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Cheikh Rafsandjani à Alahednews: l’accord nucléaire aura des effets positifs sur la situation régionale

Cheikh Rafsandjani à Alahednews: l’accord nucléaire aura des effets positifs sur la situation régionale
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Cheikh Akbar Hachémi Rafsanjani, président du Conseil de discernement de l'intérêt du régime de la République islamique, est considéré comme l’un des piliers de la Révolution et de la République, depuis la naissance de cette dernière à ce jour.

Cet homme a joué un rôle décisif dans plusieurs étapes de la Révolution, notamment en tant que président de la République, du Parlement et lorsqu’il fut assistant de l’imam Khomeiny dans le commandement de la Défense sacrée.Cheikh Rafsandjani à Alahednews: l’accord nucléaire aura des effets positifs sur la situation régionale

Cheik Rafsandjani était proche de l’imam Khomeiny et aussi un des amis proches de sayed Ali Khamenei, depuis leur jeunesse à ce jour.

Dans une interview accordée à Alahednews au sujet des développements régionaux et internationaux, cheikh Rafsandjani a qualifié l’offensive saoudienne contre le Yémen d’erreur stratégique, résultant de la naïveté  des nouveaux gouverneurs du royaume. Il a aussi noté que l’accord nucléaire avec l’Iran aura des effets positifs sur la scène régionale.

Ci-dessous le texte de l’interview:

Comment la République Islamique conçoit-elle la production des armes nucléaires à la lumière de l’avis religieux émis par l’imam Khamenei de proscrire une telle démarche, surtout que l’entité sioniste possède le  plus grand arsenal nucléaire dans la région ?

Nous sommes engagés dans le respect de la fatwa du commandement iranien. En effet, le chef a interdit la production des armes nucléaires et la fatwa en question a été publiée à grande échelle.

En cas de conclusion de l’accord nucléaire, l’Iran parie-t-il sur des changements sur le plan socio-économique ?

Les effets d’un tel accord seront positifs pour les deux parties. La situation en Iran sera rétablie, notre pays étant riche en ressources naturelles. En outre, nous imposerons nos conditions dans le contexte de la coopération économique internationale et du renforcement des échanges commerciaux avec les autres. Nous jouirons aussi de la HI-Tech à tous les niveaux. Le taux de la production se multipliera, puisque entre 40 et 50% des fonds nécessaires aux investissements sont actuellement bloqués. A la suite de l’accord, les  investissements rebondiront. Les effets psychologiques seront clairs sur les pays étrangers et les ressortissants iraniens qui désirent investir en Iran.
Par ailleurs, l’Iran possède un grand potentiel en matière d’investissement. Le secteur des produits pétrochimiques peut à lui seul provoquer le développement sur les côtes du golfe persique. A ce fait s’ajoute de grandes ressources humaines iraniennes et les nouvelles opportunités de travail seront créées. De fait avec la normalisation des relations avec les pays étrangers, la vie en Iran sera plus aisée et les Iraniens ressentiront plus de sécurité et de stabilité en Iran et à l’étranger.

Quels sont les dessous des pressions sionistes sur l’administration  américaine  pour qu’elle renonce à l’accord nucléaire ? Et quels sont les objectifs de l’entité sioniste ?

L’entité  sioniste sait bien que nous ne voulons pas produire des armes nucléaires, surtout  à la suite de l’avis religieux émis par le commandant suprême. Mais cette entité ne désire  point nous permettre  de régler  nos problèmes. L’ennemi est certain que si l’Iran parvient à régler  ses problèmes, son statut politique, économique, culturel et médiatique sera renforcé…

Comment commentez-vous l’offensive saoudienne contre le Yémen et l’influence de cette guerre sur l’avenir du régime saoudien ?

Cette guerre est l’une des erreurs stratégiques de l’Arabie. Supposons que cette guerre dure un an et que le royaume poursuit le pilonnage du peuple yéménite, quel sera le résultat ? Ce sera davantage de victimes et de pertes. Mais Riyad fléchira-t-il les yéménites qui résistent toujours ? Non. L’animosité, la haine et la volonté de laCheikh Rafsandjani à Alahednews: l’accord nucléaire aura des effets positifs sur la situation régionale
vengeance augmenteront, surtout que des millions de ressortissants yéménites vivent en Arabie et contrairement. Sur ce, l’Arabie s’est empêtré dans un problème, estimant pouvoir impliquer les forces terrestres dans le Yémen. Mais la guerre terrestre est périlleuse. En plus, l’Arabie reçoit  chaque  année les pèlerins. Pour cette raison, l’image de ce pays doit refléter la miséricorde et la compassion. Mais au contraire, l’Arabie tue ce grand nombre de Musulmans dans un pays pauvre et faible. S’attend-elle à ce que son image demeure pure ?
J’estime que ces évènements  ont eu lieu en raison de la naïveté des nouveaux gouverneurs de l’Arabie. Si le roi Abdallah était encore en vie, ces évènements n’auraient eu lieu.
Les problèmes du Yémen existent depuis des années ainsi que les différends et comme l’Arabie a échoué d’agir dans le passé, elle ne réussira pas à l’heure actuelle. Elle doit attendre le résultat des développements sur la scène  yéménite, admettre le fait accompli et préserver de bonnes relations avec ce pays.

