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Bahreïn: les appels se multiplient pour la libération du chef de l’opposition

Bahreïn: les appels se multiplient pour la libération du chef de l’opposition
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Les appels se sont multipliés lundi 29 décembre pour la libération du chef de l'opposition à Bahreïn, arrêté dans ce royaume du Golfe où les autorités peinent à étouffer un mouvement de contestation qui dure depuis près de quatre ans.

L'arrestation dimanche de cheikh Ali Salmane, secrétaire général du mouvement Al-WefaqBahreïn: les appels se multiplient pour la libération du chef de l’opposition ("L'entente"), constitue une «escalade» qui menace la «stabilité sociale» et la «paix civile», ont averti le Wefaq et quatre autres groupes d'opposition dans un texte conjoint.

En fin d'après-midi, des heurts ont éclaté entre policiers et manifestants près de la résidence de cheikh Salmane dans un village de la banlieue de Manama, ont indiqué des témoins, précisant que les forces de sécurité ont fait usage de gaz lacrymogènes.

Des organisations locales et régionales de défense des droits de l'Homme ont également exigé la «libération immédiate et sans condition» de cheikh Salmane, détenu pour avoir exercé son «droit à la liberté d'expression», selon un communiqué.

Nabeel Rajab, directeur du Centre bahreïni des droits de l'Homme, a réagi à l'arrestation de l'opposant en affirmant que «le silence de la communauté internationale a contribué» au durcissement des autorités.

Dans la matinée, des dizaines de dignitaires religieux chiites avaient protesté dans une mosquée en brandissant des portraits du chef de l'opposition qui n'a pas été libéré après un interrogatoire de près de dix heures dimanche au ministère de l'Intérieur.

Son arrestation a provoqué immédiatement des manifestations sporadiques, accompagnées deBahreïn: les appels se multiplient pour la libération du chef de l’opposition heurts nocturnes, entre jeunes et policiers dans plusieurs villages de la banlieue de Manama, selon des images postées sur les réseaux sociaux.

Proche allié des Etats-Unis et siège de la Ve flotte américaine, Bahreïn (1,3 million d'habitants) est secoué depuis février 2011 par un mouvement de contestation qui réclame une monarchie constitutionnelle. La dynastie des Al-Khalifa a jusqu'ici réprimé d'une poigne de fer toutes les manifestations. Un dialogue national, entamé en juillet 2011 et auquel a participé le Wefaq, n'a abouti à aucun résultat tangible. Des élections législatives, organisées en novembre, ont été boycottées par l'opposition.

Vendredi, à l'issue d'un Congrès général, le Wefaq a reconduit cheikh Salmane au poste de secrétaire général, qu'il occupe depuis 2006, pour un mandat de quatre ans. Le même jour, une manifestation ayant rassemblé plusieurs milliers de personnes a été organisée près de Manama pour réclamer l'éviction du gouvernement et du Parlement, qualifiés «d'illégitimes». Cheikh Salmane a été convoqué dimanche matin au ministère de l'Intérieur pour être interrogé par la police criminelle sur «des violations des dispositions de la loi» qui n'ont pas été précisées par les autorités.

Source : AFP

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