L’arroseur arrosé: Des signes de soutien à «Daech» à Istanbul
A Istanbul, les intellectuels et les étudiants craignent l'émergence de groupes pro-Daech après que des émeutiers soutenant le groupe extrémiste ont envahi récemment l'université de la capitale turque, a indiqué mardi 14 octobre un rapport de l'Associated Press.
Le 26 septembre, des activistes pro-extrémistes ont pénétré sur le campus et ont provoqué les étudiants des organisations de gauche. Les étudiants et les émeutiers se sont affrontés avec des bouteilles de verre dans le hall principal de l'université, rappelle le rapport.
Depuis, d'autres incidents du même type ont éclaté après de nouvelles descentes sur le campus et les médias turcs ont rapporté une série d'arrestations par la police. Lundi 13 octobre, les autorités ont dispersé une bagarre entre étudiants dans l'université et ont interpellé 42 étudiants. Des bâtons et un couteau à viande ont été récupérés sur les lieux.
Selon les médias locaux, plusieurs autres signes de soutien à «Daech» ont été repérés dans la capitale turque : un drapeau de l'organisation extrémiste a été vu sur une voiture et une boutique de «cadeaux souvenirs» aux couleurs de «Daech» aurait ouverte. Le magasin, aujourd'hui vide, aurait vendu des t-shirts et des survêtements comportant l'emblème de l'organisation extrémiste.
Par ailleurs, une vidéo montrant un adolescent portant un t-shirt à l'effigie des extrémistes a circulé sur les réseaux sociaux, augmentant un peu plus la crainte des habitants d'Istanbul, poursuit le rapport.
L'arroseur arrosé
Depuis 2012, la Turquie a participé à l'essor de l'organisation extrémiste et a fermé les yeux sur ces milliers de miliciens transitant par son territoire pour se rendre en Syrie. Une simple carte d'identité suffit à ceux qui arrivent d'Europe pour entrer en Turquie.
Récemment, une photo montrant deux combattants de «Daech» en mode tranquille dans un bus d'Istanbul a tourné sur la toile.
C'est aussi par sa frontière qu'ont été acheminés une grande partie des armes, des équipements et du ravitaillement destinés à «Daech» et à d'autres groupes radicaux.
De nos jours, Ankara refuse de se joindre à la coalition militaire internationale au motif que les frappes aériennes dirigées contre «Daech» pourraient renforcer par ricochet le camp du président syrien Bachar al-Assad. De fait, l'organisation extrémiste a deux gros avantages aux yeux d'Ankara: c'est une force qui s'oppose à Bachar el-Assad -dont la chute est une priorité pour le gouvernement turc- et elle cible les Kurdes syriens du Parti de l'union démocratique (PYD), dont Ankara veut, autre priorité, stopper la marche vers l'autonomie de crainte que celle-ci serve de base arrière aux Kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, en guerre contre le pouvoir turc depuis 1984).
Source : sites web et rédaction
Le 26 septembre, des activistes pro-extrémistes ont pénétré sur le campus et ont provoqué les étudiants des organisations de gauche. Les étudiants et les émeutiers se sont affrontés avec des bouteilles de verre dans le hall principal de l'université, rappelle le rapport.
Depuis, d'autres incidents du même type ont éclaté après de nouvelles descentes sur le campus et les médias turcs ont rapporté une série d'arrestations par la police. Lundi 13 octobre, les autorités ont dispersé une bagarre entre étudiants dans l'université et ont interpellé 42 étudiants. Des bâtons et un couteau à viande ont été récupérés sur les lieux.
Selon les médias locaux, plusieurs autres signes de soutien à «Daech» ont été repérés dans la capitale turque : un drapeau de l'organisation extrémiste a été vu sur une voiture et une boutique de «cadeaux souvenirs» aux couleurs de «Daech» aurait ouverte. Le magasin, aujourd'hui vide, aurait vendu des t-shirts et des survêtements comportant l'emblème de l'organisation extrémiste.
Par ailleurs, une vidéo montrant un adolescent portant un t-shirt à l'effigie des extrémistes a circulé sur les réseaux sociaux, augmentant un peu plus la crainte des habitants d'Istanbul, poursuit le rapport.
L'arroseur arrosé
Depuis 2012, la Turquie a participé à l'essor de l'organisation extrémiste et a fermé les yeux sur ces milliers de miliciens transitant par son territoire pour se rendre en Syrie. Une simple carte d'identité suffit à ceux qui arrivent d'Europe pour entrer en Turquie.
Récemment, une photo montrant deux combattants de «Daech» en mode tranquille dans un bus d'Istanbul a tourné sur la toile.
C'est aussi par sa frontière qu'ont été acheminés une grande partie des armes, des équipements et du ravitaillement destinés à «Daech» et à d'autres groupes radicaux.
De nos jours, Ankara refuse de se joindre à la coalition militaire internationale au motif que les frappes aériennes dirigées contre «Daech» pourraient renforcer par ricochet le camp du président syrien Bachar al-Assad. De fait, l'organisation extrémiste a deux gros avantages aux yeux d'Ankara: c'est une force qui s'oppose à Bachar el-Assad -dont la chute est une priorité pour le gouvernement turc- et elle cible les Kurdes syriens du Parti de l'union démocratique (PYD), dont Ankara veut, autre priorité, stopper la marche vers l'autonomie de crainte que celle-ci serve de base arrière aux Kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, en guerre contre le pouvoir turc depuis 1984).
Source : sites web et rédaction
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