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L’augmentation du nombre des Juifs orthodoxes, un péril existentiel pour «Israël»

L’augmentation du nombre des Juifs orthodoxes, un péril existentiel pour «Israël»
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«Israël» se transformera-t-il en entité à caractère religieux, aux dépens de son caractère laïc? Selon ce rapport, le nombre des habitants d'«Israël» compte 8,252 millions de personnes, dont 1,7 millions de Palestiniens portant la nationalité israélienne, ce qui équivaut à 20,7 % de la population de cette entité. Alors que le nombre des Juifs a atteint, selon le rapport, les 6,104 millions, comprenant aussi 357 mille non classés parmi les Juifs, ayant émigré en Palestine selon la loi sur «le droit au retour». Ceux -là ont émigré en compagnie de familles juives de leurs proches.

Le rapport fait état d'un recul du taux de natalité parmi les Palestiniens portant la nationalité israélienne, puisque ce taux était estimé avant cinq ans à 3,7 enfants chez la femme palestinienne, pour 2,7 pour la femme juive, alors qu'au début des années 70 c'était 7,8 enfants chez la femme arabe, pour 3,2 enfants chez la femme juive. A l'heure actuelle, le taux a atteint 3,2 enfants chez la femme arabe, pour 3 enfants chez la femme juive, comme a indiqué le récent rapport.

Ces statistiques démontrent donc que le taux de natalité chez les Palestiniens des territoires occupés en 1948, est désormais égal à celui des Juifs, ce qui signifie que le décalage entre leur nombre et celui des Juifs est stable, non à la hausse comme était le cas dans le passé.

 

L’augmentation du nombre des Juifs orthodoxes, un péril existentiel pour «Israël»

 

La menace démographique dans les prochaines décennies

Même si ces données étaient dans l'intérêt des Juifs et du projet sioniste en Palestine occupée, les craintes de Tel-Aviv découlent autant des données relatives aux taux de natalité chez les Juifs. Des données aussi dangereuses pour le sionisme que celle relatives à l'augmentation du nombre des Palestiniens.

En effet, «Tel-Aviv» est satisfait de ce qu'il désigne par l'expression «combler le fossé» entre la croissance du nombre des habitants palestiniens portant la nationalité et le nombre des Israéliens juifs. Si les faits suivent ce cours, il n'y aura plus de péril qui menace la pérennité de «l'Etat», d'un point de vue démographique ou du point de vue du changement de son caractère comme «Etat juif». De fait, le maintien du taux des Palestiniens à 20% du nombre de la population, permettra à «Tel-Aviv» de maintenir le statuquo et d'éliminer les craintes du soi-disant «danger démographique pour les prochaines décennies».

Cependant, conjointement au «fossé comblé» entre le nombre des Palestiniens et les Juifs, la menace que constitue le nombre des Juifs orthodoxes pour cet «Etat» est en hausse. En effet, les rapports publiés périodiquement, et dernièrement celui du bureau central des statistiques, ont montré que le taux des juifs orthodoxes parmi la totalité des Juifs israéliens, dépasse les 20 %. Ces juifs orthodoxes regroupant le courant religieux «Haredi» qui coexiste avec «l'Etat» pour ses propres intérêts, ainsi que le courant religieux sioniste, qui appelle à la pérennité de « l'Etat juif » et de la colonisation sioniste en Palestine. Ces 20% comptent effectivement 1,2 millions de personnes. Mais en les ajoutant au taux des Palestiniens des années 1948, ils atteignent les 40% de la population. Selon la définition israélienne, ces 40% constituent une menace pour la pérennité de «l'Etat», même si chaque catégorie des deux constitue un danger de nature différente.

Dans ce contexte, on rappelle que la réussite à «combler le fossé» entre la croissance du nombre des Palestiniens de 1948 et les Juifs, a résulté de l'augmentation du taux de natalité chez les juifs orthodoxes, estimé à 7 enfants pour toute femme pratiquante. Il est désormais normal de trouver une famille juive orthodoxe comptant 12 enfants. Cette croissance peut d'ailleurs augmenter, à l'ombre des politiques financières imposées, par les partis religieux au Knesset, sur le trésor israélien, dans la mesure où le ministère des Finances assure les moyens de vie pour les grandes familles comptant plus de cinq individus. En d'autres termes, seules les familles juives orthodoxes ont bénéficié de ces lois.

