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Négociations sur le nucléaire iranien: Courtoisie entre Washington et Téhéran

Négociations sur le nucléaire iranien: Courtoisie entre Washington et Téhéran
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La délégation iranienne et celles du groupe 5+1 sont retournées à Genève lundi dernier, pour un nouveau round de négociations, à la suite de la nouvelle prorogation des pourparlers à partir de novembre 2014. La nouvelle période prolongée s'étend jusqu'à juin prochain, dans l'espoir de parvenir à un accord final et de mettre fin au différend irano-occidental autour du dossier nucléaire iranien.

Le dernier round de négociations a été précédé d'une vague de déclarations optimistes, faitesNégociations sur le nucléaire iranien: Courtoisie entre Washington et Téhéran par le secrétaire d'Etat américain, John Kerry qui avait affirmé que les efforts se poursuivaient afin de parvenir à un accord avant la date butoir de fin juin 2015.

Des sources journalistiques françaises ont rapporté à Al-Ahednews, citant des responsables informées des négociations avec l'Iran, que l'objectif américano-russo-iranien se limite à l'heure actuelle à la conclusion d'un accord politique avant la fin du mars prochain et puis à parvenir à un accord final fin juin à la base de cet accord. En d'autres termes, les négociations ont été divisées en deux étapes, de trois mois chacune.

La même source révèle un certain changement dans la position politique française. En effet, Paris, ainsi que les pays de l‘Union Européenne adoptent désormais une position unanime sur le souci de l'échec des négociations, puisque l'efficacité des sanctions contre Téhéran a expiré, au moment où Washington et «Tel Aviv» ne sont point en mesure de lancer une offensive contre la République islamique en cas d'échec des négociations.

Tous les Iraniens et les Américains savent, d'après les anciens rounds, les lignes rouges tracées par l'adversaire. Sur ce, les deux parties, selon les sources françaises, négocient dans la zone grise. On évoque dans ce contexte une bonne, voire une excellente communication entre la délégation iranienne et ses homologues occidentaux, autour des conférences du dialogue et des repas. On note de même que les protagonistes iraniens se servent de tous les plats, sauf de ceux prohibés par la religion islamique.

Cette convivialité n'aboutira pas incontestablement à la confiance politique entre les deux parties, mais reflète plutôt un climat positif qui marque les négociations en vue de parvenir à un accord voulu par tous. Les sources françaises expliquent que durant les derniers jours des pourparlers de Vienne, les négociateurs iraniens et américains se sont rencontrés sans la présence de médiateurs. Ce fait confirme que nul obstacle n'entrave désormais les négociations directes entre les deux parties.

En outre, on peut résumer les lignes rouges à ne pas dépasser par les deux adversaires par les points suivants :

De la part de l'Iran :
-l'enrichissement de l'uranium sur le territoire iranien, à un niveau industriel
-Annulation et non suspension des sanctions occidentales.

De la part des Etats-Unis :

-Garantir la technique qui rend la période nécessaire à l'Iran pour produire une arme nucléaire, d'un an.
-Washington veut maintenir certaines sanctions afin de garantir l'engagement de l'Iran à l'accord final.

Dans ce contexte, certains indices ont émergé sur un accord américano-iranien visant à apaiser les tensions dans certains dossiers régionaux. Un accord qui contribuerait au renforcement du climat de confiance dans les pourparlers. De fait, Washington comprend que les Européens, les Russes et les Chinois sont favorables à l'accord autour du nucléaire, et aussi au retour de l'Iran au groupe international. 

Les sources évoquent par ailleurs une certaine diminution de la contestation israélienne, en ce qui concerne notamment un compromis sur l'enrichissement de l'uranium en Iran.

On rapporte aussi que l'administration d'Obama ne veut point rester l'otage de la politique des alliés des Etats-Unis dans le Golfe, surtout de l'Arabie, qui tient à renverser le régime en Syrie. Mais ce ne serait pas l'objectif de Washington, surtout dans cette période. Par contre, Riyad craint que l‘accord américano-iranien autour du nucléaire aboutisse à un accord sur la Syrie. Un faitqui mettra fin aux tentatives de la dynastie Al-Saoud de renverser le président Bachar Assad.

Source : Al-Ahednews


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