakiennes: Fallouja, clé de la victoire finale contre «Daech»durant laquelle il a évoqué la conjoncture, les données et les horizons de la guerre en cours contre «Daech», dans son 15ieme mois.

Des défaites successives de «Daech»

En ce qui concerne le panorama un an après l’occupation de la province de Ninive par l’organisation terroriste «Daech», le porte-parole des forces paramilitaires affirme que l’entrée de «Daech» à Mossoul le 9 juin 2014 et aux régions de Diala, Salaheddine, Anbar et des périphéries de Bagdad, fut une partie d’un projet régional et international pour occuper l’Irak. De fait, se rapprocher de la capitale était un indice périlleux  sur la possibilité de l’invasion de la capitale et de la chute de l’opération politique. En ce moment, plusieurs personnalités politiques se sont préparées à prendre la fuite, et les chefs de «Daech» se sont préparés  à célébrer  l’invasion de la ville, à l’ombre de l’effondrement de l’armée  et de la police irakienne qui n’ont point résisté devant cette organisation, ayant l’habitude de diffuser les rumeurs et la désinformation.

Dans le contexte des préparatifs de «Daech» pour envahir Bagdad, le monde ainsi que les Irakiens ont été surpris par l’Imam Sistani qui a émis son exhortation religieuse pour le jihad. Et voici ceux qui ont bien expérimenté la lutte contre l’ancien régime, ou contre l’occupation américaine qui répondent à l’exhortation de l’imam pour endiguer l’avancée de «Daech» et bâtir des lignes de défense devant les régions menacées. Puis les forces populaires ont concentré leurs efforts pour récupérer certaines régions occupées par les terroristes, à partir de Diala, et puis ont brisé le siège autour d’Amerly et Jarf el-Nasr. Plus tard, les victoires se sont succédé pour détruire la légende de «Daech» qui est passé de l’offensive à la défensive et puis à la fuite de plusieurs villes libérées dans Diala, Salaheddine et puis Anbar.

La puissance des forces paramilitaires

Quant à la puissance des forces paramilitaires populaires, M. Nouri a expliqué que les points de force résident  plutôt dans la doctrine, l’enthousiasme pour le Jihad et la conviction quant à la clarté de l’objectif et la légitimité du combat sous la bannière de l’avis religieux de l’Imam Sistani.

«Aujourd’hui, les forces populaires ont prouvé leurs capacités à expulser Daech, par leur potentiel militaire plutôt simple, les armes n’étant  pas le seul moyen nécessaire à la lutte, mais plutôt  les hommes héroïques comme ceux des forces populaires», a expliqué M. Nouri.

Pourtant, M. Nouri affirme que les forces populaires sont confrontées à maints défis logistiques et techniques dans le combat. Des défis qui n’ont pas été évoqués dans les medias pour ne pas être  exploités par «Daech». Il a toutefois jugé qu’à l’heure actuelle, il est possible de faire état de certains de ces défis, dont la nouveauté de la mise en place, la simplicité des équipements  assurés au début, les traces de la défaite de Mossoul, le nombre des bombes implantées par «Daech» et le manque des équipements techniques permettant de désamorcer ces bombes, surtout durant la première période, la capacité de «Daech» dans l’envoi des voitures piégées et le manque des roquettes thermiques en mesure de faire exploser ces véhicules.

Et M. Nouri d’ajouter que le plus dangereux étaient les pressions politiques intérieures et extérieures, et les pressions médiatiques exercées par «Daech» pour défigurer  les faits et transformer ses défaites en violations et exactions contre l’humanité, comme fut le cas à Tikrit. Il a de mêmeévoqué dans le même  contexte, les dictats extérieurs voulant mettre les forces paramilitaires à l’écart, en dépit des catastrophes qui pourraient en découler, dont les menaces contre Bagdad.

Les Etats-Unis pas sérieux

Concernant la nature du rôle américain  dans la confrontation avec «Daech», M. Nouri précise que l’on ne pouvait ignorer la force des Etats-Unis et de la coalition internationale possédant d’énormes capacités et d’expertises dans le domaine des renseignements et des techniques militaires modernes. Mais selon ses propos, les Etats-Unis manquent de sérieux  dans le combat de cette organisation terroriste, comme s’ils tentaient de la contenir tout en amplifiant  son potentiel d’une part ou en facilitant son extension à l’ombre des frappes aériennes.

«En réalité, les Etats-Unis ont semblé comme de simples observateurs lors de l’entrée de Daech en Irak et ont attendu longtemps avant de décider d’intervenir d’une manière, contestée à son tour, ou sujette aux réserves», a-t-il expliqué.

D’après lui, les intérêts occidentaux se sont mélangés avec les frappes aériennes, ce qui a sapé la crédibilité de la coalition internationale contre «Daech», surtout après avoir empêché les renseignements de parvenir aux forces de sécurité irakiennes, et puis lors de son intervention dans les affaires irakiennes intérieures, interdisant aux  forces populaires de s’approcher d’Al-Anbar ce qui a placé  les forces irakiennes dans l’impasse après l’avancée de «Daech» vers Ramadi et puis la chute de cette dernière aux mains de l’organisation terroriste.

