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Sayed Nasrallah: «Je vous le jure, la résistance n’a jamais été aussi forte»

Sayed Nasrallah: «Je vous le jure, la résistance n’a jamais été aussi forte»
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Le secrétaire général du Hezbollah sayed Hassan Nasrallah a prononcé un discours ce dimanche à l'occasion du quinzième anniversaire de la libération de la terre de l'occupation israélienne. 

Voici les idées principales de son discours:

Je vous remercie pour vos efforts et votre grande participation à la place d'Achoura à Nabatiyeh (sud Liban), avec tout ce que représente l'Achoura pour nous. Je présente mes condoléances aux familles des victimes de la mosquée de Qoudeih en Arabie Saoudite et nous prions Dieu pour les aider à faire face à ce danger existentiel. Ce jour est le jour de la victoire du sang sur l'épée, je félicite tous les musulmans de cette victoire, et pour la naissance des petits-fils du prophète de l'Islam. 

Au début, je salue tous ceux qui ont contribué à cette victoire, aux familles des martyrs, des blessés et des détenus qui ont tenu bien face aux exactions et crimes sionistes. Je vais évoquer la période d'avant 2000, pour profiter de cette expérience, parce que l'histoire se répète sous de nouveaux titres et pour aider les nouvelles générations à bien comprendre ce qui s'est passé.
Sayed Nasrallah: «Je vous le jure, la résistance n’a jamais été aussi forte»

Lors de l'invasion israélienne de 1982, certains Libanais misaient sur cette agression et coopéraient avec l'ennemi. Ils faisaient partie d'un même projet. D'autres Libanais ne voyaient aucun problème avec l'attaque israélienne mais ils sympathisaient avec la population, alors que des Libanais ne s'intéressaient non plus à cette affaire, ni de près ni de loin. Toutefois, des Libanais ont refusé l'agression et l'occupation. Ce sont les combattants qui ont réussi à réaliser la victoire. La résistance a commencé au sud pour s'étendre vers d'autres régions libanaises. Certains Libanais voyaient en l'ennemi comme un ami, un allié. Ils justifiaient les agressions israéliennes et imputaient à la résistance la responsabilité des ripostes israéliennes. Ceux-ci taxaient toujours la résistance de complicité avec l'Iran et la Syrie et de manque de patriotisme. Telle était la situation politique du Liban de 1982 jusqu'à l'an 2000. 

Face aux agressions israéliennes, plusieurs forces et mouvements sont nés dans l'objectif de combattre l'occupation. Le retrait israélien de Beyrouth, du littoral, et de parties de la Békaa de l'Ouest fut la première victoire. Malgré ces résultats, les Libanais opposés au choix de la résistance ont continué à mettre en doute son efficacité. La victoire de mai 2000 était une victoire réalisée par certains Libanais. Ce sont ceux qui ont cru à la résistance, avec le soutien de l'Iran et de la Syrie. Mais depuis cette victoire, les Libanais victorieux ont voulu que cette victoire soit pour tous les Libanais. La résistance a toujours voulu défendre la patrie. En fin de compte, ce sont tous les Libanais qui ont bénéficié des résultats de cette victoire. Ce sont des faits et non de théories. 

L'ennemi a réalisé qu'il n'a pas de place dans notre pays. Hier, Ehud Barack défendait sa position de sortir au-delà de la ligne frontalière. Les bénédictions de la victoire sont une promesse divine. La résistance, toutes obédiences confondues, a présenté un exemple à suivre pour son comportement humain avec les collaborateurs avec l'ennemi. Si la résistance n'existait pas lors de l'occupation, où serait alors la région entière? 

Aujourd'hui, la population est tranquille et confiante quant à sa capacité à repousser les ambitions de l'ennemi. Nous devons remercier Dieu pour cette grâce et la préserver. 
Aucune organisation internationale ou arabe n'a pu aider ces Libanais pour réaliser les victoires. 

Aujourd'hui, l'histoire se répète sous de nouveaux titres. Le projet qui menace les pays de la région est le projet takfiriste barbare. Il y a cinq ans auparavant, la situation était différente. Venons exposer les faits en Syrie, en Irak, dans le Sinaï, au Yémen et en Arabie Saoudite. 

Le premier modèle de ces groupes takfiristes: Daech. Ce groupe --et tous les autres-- tue, exécute, effuse le sang. Daech s'étend en Syrie, en Irak, en Palestine occupée, au Pakistan, en Afghanistan. 

Al-Nosra, comme Daech, commet les mêmes crimes. Face à cette expérience, que devons-nous faire?

1- Comprendre l'ampleur de la menace et du danger. D'aucuns continuent de nier cette menace, voire présentent leurs aides. Par le passé, des armées menaient des invasions pour s'accaparer de ressources, mais n'avaient pas de problème de coexister avec les autres peuples. Aujourd'hui, le danger takfiriste n'a pas d'égal au long de l'histoire de l'Humanité. Que fait Daech aux sunnites d'al-anbar, de Ramadi, aux chiites, aux kurdes, aux turkmènes... 