Comment jugez-vous l’attitude de la coalition internationale pour la lutte contre «Daech» ?

L’action de cette coalition est insuffisante. Le problème réside dans la méthode. On ne peut mener une guerre via l'espace aérien seulement. En plus, nous ne sommes pas convaincus de la crédibilité de cette coalition dans sa lutte contre «Daech», surtout que ses composantes ont leurs propres objectifs en Syrie et en Irak dans le but de servir leurs intérêts.

Comment évaluez-vous l’action des forces paramilitaires sur la scène irakienne, à la lumière notamment du décret religieux émis par les autorités religieuses de ce pays, une première depuis des siècles ?

Nous avons expérimenté un tel phénomène lors de la Révolution islamique en Iran. Lors de la victoire de cette dernière, les forces de l’ordre n’étaient pas à ses côtés. Mais nous n’oublions pas que les cellules profondes de l’armée  et de la police étaient aux côtés  du peuple en une certaine mesure. Lorsque l’imam Khomeiny a proposé la mise en place de forces populaires formées de bénévoles (les bassidjs) et comptant 20 millions de personnes, ces forces ont réussi à régler  plusieurs affaires, y compris dans le contexte de la guerre imposée à l’Iran. Ce fut une expérience réussie. Cependant, l’Irak ne jouit d’aucune expérience dans ce domaine. D’ailleurs, le décret de l’ayatollah Sistani a ouvert la voie à ce phénomène dans ce pays. Toutefois, les forces paramilitaires doivent s’engager dans plusieurs  règles qu’elles doivent appliquer.

Comment voyez-vous la fin du conflit entre les forces du mal, illustrées par l’alliance entre l’occident et «Daech», et les forces de la résistance dans la région ?

Je me sens inquiet de l’épuisement des ressources en Syrie. Le gouvernement syrien s’efforce de survivre mais ne possède pas le soutien financier, et militaire sérieux. En effet, plusieurs villes syriennes sont occupées ainsi que les champs pétroliers et gaziers et les mines de phosphates. Des millions de Syriens se sont déplacés. Le pays a été détruit. Mais la Syrie a survécu  grâce au soutien de l’Iran et du Hezbollah. Malheureusement, on renforce jour après jour le potentiel du terrorisme. Je suis inquiet de ce qui arrive dans ce pays. Le monde a d’ailleurs réalisé  qu’en cas du renversement du gouvernement syrien, la région sera envahie par les terroristes et la situation y sera pire qu’en Lybie. Et puisque la Syrie est limitrophe de l’entité ennemie, on ne peut minimiser le fait que la Syrie constitue un barrage devant les agressions israéliennes. D’ailleurs elle le restera. En fait, tous ces facteurs suscitent l’inquiétude, ainsi que celle de l’occident qui reconnait désormais que la Syrie est un centre pour les activités terroristes qui vont s’étendre partout dans le monde, ce qui constitue un grand péril. Si la Syrie tombe aux mains des terroristes, les guerres civiles s’étendront  et le peuple syrien subira davantage d’exactions. Les ressources naturelles syriennes subiront aussi des pertes tout comme le Liban qui sera exposé aux problèmes sécuritaires. Ces problèmes s’étendront même vers d’autres pays, comme la Turquie, l’Arabie et le Koweït.

Que dites-vous des relations entre l’Iran et le monde arabe ? Surtout avec les pays du Golfe ?

J’estime que ces relations sont mauvaises à l’heure actuelle, à l’exception des relations avec certains pays qui adoptent des positions  modérées. Ces relations ressemblent à celles qui avaient lieu durant la guerre imposée à l’Iran. Tous ces pays soutenaient Saddam Hussein, à l’exception de la Syrie qui avait son différend avec le parti Baas.Cheikh Rafsandjani à Alahednews: l’accord nucléaire aura des effets positifs sur la situation régionale
Tous les pays du sud avaient placé leur potentiel au service de Saddam Hussein pour agresser l’Iran. Mais malgré tout, nous avons réussi  à résoudre les problèmes, l’Arabie étant en ce moment à la tête de ces pays et était convaincu de la nécessité du règlement de la crise avec l’Iran. Bien sûr, le roi Abdallah était alors prince héritier et c’était un homme sage, différent de ceux qui détiennent le pouvoir à l’heure actuelle. Et lorsque les relations se sont améliorées avec l’Arabie, elles se sont améliorées avec les autres pays du voisinage. Durant cette période, il n’y avait pas de possibilité pour les Iraniens de se rendre en Arabie au moment du pèlerinage, ce qui était mauvais pour un pays connu pour la réussite de sa Révolution islamique. Pour cette raison, l’imam nous a dit dans les derniers jours de la guerre qu’il était inadmissible de priver les Iraniens du pèlerinage, obligatoire tout comme la prière chez les Musulmans. Il nous a demandé de régler l’affaire.
Cependant, la situation a changé à l’heure actuelle. Les fonds de l’Arabie ont augmenté et ce pays a rejoint le camp adverse. Il comprend aussi des groupes extrémistes qui provoquent les différends. En tout cas, la situation est malsaine et doit être réglée.

