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L’ordinateur d’un extrémiste révèle les intentions de «Daech» sur les armes biologiques

L’ordinateur d’un extrémiste révèle les intentions de «Daech» sur les armes biologiques
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L'analyse de l'ordinateur abandonné par un extrémiste en Syrie révèle que «l'Etat islamique» s'intéresse à la fabrication et l'usage d'armes biologiques, pour perpétrer des attaques à grande échelle.

En janvier dernier, des rebelles syriens ont mis la main sur un ordinateur portable abandonné par un extrémiste de «l'Etat islamique» dans un village du Nord de la Syrie. Les correspondants de guerre Harald Doornbos et Jenan Moussa ont pu le consulter etL’ordinateur d’un extrémiste révèle les intentions de «Daech» sur les armes biologiques
en ont tiré un article initialement publié sur Foreign Policy, puis traduit en français par Slate. L'analyse de son contenu fait froid dans le dos. Dans des fichiers masqués, les deux journalistes ont mis la main sur 146 GB de données, soit un total de 35.347 fichiers dans 2.367 dossiers. Les documents sont rédigés en français, anglais et arabe. On y trouve des vidéos d'Oussama ben Laden, mais aussi de nombreuses instructions et justifications idéologiques au «djihad». Des documents expliquent comment fabriquer une bombe, comment s'y prendre pour voler une voiture ou passer inaperçu lors d'un voyage entre deux bastions extrémistes.

«Utilisez des petites grenades contenant un virus»

Mais il y a bien plus inquiétant. Les deux journalistes ont trouvé un document explicatif de 19 pages sur le développement et l'emploi des armes biologiques. «Utilisez des petites grenades contenant un virus et jetez-les dans des endroits clos comme les métros, les stades de football ou les salles de concert», indique le document. «Le mieux est de le faire près de l'air conditionné. Vous pouvez aussi l'utiliser lors d'opérations suicide». Le texte explique par ailleurs comment convertir la peste bubonique qui frappe les animaux en arme de guerre. Il va jusqu'à détailler comment tester l'arme en toute sécurité avant de l'utiliser dans une attaque terroriste. «L'avantage des armes biologiques est qu'elles ne coûtent pas cher, pour un bilan humain qui peut être énorme en terme de victimes», explique le document. Autant d'éléments qui laissent à penser que le propriétaire de l'ordinateur, un Tunisien nommé Mohammed S., a compilé ces documents dans le but de perpétrer des attaques chimiques. Un objectif qui correspondrait à son profil ; le jeune homme a étudié la physique et la chimie dans deux universités du nord-est de la Tunisie, avant de disparaître pour la Syrie en 2011.

Recherches loin de la ligne de front

Rien ne laisse penser que les extrémistes posséderaient déjà un arsenal chimique. Mais il est certain que les organisations terroristes s'intéressent depuis des années aux armes de destruction massive. En 2002, une vidéo récupérée par CNN montrait des membres du groupe terroriste tester du gaz empoisonné sur trois chiens, qui meurent tous. Même avant les attentats du 11 septembre 2001, Al-Qaïda a expérimenté un programme d'armes chimiques en Afghanistan. Mais Al-Qaïda ne serait jamais parvenue à s'en procurer. Les Etats-Unis consacrent depuis des années des moyens colossaux pour empêcher les terroristes de passer ce cap.

Pourtant, les conquêtes territoriales impressionnantes de «l'Etat islamique» pourraient changer la donne. Désormais, les extrémistes contrôlent des zones importantes entre la Syrie et l'Irak où ils peuvent mener ce type de recherche, loin de la ligne de front. Sous le contrôle de «l’EI», l'université de Mossoul ou un laboratoire de la ville de Raqqa pourraient très bien abriter ces activités, avancent les journalistes, qui résument: «Plus longtemps le califat existera, plus il y aura de chances que ses membres ayant une éducation scientifique mettent au point quelque chose d'horrible».

Source: lefigaro et rédaction

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