Même Daech et al-nosra s'entretuent et exécutent l'un l'autre. Ce danger takfiriste réside dans le fait qu'il n'accepte pas l'existence de l'autre. Ce projet est face à tous les peuples de la région.
Tout le monde doit se sentir en danger, pas seulement la résistance, ou le régime en Syrie. 

2- Par rapport aux choix disponibles:

• D'aucunes pensent que le mutisme face aux exactions des groupes takfiristes peut les sauver.

• D'autres prétendent que le fait de dire que ces terroristes sont des combattants est la planche du salut. Mais les faits en Irak contredisent cette idée. C'est de l'illusion. Je conseille ces gens de revoir leurs positions. Le courant du Futur sera la première victime de Daech et d'al-nosra, les chrétiens et tous les Libanais. Aux chrétiens je leur demande: la position des forces du 14 mars est-elle une garantie pour vous? 

A tous nos frères de toutes les communautés, personne n'est à l'abri. Donc, nous ne devons pas rester passifs ni silencieux. Certains cherchent la protection des Américains, qui manipulent les pays et les peuples de la région. Depuis un an, la coalition américaine n'a rien fait pour chasser Daech des provinces irakiennes qu'il occupe depuis un an. Daech se déplace librement dans ces villes, et de la Syrie vers l'Irak sous le regard des Américains. Ceux qui attendent les Américains n'arriveront nulle part. Mais les Irakiens qui n'ont pas compté sur les Américains ont freiné l'expansion de Daech et l'ont chassé de plusieurs provinces. Certains misent sur les Saoudiens et les Arabes. Ce sont eux-mêmes qui soutiennent Daech et al-Nosra. 

• Les peuples de la région doivent se solidariser et réclamer l'aide de leurs véritables amis comme l'Iran pour briser ce monstre. Daech n'est pas plus fort qu'Israël mais c'est la désinformation qui tue nos people. C'est une guerre existentielle que nous menons en Syrie, au Liban et en Irak. Dans ce cas, on reporte nos différends. 
Face à ce qui précède, nous appelons tout le monde à assumer ses responsabilités face à ce danger. Vous devez craindre la victoire des groupes takfiristes. Si le régime en Syrie l'emporte, nous, le Hezbollah et d'autres forces politiques, constituons une garantie pour vous. Mais si Daech et al-Nosra l'emportent, serez-vous capables de fournir de garanties pour vous-mêmes?

Je vous appelle à venir défendre votre pays.
 
• La bataille du Qalamoun se poursuit jusqu'à ce que les forces syriennes et le Hezbollah soient capables de sécuriser toute la frontière libano-syrienne.

• Reste le jurd d'Aarsal, toujours sous contrôle des groupes terroristes. La population d'Aarsal est une population qui nous est chère et nous n'acceptons pas qu'un mal quelconque la frappe. Que l'Etat libanais vienne libérer Aarsal de l'occupation et qu'il démontre qu'il est un pays soucieux pour ses territoires. La population là-bas est consciente du fardeau qu'imposent les groupes terroristes sur les habitants. 
Je le dis clairement: la population de la Békaa et les tribus n'accepteront point qu'il reste un terroriste et un seul dans le jurd de la Békaa et dans le jurd d'Aarsal. 

• En cette occasion, nous réitérons l'équation de la victoire: l'armée, le peuple et la résistance, face à toutes les menaces. Cette équation fait preuve de son efficacité aussi en Irak. Grâce aux forces de la mobilisation populaire, les forces irakiennes ont pu chasser Daech. L'offensive saoudienne au Yémen n'a pas pu réaliser ses objectifs parce que l'armée et le peuple oeuvrent main dans la main à vaincre les agresseurs. Le fait de décortiquer les batailles est la raison de la faiblesse face aux terroristes. C'est une erreur stratégique fatale. Nous ne pouvons pas combattre séparément. Ceux qui se sont tus sur les crimes de Daech en Syrie sont responsables des crimes de Daech en Irak. Notre combat en Syrie est un combat pour la défense du peuple syrien, mais aussi pour la défense de tout le monde. Notre présence grandira selon les circonstances. Cette présence qui part de notre compréhension profonde des dangers. Nous sommes présents dans de multiples régions en Syrie.

• J'appelle l'Arabie Saoudite à cesser son offensive sur le Yémen et à soutenir le dialogue pour mettre fin à cette tragédie.

• J'appelle les autorités bahreinies à se réconcilier avec le peuple parce que Daech est déjà dans vos territoires. 

• Quelles que soient les conditions, le front au sud Liban demeure le premier front qui nous occupe. Nous détectons tous les mouvements de l'ennemi qui lance des menaces inutiles. 

• Les sacrifices de la résistance dans la bataille pour l'existence seront grands. Il est honteux pour certains médias de dénombrer nos martyrs. Nous savons bien que cette bataille existentielle nécessite des sacrifices. 

• Je vous le jure: la résistance n'était jamais aussi forte, et aussi décidée à vaincre l'ennemi. Toutes les victoires réalisées par la résistance ont eu lieu grâce à Dieu et grâce à cette équation en or: armée, peuple, résistance. C'est ainsi que les takfiristes seront encore vaincus, voire éliminés. 

Source : Al-Ahednews

 

 

 

 

 

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