Quelle est la menace provoquée par les juifs orthodoxes ? Plusieurs réponses sont données à cette question :


1- Nul n'ignore que les orthodoxes juifs, connus par le nom courant «Haredi», ne sont pas sionistes et ne conçoivent pas «l'Etat israélien» comme étant celui promis aux Juifs. Pour eux, cet Etat sera édifié par le christ sauveur, à la fin du monde. Un rabbin avait déclaré que pour eux, «Israël» était similaire aux pays européens, où vivent les Juifs, mais ayant une caractéristique symbolique, puisque que la pratique des rites y est plus aisée.
Cette doctrine interdit au juif ultra de s'enrôler dans l'armée. Les Haredis croient que les sionistes ont violé le droit du christ de fonder leur Etat. C'est pour cette raison que les jeunes ultra s'abstiennent de s'enrôler dans l'armée ou de faire leur service militaire, conformément à un compromis conclu avant 1948, entre le courant sioniste et le courant juif orthodoxe, chargé plutôt de conférer le caractère religieux à «l'Etat» en s'y installant, au moment où ses adeptes seront dispensés du service militaire.

Un véritable danger pour l'institution militaire

Les Sionistes s'étaient adaptés à cette condition, puisque les Israéliens juifs orthodoxes étaient peu nombreux et constituaient environ 5% du nombre de la population, sans compter les Palestiniens portant la nationalité israélienne. Mais avec la croissance de leur nombre, on prévoit que le taux des jeunes juifs orthodoxes atteigne les 25% des jeunes âgés de 18 ans. Ce fait sera une véritable menace pour l'institution militaire, surtout que les effectifs de l'armée sont essentiellement basés sur les réservistes et le service militaire. Sur ce, le pilier de «l'Etat» n'existera plus et ce dernier sera menacé dans sa pérennité.
Bien que les sionistes pratiquants soient déployés notamment dans les colonies de la Cisjordanie où ils s'enrôlent dans l'armée, le service militaire étant un de leurs rites religieux, leur nombre demeure réduit en comparaison avec les juifs orthodoxes.

2- la croissance du nombre des juifs orthodoxes constitue en outre une menace pour l'économie, puisque ces derniers n'exercent aucun travail. Leur seul objectif est de s'inscrire dans les écoles religieuses ou d'y enseigner, alors que les activités économiques productives ne les intéressent point et sont même bannies. Cette réalité a été consacrée dans les accords conclus depuis la fondation de l'entité sioniste, par des lois promulguées par le Knesset. Selon ces lois, les étudiants des écoles religieuses sont financés ainsi que leurs familles par le trésor israélien, notamment lorsque cette famille compte un grand nombre d'individus.
La croissance du nombre des juifs orthodoxes signifie que la production économique diminuera et que la charge sera assumée par la tranche sociale laïque, qui comptera dans plusieurs années la moitié de la population. Sur ce, les travailleurs en «Israël» devraient payer des impositions et des taxes doubles. Ce fait sera un facteur qui encouragera davantage l'émigration, au moment où la migration des juifs vers la Palestine est interdite. En plus, le travailleur en «Israël», parmi les juifs laïcs, n'acceptera pas de travailler pour assurer la vie de sa famille et de celle d'un juif ultra, toujours en chômage.
Ce danger sera accentué avec l'augmentation du nombre des juifs orthodoxes, face à la régression du nombre des juifs laïcs. Ainsi, si la famille laïque donne naissance à un seul enfant comme moyenne, cette dernière s'élève à sept enfants ou plus chez les familles juives orthodoxes. Ce taux sera toujours en hausse avec la croissance du nombre de ces derniers, ce qui augmentera la pression économique sur la tranche sociale laïque. Cette dernière cherchera alors à vivre ailleurs, où elle pourrait jouir de la stabilité sécuritaire et économique.

3- L'augmentation du nombre des juifs orthodoxes aboutira à renforcer leur présence au Knesset, et par la suite, leur influence politique sur la promulgation de toutes les lois en vigueur en «Israël». Ce fait changera la face d' «Israël », jugé laïc par l'opinion publique mondiale.

Ce changement se répercutera sur la condition en «Israël» à trois niveaux :
- Augmentation des heurts entre les laïcs et les juifs orthodoxes dans les villes israéliennes, surtout dans Al-Qods, où ces derniers sont nombreux. Ces tensions ou plutôt accrochages quasi quotidiens seront retransmis par les medias locaux et internationaux et s'opposeront à la propagande sioniste, selon laquelle «Israël» est un état démocratique, au moins par rapport aux Juifs.
-La croissance du nombre des juifs orthodoxes poussera leurs homologues à l'étranger, notamment aux Etats-Unis et en France, à se rendre en Palestine occupée.
- L'image d'«Israël» comme étant un «Etat» dit démocratique, se transformera en «Etat» à caractère religieux. Cette nouvelle image éloignera les investissements économiques, le tourisme, ainsi que les juifs laïcs. La volonté des pionniers du sionisme sera sapée... en outre, le PNB diminuera, la crise économique s'amplifiera. «L'Etat» souffrira d'une pénurie en matière de collecte des impôts.

Les données précitées confirment un fait : la fondation de cette entité était défectueuse dès le début, portant les germes de sa propre destruction. «Israël» réalisera-t-il ce que les arabes ont échoué de faire ? 

Source : Al-Ahednews

 

 

 

 

 

 

 

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