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Les jeunes inexpérimentés au pouvoir en Arabie

Les jeunes inexpérimentés au pouvoir en Arabie
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Certains pourraient juger les grands changements qui ont eu lieu récemment au sein de la dynastie au pouvoir en Arabie, comme une immunisation de cette famille, en voie du passage de la seconde génération des dirigeants vers la troisième, plus jeune, avec ce que ces derniers peuvent apporter en matière de modernisation.

Mais une lecture rapide de ces changements montre que ce qui a eu lieu, n'était qu'une tentativeLes jeunes inexpérimentés au pouvoir en Arabie de la part du roi, Salman Ben Abdel Aziz, de préparer la nomination de son fils Mohammad comme prince héritier qui lui succèdera au pouvoir et ce afin d'éviter l'erreur commise par son prédécesseur, Abdallah Ben Abdel Aziz, qui avait échoué de paver la voie à son fils Metaab. En effet, la chance de ce dernier d'accéder au trône est à l'heure actuelle égale à celle de n'importe quel citoyen saoudien.

Ces réalités sont prouvées par plusieurs indices durant la dernière période, selon lesquels Mohammad Ben Salman était sous les projecteurs. Cet homme est en effet ministre de la Défense. Il est le commandant de l'opération Tempête de la fermeté et des campagnes militaires prévues contre le Yémen. Il est le chef de l'administration royale, président du Conseil des Affaires économiques et développementales, membre du Conseil des affaires politiques et sécuritaires. Il est enfin second prince héritier.

De fait, la personne censée bénéficier des changements en cours, est peut-être la plus inquiète. C'est le prince héritier Mohammad Ben Nayef qui était second prince héritier. Théoriquement, il est sur le point d'accéder au trône, suite au probable décès de son oncle, prévu d'un moment à l'autre, surtout que le roi est âgé de 80 ans et souffre plusieurs maladies, dont notamment l'Alzheimer.

Ben Nayef doit vraiment s'inquiéter, puisque le prince Moqren jouissait de garanties qui devaient lui réserver son poste de prince héritier. Et voilà Moqren exclu totalement du jeu, sous le faible prétexte selon lequel il avait lui-même demandé sa destitution.

Mais ce prétexte n'a guère convaincu plusieurs membres de la famille au pouvoir. D'ailleurs c'est ce qu'a exprimé le célèbre «Moujtahed» dans un tweet. Il a publié sur son compte tweeter que le prince Moqren Ben Abdel Aziz subissait des pressions exercées par un homme fort afin d'annoncer de sa propre voix son abdication, selon une formule convenue d'avance au lieu qu'il ne soit destitué par un arrêt royal.

C'est ce qui est arrivé avec Moqren Ben Abdel Aziz, qui jouit d'une longue histoire au sein des milieux politiques et des services de renseignements en Arabie. Cet homme avait même reçu des engagements inébranlables de la part du comité d'allégeance du régime, puisque les membres de ce conseil avaient prêté serment à propos de sa nomination. Mais le voilà destitué d'une manière impudente. Que sera alors le sort de Mohammad Ben Nayef lorsque le roi décidera de nommer son propre fils âgé d'une vingtaine d'années comme successeur. Renversera-t-il alors Ben Nayef qui sera à son tour éloigné de la scène politique ?

Fragmentation de la dynastie au pouvoir

Pourtant, il convient de noter que ce qui a eu lieu en Arabie confirme un fait : le pays est en voie d'être gouverné par des jeunes inexpérimentés et non en voie de renouvellement dans la gouvernance.
En effet, l'ayatollah Ali Khamenei et lors de son discours évoquant l'agression saoudienne contre le Yémen, a qualifié ceux qui dirigent la politique saoudienne à l'heure actuelle d'un groupe de «jeunes inexpérimentés».
Le journaliste américain, Simon Henderson, a utilisé ces termes dans le titre de son article publié pat l'Institut de Washington. Selon ses propos, l'imam Khamenei évoquait Mohammad Ben Salman, plus que d'autres responsables saoudiens.
De fait, Mohammad Ben Salman est désormais l'homme puissant du régime, ce qui constitue en soi un paradoxe. Henderson a expliqué dans son article significatif que dans la majorité des pays, le commandant militaire ou le ministre de la Défense qui échoue dans une mission, devient une victime politique. L'expert américain évoque notamment l'échec saoudien flagrant dans l'offensive contre le Yémen, et qui est dirigé par Mohammad Ben Salman personnellement.
D'ailleurs, Henderson serait surpris en observant les changements en cours en Arabie qui vont à l'encontre du parcours historique, comme tout dans le royaume wahhabite. Ainsi, Mohammad Ben Salman grimpera sur l'échelle du pouvoir en se préparant à accéder au trône au lieu de passer à la retraite ou d'être poursuivi en justice pour le crime de plonger son pays dans la défaite, comme il se doit dans les autres pays du monde.
Enfin, une question se pose. Les démarches entreprises par le roi passeront-elles au sein de la famille au pouvoir en Arabie. Cette famille déchirée de l'intérieur. Et Mohammad Ben Salman réussira-t-il à aplanir les obstacles ou les autres princes lésés se réuniront afin de renverser la table....et par la suite de diviser et de fragmenter la dynastie et de débuter une nouvelle étape de l'histoire de la péninsule arabe ?

Source : Al-Ahednews

 

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