Il se peut même que la politique américaine des deux poids, deux mesures, ait contribué à remonter le potentiel et le moral de «Daech», surtout lors des opérations de la libération de Salaheddine.

«En effet, nous avions demandé au gouvernement irakien, étant la partie qui coordonne les opérations avec la coalition, de diriger des frappes aériennes  aux véhicules chargés d’explosifs en provenance des régions de Riyad, de Rachad et de Houeija, afin de faciliter la récupération des plaines  de Oujeil. Mais nous fûmes surpris  par le refus américain. De surcroit, la coalition  a convaincu les Kurdes de ne pas participer  à la libération, par la prise de Houeija», a-t-il soulevé.

Un soutien iranien

Quant à la position iranienne de la guerre contre «Daech, M. Nouri rappelle que «Daech» n’était pas un ennemi local aux capacités limitées, mais plutôt un ennemi international qui menace les intérêts du monde et de la région. Pour cette raison, tout le monde est concerné par la confrontation, notamment l’Iran, le plus habilité à affronter cette organisation terroriste surtout à son arrivée aux régions Jalaloula et Saadiya de la province de Diala, donc près  de la frontière iranienne. Ce pays ayant aussi une expérience amère  avec le mouvement Taliban en Afghanistan.

«L’Iran a été le premier pays à avoir soutenu l’Irak en face de Daech. Ce pays a aidé le Kurdistan lorsque Daech a menacé Erbil. D’ailleurs c’est ce qu’a reconnu M.Massoud Barazani, président  du Kurdistan de l’Irak. De fait, le niveau de la coopération  et du soutien iranien a été illustré par la démarche iranienne  d’avancer les consultations et les expertises  en face de l’organisation terroriste. Ainsi  l’Iran a contribué à éteindre le feu irakien. C’est pourquoi on doit le remercier et non le critiquer. Les reproches doivent plutôt être  adressées à ceux qui ont incendié l’Irak et aider Daech à occuper Mossoul, non à celui qui s’est tenu à côté  de l’Irak dans sa crise», a-t-il soulevé.

Anbar et Falloujah… clés de la victoire

Concernant la situation actuelle dans la province Al-Anbar, Karim Nouri explique qu’à la suite de la libération de Salaheddine, les regards se sont dirigés vers Al-Anbar, cette province étant  la plus importante en voie de la libération de Mossoul. Selon ses propos, on ne peut libérer Moussol avant de libérer Al-Anbar.

«Il y a eu des discussions autour de la priorité qui doit être donnée à la libération d’Al-Anbar ou de Mossoul. Certains ont souligné  l’importance de libérer Mossoul mais le point de vue des forces populaires  consistait à donner la priorité à Al-Anbar», a-t-il expliqué.

Et M. Nouri d’ajouter que les opérations  militaires ont débuté sur plusieurs axes de combat, après la consolidation des postes limitrophes de Bagdad et des lieux qui permettraient à «Daech» de remporter  des victoires médiatiques  pour relever le moral de ses membres.

«Les combattants des forces populaires ont entrepris d’assiéger Daech dans Al-Anbar, à partir de la région  Al-Jazzira, dans l’ouest de Samarra et suivant deux axes. Les installations de Mouthanna ont été libérées et puis nos combattants ont pris la route de Nazem Tharthar et de Nazem Taksim. De ce fait, les ravitaillements de Daech ont été  bloqués de la direction d’Al-Jazira vers Salaheddine et Mossoul. Puis les forces populaires accompagnées des forces de sécurité  sont arrivées au Pont japonais, dans le nord-ouest de Fallouja, et ont pris la route de Saklaouia dans le sud-est de Fallouja ».

«A la suite d’une manœuvre intelligente qui a semé la confusion dans les rangs de Daech, ayant concentré ses efforts pour empêcher la libération de Fallouja, nos forces se sont dirigées vers le sud-est d’Al-Anbar pour prendre le contrôle de l’université  et se rapprocher du quartier Taemim. Plus tard, le quartier qui comprend les administrations  gouvernementales était près à être libéré, après la prise de Sajjarieh, de Khaldieh et de Hassiba. Ainsi, après la  fragmentation de la région et le siège, et la dispersion des rangs des terroristes, la prise d’assaut de la région se déroulera dans les proches délais».

Selon les propos de M. Nouri, la ville de Falloujah constitue  la «tête du serpent», comme estime le vice-président du comité des forces populaires, Abou Mahdi al-Mouhandess. Ce sera la clé d’Al-Anbar, ce poumon qui permet à «Daech» de respirer.

En effet, «Al-Fallouja représente un certain symbolisme aux yeux de Daech, après Tikrit qui a été occupée  un mois avant Mossoul. Les terroristes y ont stocké  les équipements et les ravitaillements. Pour cette raison, Daech y tient énormément  et la défend  par tous les moyens. Pour cette même  raison, les forces populaires ont entrepris de l’assiéger de toute part, en prélude à sa prise d’assaut».

Source : Al-Ahednews

 

 

 

 

 

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