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Lorsque les Arabes volent au secours d’"Israël"…

Lorsque les Arabes volent au secours d’
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Par Soraya Hélou

"Israël" se retrouve en difficulté, qu’à cela ne tienne, le monde entier vole à son secours, avec en tête de file, certains pays arabes et le représentant de la Ligue, Amr Mousa. L’influence américaine est si grande dans la région qu’après avoir oublié le blocus de Gaza pendant quatre ans, le secrétaire général de la Ligue arabe décide soudainement de se rendre sur place et de réclamer la levée du blocus imposé par "Israël" et relayé par l’Egypte à travers le passage de Rafah.
Moussa réagit non pas parce qu’il a eu brusquement un élan de compassion pour le million et demi d’âmes qui essaient de survivre dans cette petite bande cernée de toutes parts, mais parce qu’on lui a enjoint de chercher à diminuer la grogne populaire arabe et internationale contre "Israël" après sa scandaleuse réaction contre la flotille de la liberté. Après avoir envahi de force, en tirant dans la foule de militants, le navire turc Marmara, "Israël" a soulevé un tel vent de protestation que même les médias occidentaux qui lui sont acquis n’ont pas pu défendre son action et pour la première fois depuis des années, un hebdomadaire à grand tirage comme "Paris Match" a publié des photos de soldats israéliens ensanglantés et malmenés par une foule en colère, mais désarmée.
Il fallait donc réagir vite pour absorber le choc causé par la tuerie provoquée par "Israël". Le président égyptien a aussitôt annoncé la réouverture du passage de Rafah, même si en réalité, la situation n’a pas beaucoup changé pour les habitants de Gaza, et Amr Moussa a choisi de « défier » le blocus et de se rendre sur place, après avoir bien entendu reçu les encouragements des américains et le feu vert israélien.
Son action était d’autant plus urgente que c’était la Turquie, une Turquie nouvelle qui a pris ses distances avec "Israël" et
l’Occident, qui était en train de rafler la mise sur le plan populaire en devant réellement le nouveau symbole de la résistance à l’injustice, à l’oppression et au crime.
La visite de Amr Moussa à Gaza ressemble étrangement à celle des ministres arabes des AE à Beyrouth, pendant la guerre de 2006. Ils étaient venus pour sauver la face des pays arabes, alors qu’un des leurs était sauvagement agressé. Ils avaient auparavant obtenu une autorisation de la part d’"Israël" pour une période déterminée. Leurs avions ont dû repartir au bout de trois heures, le délai autorisé ayant expiré et le communiqué final a été publié à partir du Caire…
Moussa est donc venu à Gaza et il a rencontré le chef du gouvernement démis, "Ismaïl Haniyé" parce qu’il ne pouvait pas faire autrement. Mais au-delà de cette réunion, c’est d’autres objectifs que lui et ceux qui l’envoient recherchent. N’ayant pas réussi à avoir la moindre influence à Gaza, après le coup de force du Hamas, l’Autorité palestinienne souhaite désormais profiter de la nouvelle situation pour se réintroduire dans la bande, via le premier ministre Salam Fayad et via Mohammed Dahlan qui n’a qu’une obsession "affaiblir le Hamas".
Sous la pression, "Israël" compte prendre des mesures pour alléger le blocus imposé à Gaza, et ces parties arabes cherchent en profiter pour récupérer l’action de la flotille de la liberté et s’introduire à Gaza pour lutter contre le Hamas. Aucun de ces Arabes ne songe à réclamer la levée totale du blocus et ils croient pouvoir brusquement retourner à leur avantage la faute commise par "Israël" et faire ainsi passer leurs plans de compromis et de neutralisation de l’esprit de la résistance.
Au fond, les événements se succèdent, mais le plan initial reste le même: détruire l’esprit de résistance, au Liban, en Palestine, en Irak et ailleurs. La réponse à ces manigances est venue rapidement de Cisjordanie, un territoire en principe contrôlé par
l’Autorité palestinienne, où une opération de résistance a fait des blessés au sein de l’armée israélienne…Aujourd’hui plus que jamais, la flamme de la résistance est dans les cœurs d’un grand nombre d’Arabes et de citoyens du monde qui luttent pour la liberté.

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