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Le ministre tunisien des AE: La lutte contre «Daech» doit être le point commun entre tous les pays de la région

Le ministre tunisien des AE: La lutte contre «Daech» doit être le point commun entre tous les pays de la région
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Le ministre tunisien des Affaires étrangères, Mounji Hamedi, a affirmé que la lutte contre «Daech» doit être un point commun entre tous les pays de la région. Dans une interview publiée par Al-Ahednews, le ministre a en outre indiqué que son pays rétablira les relations diplomatiques avec la Syrie, lorsque les circonstances seront propices.

Ci-dessous le texte de l'entretien :

- Vous êtes récemment rentré d'une visite en Russie. Quels sont les principaux résultats de cette visite et pourquoi la Tunisie est-elle devenue une importante destination pour la Russie?

Depuis le début de la révolution, la Russie a soutenu l'expérience tunisienne. En plus, les RussesLe ministre tunisien des AE: La lutte contre «Daech» doit être le point commun entre tous les pays de la région ont applaudi la réussite du dialogue national qui a coupé la voie devant le chaos et la polarisation politique. Ce dialogue a aplani les obstacles devant le processus de la transition. Il a aussi permis la mise en place d'un gouvernement de ministres compétents, ainsi que l'approbation de la Constitution de laquelle nous sommes fiers.
Ma visite en Russie a pour but d'appuyer la diplomatie économique et de faciliter l'accès aux marchés russes, à la lumière notamment des décisions prises par Moscou d'interdire l'importation de plusieurs produits agricoles, et industriels de l'Europe, sur fond de la crise en Ukraine. Nous avons informé la partie russe de notre disposition à leur assurer ces marchandises, au lieu de les importer de l'Europe. Nous nous sommes aussi engagés à fournir à la Russie ses besoins en matière d'huile d'olive (leur besoin est estimé à 25 mille Tonnes, au moment où la Tunisie produit 300,000Tonnes). Dans ce domaine, nous possédons un grand potentiel, puisque notre pays est le second producteur d'huile d'olive et premier exportateur de ce produit sur la scène mondiale. Nous avons donc convenu avec les responsables russes d'importer cette huile, ainsi que d'autres produits, comme les volailles et les pates....

- Comment évaluez-vous la relation avec l'Europe, premier partenaire économique de la Tunisie ?


Les relations de la Tunisie avec les pays frères et amis sont suivant la règle zéro problème. Nous tenons dans ce contexte à établir des relations dans tous les domaines, sur la base du respect mutuel et la non-ingérence dans les affaires des autres. En effet, nos relations avec nos partenaires traditionnels demeurent particulières. Mais en même temps, nous œuvrons pour assurer de nouveaux marchés à nos produits. Notre pays compte d'ailleurs sur des marchés prometteurs en Afrique, qui représente une profondeur stratégique pour la Tunisie. Des marchés que nous avions ignorés pour de longues années.
Nous sommes en retard à ce propos, mais nous comblerons cette lacune par le redressement des relations avec tous les pays de l'Afrique. Ce continent s'est transformé dernièrement, d'un continent des plus marginalisés dans le monde à un continent en pleine croissance. Nous concentrerons nos efforts en second lieu sur la Russie, la Chine, l'Inde ainsi que sur les pays du Golfe, surtout que nous avions manqué à notre devoir à vis-à-vis de ces derniers. A l'heure actuelle, nous nous efforçons de récupérer nos rapports avec ces pays. Nous entretenons d'excellentes relations avec le Qatar, l'Arabie et tous les pays du Golfe. Nous voulons profiter de toutes les chances pour assurer le soutien aux investissements en Tunisie et à la diplomatie économique.

- Quel est l'avenir des relations avec la Syrie. Verrons-nous la relance des relations diplomatiques, à la suite de l'ouverture du bureau administratif ?

En effet, je me suis exprimé dans plusieurs medias autour de cette question, mais malheureusement, on a mal retransmis mes propos. Je veux clarifier : nous avons, en principe, ouvert le consulat pour communiquer avec nos ressortissants en Syrie. L'Etat a le devoir de communiquer avec la diaspora. La chaine télévisée Al-Arabia m'avait interrogé sur notre disposition à rétablir les relations avec la Syrie. J'ai répondu que les circonstances ne sont pas encore favorables pour rétablir les relations diplomatiques. Mais ce fait n'empêche que prochainement, lorsque les circonstances le permettront, nous reprendrons nos relations avec la Syrie, ce pays étant un de nos frères, ayant un poids dans le monde arabe.

- Ne craignez-vous pas le retour des individus takfiris via ce bureau consulaire ?

Malheureusement nous avons plusieurs Tunisiens qui ont combattu en Syrie. Nous les traiterons à la base de loi sur le terrorisme. Nous sommes inquiets et préoccupés de ce phénomène. Les autorités compétentes assument leur devoir selon les lois en vigueur.

- Le péril de «Daech» s'étendra-t-il vers la Tunisie et quelle est votre stratégie face au terrorisme ?

La lutte contre « Daech » et les autres nouvelles organisations terroristes doit être un point commun entre tous les pays de la région, ce problème étant de dimension régionale et internationale, non nationale. Ce fait impose à la Tunisie de coopérer avec tous les pays concernés par cette lutte, surtout ceux du voisinage et les pays arabes pour freiner ce phénomène. Nous concentrons notre politique sur la diplomatie sécuritaire qui consiste à coopérer avec tous les pays concernés.

- Quelle est votre vision pour le règlement de la crise en Lybie ?

J'avais affirmé à plusieurs reprises que nulle solution militaire n'est possible en Lybie. La crise doit être réglée par le dialogue. La Tunisie avait invité, depuis quatre mois, les parties du conflit à la conférence de dialogue. Les ministres des AE du voisinage de ce pays s'étaient réunis en juillet, et mis en place deux équipes de travail : l'une sécuritaire comprenant l'Algérie pour coordonner les efforts avec les pays du voisinage en matière d'échange de renseignements et une autre équipe politique, en coordination avec l'Egypte dans le but d'encourager les parties libyennes au dialogue. Les deux équipes sont présidées par la Tunisie.

Source : Al-Ahednews

 

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