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Manama maintient la pression sur les activistes

Manama maintient la pression sur les activistes
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Un célèbre défenseur bahreïni des droits de l'Homme, Nabil Rajab, a été arrêté mercredi 1er octobre par la police après une convocation par le Ministère de l'intérieur. Il serait visé par des accusations de «crimes électroniques», potentiellement liées à de récents tweets commentant l'enrôlement par «Daech» de Bahreïnis ayant travaillé pour les services de sécurité à Manama. L'activiste rentrait tout juste d'une tournée de plusieurs semaines à l'étranger.

Dans un tweet posté dimanche, M. Rajab a affirmé que des Bahreïnis ayant rejoint lesManama maintient la pression sur les activistes extrémistes du soi-disant «Etat islamique» (EI ou Daech) en Syrie appartenaient auparavant aux forces de sécurité du royaume. «De nombreux hommes de #Bahreïn qui ont rejoint le #terrorisme et l'#EI viennent des institutions sécuritaires et ces institutions ont été le premier incubateur idéologique», a-t-il écrit.

Directeur du Centre bahreïni pour les droits de l'Homme, M. Rajab avait été libéré en mai après deux ans d'emprisonnement pour avoir participé à des «manifestations non autorisées». Il a été l'un des animateurs du mouvement de protestation lancé en février 2011 contre la dynastie des Al-Khalifa pour réclamer une monarchie constitutionnelle. Violemment réprimé en mars 2011, ce mouvement se poursuit depuis avec des manifestations sporadiques.

En revanche, l'opposante Maryam al-Khawaja, accusée d'agression sur une policière, a obtenu hier mercredi une levée de l'interdiction de quitter le pays, selon une source judiciaire. Mme Khawaja a comparu devant un tribunal de Manama, qui a accédé à une requête de son avocat demandant la levée de son interdiction de quitter le royaume en raison de ses activités professionnelles, selon la source judiciaire. Mme Khawaja réside d'ordinaire à l'étranger. La prochaine audience a été fixée au 5 novembre.

Manama maintient la pression sur les activistesMme Khawaja, co-directrice du Gulf Center for Human Rights et qui a la double nationalité bahreïnie et danoise, a rejeté devant le tribunal «l'accusation d'agression contre une policière», toujours selon cette source. Elle avait été arrêtée le 30 août à l'aéroport alors qu'elle venait rendre visite à son père, l'opposant Abdel Hadi al-Khawaja, condamné à la prison à vie pour «complot contre l'Etat». Il venait d'entamer une grève de la faim qu'il a interrompue depuis.

Maryam al-Khawaja avait bénéficié d'une liberté conditionnelle le 18 septembre après 20 jours de détention mais avait l'obligation de rester sur le territoire en attendant le début de son procès. Son arrestation avait mobilisé 155 organisations de défense des droits de l'Homme qui avaient exigé sa libération dans une lettre ouverte au roi de Bahreïn. Maryam al-Khawaja s'est largement fait l'écho à l'étranger des critiques contre les autorités de Manama qui tentent d'étouffer le mouvement de contestation né dans la foulée du réveil islamique.

L'organisation Human Rights First, basée aux Etats-Unis, a qualifié de «bonne nouvelle» la levée de l'interdiction de voyager de Mme Khawaja mais a dénoncé l'arrestation de M. Rajab, appelant les autorités à cesser «le harcèlement systématique» des défenseurs des droits de l'Homme.

Source : AFP

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