En tant que l’un des plus grands partisans de la cause palestinienne et à la lumière de la commémoration de la Journée mondiale d’al-Qods comment commentez-vous l’avenir des développements palestiniens ?

Concernant l’avenir de la Palestine, je crois toujours que l’existence d’«Israël» et de son gouvernement est temporaire. Le jour viendra où ce corps étranger sera expulsé de la Palestine. Quand et comment ? Les circonstances répondront. Il serait possible que les circonstances convainquent «Israël» que son existence n’est point dans son intérêt. Un tel fait serait loin puisque «Israël» et ses protecteurs tentent d’éloigner une telle échéance. De fait, «Israël» représente à l’heure actuelle une base ayant plusieurs fonctions, de laquelle  bénéficie l’occident plus qu’elle ne lui coute. Et pour illustrer ce fait, notons que l’existence d’«Israël» au cœur de la région provoque un sentiment de terreur chez les Arabes ce qui les pousse à acheter les armes de l’occident. Par la suite, ils sont soumis à l’occident qui récolte les fonds. Cependant, «Israël» ne pourra survivre longtemps dans la région. La validité de cette entité finira un jour. Nous sommes désolés du fait que les Arabes font la sourde oreille quant à leur hostilité à cet occupant. Par contre, l’Iran est devenu leur premier ennemi. Et d’ailleurs ce n’est pas la première fois qu’ils jugent l’Iran de tel. Nous déplorons aussi les discours sur des relations officielles avec l’ennemi même parmi les Palestiniens, on évoque les règlements des problèmes avec «Israël». Pourtant, plusieurs facteurs doivent pousser les Arabes à resserrer les rangs pour maintenir la flamme de la cause palestinienne. En effet, les Arabes s’étaient engagés à ne point accorder l’identité de leurs pays aux Palestiniens pour ne pas saper l’identité palestinienne. Je ne sais pas à l’heure actuelle si les Arabes sont encore engagés à une telle  décision.

D’après-vous quel est l’effet de l’insistance de l’imam Khomeiny sur la cause palestinienne dans le contexte de la Révolution islamique, surtout que cette cause était presque oubliée par la majorité des Musulmans en ce moment ?

Oui cette cause était en voie d’être oubliée progressivement, mais la Révolution islamique l’avait revivifiée. En effet, depuis les premiers jours de la lutte contre le Chah, l’imam a convoqué tous les oulémas et leur a offert un ouvrage sur l’histoire de la Palestine écrit par Akram Zoueiter. D’ailleurs j’ai moi-même traduit ce livre. L’imam a demandé aux oulémas de lire l’ouvrage, leur rappelant que la cause palestinienne était une cause religieuse et nationale. Plus tard, il a proclamé la journée mondiale d’al-Qods ce qui a eu des effets sur le plan mondial. D’ailleurs, les ambassades iraniennes commémorent cette journée chaque année afin de la laisser ancrée dans la mémoire du monde entier.

Comment évaluez-vous l’action du front de la Résistance, surtout du Hezbollah au Liban ?

Effectivement, le Hezbollah est un courant de grande valeur. Les graines de la résistance ont été semées par l’imam Moussa Sader qui a fondé le mouvement des «Mahroumin» (Déshérités). J’étais en ce moment à Beyrouth et j’ai félicité l’imam. J’ai affirmé que cette flamme ne sera pas éteinte facilement. Le Hezbollah est né de ce mouvement. A l’heure actuelle, les membres du Hezbollah sont les hommes les plus purs dans cette région. Ils ont prouvé leur fidélité et la gloire de leur résistance tout en préservant  les mêmes principes. Les guerres qui ont eu lieu avec «Israël» ont prouvé la force du Hezbollah qui menace l’entité sioniste. Et si le Hezbollah n’était pas intervenu en Syrie, la situation se serait effondrée depuis la première année. L’action du Hezbollah en Syrie revêt une grande valeur, ainsi que dans d’autres lieux. Le parti lié idéologiquement à L’Iran est un modèle à suivre. Il est désormais une force que le monde prend en compte. Il a réussi, à lui seul, à se défendre et à protéger ses exploits.

Source: Al-Ahednews, traduit par l'équipe du site

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