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Atermoiement saoudien dans l’affaire de cheikh Nemer: rejet des appels à la libération du détenu

Atermoiement saoudien dans l’affaire de cheikh Nemer: rejet des appels à la libération du détenu
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La justice saoudienne a tenu à ce jour 12 audiences dans le procès du cheikh détenu Nemer Bakr el-Nemer. Les chefs d’accusations sont prêts, mais les preuves sont absentes, même si on  prétendait le contraire. Ceux qui suivent l’affaire de près évoquent des fabrications de tout genre: cheikh el-Nemer est criminel pour avoir contredit le dirigeant du pouvoir, pour avoir provoqué la discorde confessionnelle, appelé au port des armes en face des forces de l’ordre, convoqué l’intervention étrangère et soutenu l’insurrection à Bahreïn.

Il y a deux jours, la Cour pénale de Riyad devait prononcer la sentence, surtout que le parquet avait demandé la peine capitale contre le cheikh. Mais le report de la date a éloigné ce péril…atermoiement et faux-fuyants qui doivent être examinés pour en déterminer les raisons. Que craint Riyad? Les autorités craignent-elles les répercussions d’une décision prise contre cet homme?

Une source saoudienne bien informée sur l’affaire estime que le report de la publication de la sentence est dû aux équilibres et calculs politiques dont dépendent «les simulacresAtermoiement saoudien dans l’affaire de cheikh Nemer: rejet des appels à la libération du détenu
de procès» tenus par la justice saoudienne.

«Nous avons assisté à un cas similaire, lorsque le mouvement de préparation dans la rue fut un facteur de pression pour la libération de cheikh Toufic el-Amer, condamné à huit ans de prison».

Selon la source saoudienne, l’atermoiement serait dû au moment politique inadéquat pour publier le verdict, d’après les calculs des autorités.

«Aucune fuite ne fait état de communication avec les autorités afin d’annuler l’arrêt de la peine capitale, puisque le pouvoir refuse toute médiation dans l’affaire», a-t-on expliqué.

Et de poursuivre que des mises en garde et des appels ont été lancés par des organisations  de droit et certaine parties politiques pour libérer cheikh el-Nemer, surtout dans le contexte de la tenue du Conseil des Droits de l’homme de l’ONU, qui fut une opportunité pour la solidarité avec le détenu.

Dans le même contexte, plus de seize organisations ont publié un communiqué, mettant en garde les autorités contre la publication de la sentence de mort contre cheikh el-Nemer, appelant à la libération immédiate du religieux.

Toujours selon la source saoudienne, les avocats de cheikh el-Nemer ne possèdent  pas des cartes de pression suffisantes, à l’exception de quelques déclarations faites dans les medias, mais qui ont été dernièrement interdites, par une décision des autorités.

«L’affaire de cheikh Nemer n’est plus d’ordre local. Elle a dépassé les frontières de l’Arabie pour devenir une affaire d’opinion publique internationale, évoquée dans les coulisses politiques et des organisations onusiennes. Et même plusieurs manifestations et sit-in ont été organisés en faveur de la libération du détenu dans les quatre coins du monde», ajoute la source interviewée par Al-Ahednews.

D’après cet homme, les autorités saoudiennes ne prêtent  aucune attention aux communiqués des organisations internationales de droit, puisqu’elles comptent sur l’argent politique pour influencer les décisions de ces dernières.

Par ailleurs, le président de l’organisation «El-Kost» pour les droits de l’homme, Yehya Assiri, a estimé dans une interview à Al-Ahednews que les autorités saoudiennes pourraient ne pas prendre en compte la situation délicate dans la zone Est du royaume et publier la sentence de mort ou décider d’incarcérer  cheikh el-Nemer pour de longues années.

M. Assiri n’espère rien de bon de la cour pénale. Il explique que le procès de cheikh el-Nemer est dépourvu de transparence.

Selon lui, «l’information publiée dans la presse saoudienne selon laquelle cheikh el-Nemer a été condamné à 17 ans de prison, visait à tester les réactions dans la rue». Si les citoyens de la région de l’Est se résignent à accepter la sentence, elle sera prononcée par la cour, sinon, on envisagera d’alléger le jugement.

M. Assiri a précisé que certaines organisations de droits, dont le Haut-commissariat pour les droits de l’homme, s’activent pour transmettre à l’opinion publique l’injustice que subit le détenu.

«L’impact de l’affaire de cheikh el-Nemer dépasse l’Arabie pour atteindre le monde, dans la mesure où les organisations et les pays ne peuvent être indulgents quant à la décision de la peine capitale, sachant que cheikh el-Nemer tient toujours à ses positions, niant avoir appelé à la violence ou au port des armes, comme le prétend le procureur saoudien», a conclu M. Assiri.

Source: Al-Ahednews, traduit par l'équipe du site

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