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Sayed Nasrallah appelle à une politique nationale pour vaincre Daesh

Sayed Nasrallah appelle à une politique nationale pour vaincre Daesh
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Le secrétaire général du Hezbollah Sayed Hassan Nasrallah a tenu un discours télévisé diffusé par la chaine almanar à l'occasion de la victoire du Liban sur l'ennemi israélien en 2006. Dans ce qui suit les principales idées de son discours.

«La guerre de juillet ne fut pas une guerre ordinaire. C'était une véritable bataille aux dimensions historiques et politiques. Une guerre qui dépasse les frontières du Liban et de la Palestine. Condolezza Rice avait parlé d'un nouveau Moyen-Orient. Donc, c'était une guerre régionale voire internationale.

Après la fin de la guerre, des penseurs américains ont dit que la guerre de juillet était un maillon dans la chaine de l'élimination définitive de la résistance au Liban. On ne cherchait pas le désarmement de cette résistance, mais plutôt à l'écraser, à en finir avec.
 
Au lendemain de l'occupation américaine de l'Irak, George Bush et son administration voulaient décapiter la résistance au Liban, en Palestine et le régime en Syrie avant même 2006. Il voulait se présenter au public américain comme étant le président qui a vaincu le terrorisme international pour être ensuite réélu. Et après ces exploits attendus, l'administration américaine comptait déclencher une guerre contre l'Iran.

Le premier objectif des Etats-Unis est de mettre la main sur toutes les ressources pétrolières et gazières dans la région.
Le deuxième objectif est de liquider la cause palestinienne et d'imposer un processus de paix sur les Israéliens. Israël était chargé d'éliminer la résistance au Liban et en Palestine. Mais la ténacité légendaire de la résistance au Liban a saboté ce projet. 

Mais les résultats de la guerre de 2006 sont venus à l'inverse de leurs attentes : 
1- L'infrastructure de la résistance s'est renforcée.
2- La guerre n'a pas frappé la Syrie
3- La guerre contre Gaza a été reportée pour après 2006. 
4- La résistance en Irak contre l'occupant américain s'est renforcée.
5- Echec des néo-conservateurs aux élections américaines.

Toutefois, la politique américaine belliqueuse dans la région demeure en vigueur. Si les Américains échouent à réaliser leurs objectifs ils changent de politique, de tactique. 
Aujourd'hui, ce qui s'est passé à Gaza a entrainé la région arabe dans une nouvelle situation. Une nouvelle voie sera donc suivie par les ennemis pour réaliser leurs objectifs. Leur nouvelle tactique est d'imposer un processus de paix aux Palestiniens. 
Cette nouvelle voie est plus difficile et plus dangereuse. Ce n'est plus question de renverser un régime et de mettre en place un autre. Cette nouvelle voie américano-israélienne est celle de la destruction et de l'effritement de pays, des armées et des entités. L'ennemi cherche à dessiner une nouvelle carte dans la région sur les ruines de pays, des peuples et des sociétés de la région. 

Ils veulent parvenir à leur objectif en semant la terreur et la confusion, en déchiquetant les corps des populations. Le courant takifiri représenté notamment par Daesh (Etat islamique en Irak et au Levat) est une menace pour tous.

Pourrions-nous vaincre cette nouvelle voie ? Oui, je dis à tous les peuples de la région que nous sommes capables d'avorter cette nouvelle voie, comme nous l'avons fait avec la précédente.
1- Nous devons réaliser et croire qu'il existe une menace existentielle contre nous tous et réaliser les dimensions de ce danger. Nous ne devons pas minimiser le danger qui nous menace et préparer les moyens pour y faire face. Nous ne devons pas toutefois exagérer cette menace. 
2- Nous devons chercher comment faire face à cette menace par des moyens réels et sérieux, sans recourir à des choix qui ont déjà été inefficaces. Nous devons dresser un plan et partir pour éliminer la menace.
Sachant que le fait de miser sur la communauté internationale n'a mené et ne mène nulle part. Seule la lutte armée a démontré qu'elle est le bon choix. Les mouvements de résistance au Liban et en Palestine ont assuré les avancées et les victoires contre l'ennemi.
Passons au deuxième modèle actuel. Aujourd'hui, l'organisation de Daesh occupe de larges pans en Irak et en Syrie. Ce groupe est devenu tout un pays qui contrôle des ressources pétrolières et des barrages aquatiques. Il possède des quantités énormes d'armes et de munitions. 
Daesh a commis des massacres, tué des détenus, liquidé des gens qui ne sont pas en relation avec ce qui se passe en Syrie, il s'est entretué avec le front al-nosra et d'autres groupes armés à Alep, Idleb, Deir Ezzor.

