Otages au Liban: le gouvernement forme une cellule de crise
Cependant, les familles des otages n'ont pas satisfait et ont boycotté, vendredi 5 septembre, la réunion de la cellule de crise présidée par le Premier ministre, Tammam Salam.
Depuis le début de cette affaire, les familles des militaires bloquent des routes et organisent des sit-in pour dénoncer l'apathie et la négligence des autorités selon leur porte-parole. Pour montrer leur détermination, les extrémistes ont décapité fin août un soldat de l'armée libanaise. Les extrémistes exigent un échange entre les otages et des «islamistes» détenus dans les prisons libanaises.
Mais le vice-Premier ministre libanais Samir Moqbel a rappelé vendredi que les autorités libanaises refusaient tout échange de prisonniers. «Des efforts (de médiation) sont déployés au niveau des Etats et le travail le plus sérieux est mené avec l'Etat du Qatar», a-t-il indiqué à des journalistes.
Le Liban a sollicité une médiation régionale pour tenter d'obtenir la libération de ses otages. Le Qatar, qui a déjà joué le rôle d'intermédiaire dans des affaires similaires, a proposé ses services qui ont été acceptés. Une délégation qatarie est arrivée à Beyrouth pour commencer les contacts avec les ravisseurs retranchés, dans une zone montagneuse escarpée entre le Liban et la Syrie.
En mars, le Qatar avait joué un rôle clé dans la libération de 13 religieuses syriennes retenues en otage par le front Al-Nosra pendant quatre mois. Fin août, il a aussi affirmé avoir obtenu après des «efforts acharnés» la libération de l'Américain Peter Theo Curtis, otage pendant 22 mois du Front Al-Nosra en Syrie.
Vendredi, la branche syrienne d'Al-Qaïda, le Front Al-Nosra, a diffusé une nouvelle vidéo des neuf soldats et policiers libanais qu'il détient en otage, en affirmant qu'ils pourraient «payer le prix» de l'implication du Hezbollah libanais dans le conflit en Syrie.
La vidéo d'une trentaine de minutes montre les neuf otages, enlevés il y a un mois dans une localité libanaise frontalière de la Syrie, assis devant le drapeau du groupe extrémiste. On y voit l'un des otages demander pourquoi devra-t-il «payer le prix» de l'implication du Hezbollah en Syrie.
Dans la vidéo, un autre otage affirme que, si le Hezbollah continue de combattre en Syrie, il «aura notre sang sur les mains», en référence aux neuf otages. Le Front al-Nosra avait déjà posté le 23 août une vidéo montrant les neuf soldats et policiers kidnappés, appelant le Hezbollah à retirer ses combattants de Syrie.
Source : sites web et rédaction