noscript

Please Wait...

ramadan2024

Le Liban ferme ses portes aux réfugiés syriens

Le Liban ferme ses portes aux réfugiés syriens
folder_openLiban access_time depuis 9 années
starAJOUTER AUX FAVORIS

C'est officiel, et c'est le ministre des Affaires sociales, Rachid Derbas, qui l'annonce: le Liban, qui abrite près d'un million deux cent mille réfugiés syriens, a décidé de fermer ses frontières. Il n'accueillera plus aucun déplacé et ceux qui rentrent en Syrie seront rayés de la liste des réfugiés inscrits auprès des Nations unies.

Confronté à l'afflux de plus d'un million de réfugiés syriens, le Liban a quasiment fermé saLe Liban ferme ses portes aux réfugiés syriens frontière. Le ministre des Affaires sociales Rachid Derbas a déclaré : «Le Liban ne reçoit plus officiellement les déplacés syriens», les seules exceptions concernent «les cas humanitaires».

La densité de la population a atteint 540 habitants au kilomètre carré, un taux qualifié de « très dangereux», par le ministre.

«Nous avons informé l'Agence de l'ONU chargée des réfugiés (HCR) que nous n'avons plus la capacité de recevoir des déplacés», a-t-il ajouté.
«Les Syriens constituent le tiers des habitants», s'est inquiété le ministre de l'Intérieur, Nouhad Machnouk, et c'est beaucoup plus qu'il ne peut supporter.

La représentante au Liban du HCR Ninette Kelley a confirmé ces restrictions. Certains Syriens entrent encore au Liban sur des «critères humanitaires», a-t-elle ajouté. Mais le gouvernement n'a jamais annoncé quels étaient ces critères, et n'en a pas non plus fait part au HCR. Selon Mme Kelley, les restrictions d'entrée ont commencé à être appliquées d'abord au Liban-nord en août, puis ont été étendues en septembre au principal point de passage, celui de Masnaa, dans la Békaa. Mais des Syriens empruntent des points de passage clandestins sur cette frontière poreuse.

Défis économiques et sécuritaires

La forte présence des réfugiés a eu des répercussions négatives sur l'économie, surtout que de nombreux pays n'ont pas honoré leurs engagements financiers. Les écoles publiques accueillent plus de 100 mille élèves syriens, qui sont admis gratuitement, au même titre que les écoliers libanais.

Mais la sécurité reste le défi qui inquiète le plus les autorités. L'armée libanaise procède régulièrement à des perquisitions dans les campements de réfugiés, soupçonnés d'abriter des partisans du groupe Etat islamique et d'al-Qaïda. Des drapeaux de ces deux organisations et du matériel de propagande sont souvent saisis, et des centaines de suspects ont été arrêtés ces dernières semaines.

En août, suite à une incursion à Aarsal d'extrémistes venus de Syrie, des combats avec l'armée avaient fait des dizaines de morts.

Le HCR a appelé à plusieurs reprises la communauté internationale à aider de manière plus effective le Liban et à ouvrir plus largement leurs frontières. Plus de trois millions de Syriens ont fui leur pays depuis le début de la guerre civile en mars 2011 pour trouver refuge dans les pays voisins comme le Liban, la Jordanie, la Turquie et l'Irak.

Source : sites web

Comments

//