Daesh constitue une menace sérieuse et possède des partisans parmi les adeptes de cet esprit takfiri qui égorge les gens. C'est complètement contraire au véritable islam du prophète Mohammad. 

Des pays arabes et occidentaux ont soutenu Daesh, les Américains ont ouvert la porte à cette organisation. J'appelle tout Libanais, Syrien, Palestinien et tout arabe du Golfe à mettre de côté les calculs personnels et à réfléchir comment faire face à ce danger qui menace les sunnites, les chiites, les druzes, les chrétiens, les Yazidis et autres.
Que personne ne prétende qu'il s'agit d'une guerre confessionnelle dans la région. C'est la guerre de l'esprit takfiri de Daesh contre l'Autre. 
Daesh cherche à tout éliminer et à tuer tout le monde.
Que faire donc ? Comment agir ?
Allons-nous par exemple demander l'aide étrangère ? où est la communauté internationale ? Quand Daesh a envahi Mossoul, Ninive, Salahedine et Diyala, la communauté internationale et l'administration US n'ont pas agi. 
Que les chrétiens du Liban sachent qu'au cas d'une menace contre vous, les Etats-Unis feront ce que la France a fait avec les chrétiens de l'Irak. La France a ouvert ses portes aux réfugiés chrétiens.

C'est seulement lorsque Daesh est devenu proche d'Erbil, ce Kurdistan qui signifie beaucoup de choses aux Américains et aux Israéliens, que la communauté internationale s'est mobilisée.
Attendez-vous une action de ceux-ci ? Ou bien de la Ligue arabe ? Attendez-vous une unanimité nationale pour faire face à ce danger ?
Comment donc éliminer ce danger ?
Les peuples de la région sont concernés par la lutte contre Daesh. Nous, en tant que Libanais, devons admettre que cette menace est imminente. D'un jour à l'autre, la situation en Irak a changé. Daesh est une menace pour l'Irak et la Syrie, mais aussi un danger pour tous les autres pays de la région. 

Une question sérieuse est posée actuellement. Certains disent que la solution réside dans le retrait du Hezbollah du Qalamoun et de Qousseir. Est-il vrai que la menace de Daesh sera éliminée si le Hezbollah se retire de la Syrie ? La responsabilité nationale incombe à nous tous de nous mobiliser pour protéger les régions libanaises. 
D'aucuns proposent l'élargissement de la mise en œuvre de la résolution onusienne 1701. Sachez que la FINUL a besoin de la protection de la population. Sont-ils capables de nous protéger ?
Ce sont la résistance et l'armée qui protègent le Sud Liban.
D'autres ont posé la politique de distanciation du Liban. Si Daesh arrive aux abords des régions libanaises, serons-nous à l'abri de ses frappes à cause de la politique de distanciation ? 
Venons débattre des moyens nécessaires pour repousser ce danger.

J'appelle tous les Libanais à réaliser que votre pays est face à une menace existentielle. Pour y faire face, nous devons faire preuve du sérieux, de fidélité et de sacrifice. 
Chercher les points de force pour repousser ce danger :
1- L'armée et les forces de sécurité libanaises : en principe, celles-ci doivent protéger la population. Le Hezbollah salue toute aide et offre à l'armée. Un soutien populaire, moral, financier est nécessaire pour donner plus de force à l'armée. 
2- Maintenir le gouvernement actuel qui est la seule institution active aujourd'hui. Ce gouvernement est l'un des facteurs de force.
3- Arrêt des provocations confessionnelles comme c'est le cas au sujet d'Ersal. 
4- Les réconciliations régionales : le sort d'Ersal est celui de Baalbeck-Hermel. Ersal n'a rien à voir avec le front al-nosra et Daesh. 
5- Le traitement du dossier des déplacés syriens. Qu'attendent les Libanais ? le Liban et la Syrie doivent débattre des déplacés et de leur retour à leur pays. En Syrie, il existe plusieurs régions sures auxquelles les réfugiés peuvent rentrer. 
6- Le traitement de la question des frontières libano-syrienne. Le danger menace tout le monde.
7- L'échéance présidentielle est importante parce que l'élection d'un président et la réactivation des institutions de l'Etat renforce le Liban face au danger. 
8- Donner de l'importance aux questions vitales qui diminuent la tension dans le pays.

Voici donc une liste d'idées proposées pour protéger le Liban, venons en débattre. Nous sommes prêts à nous sacrifier pour notre pays. C'est une bataille existentielle à laquelle nous sommes prêts.

A l'occasion de la victoire de juillet, j'appelle à une position nationale, institutionnelle, populaire... sachez que nous avons les moyens pour remporter la victoire contre Daesh. Et nous allons certes assumer nos responsabilités.

Source : Al-Ahednews

 

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