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Le discours de 12 juillet 2006: des mots en or

Le discours de 12 juillet 2006: des mots en or
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Le 12 juillet 2006 fut le début d'une nouvelle phase dans l'histoire de la confrontation avec «Israël». Une confrontation basée sur deux facteurs, militaire et psychologique.

Les faits ont bousculé d'une opération de capture de deux soldats sionistes dans le voisinage du village d'Ayta-chaeb, vers une guerre ouverte de 33 jours, couronnée par la victoire légendaire du 14 août.

Pour bien comprendre les concepts ancrés durant la guerre de 2006, on évoque les proposLe discours de 12 juillet 2006: des mots en or prononcés par le secrétaire général du Hezbollah, sayed Hassan Nasrallah, lors de la conférence de presse tenue dans le même jour de l'opération «Al-waed el-Sadek». Un discours concis, clair, ne prêtant guère à la confusion. Une seule issue à la crise : négociations indirectes et échange des otages.

La conférence de presse de sayed Nasrallah a alors tracé les lignes directives de la bataille : «aucune opération militaire ne pourrait récupérer les deux soldats captifs... cibler un pont ici ou là ne mènera nulle part... seules les négociations indirectes et l'échange des otages pourrait libérer les hommes en détention». Une phrase répétée à plusieurs reprises dans le discours de sayed Nasrallah durant l'offensive israélienne.

Ces propos sont désormais ancrés dans la mémoire collective et dans l'histoire de la confrontation avec l'ennemi... sayed Nasrallah a bien réalisé l'ampleur des évènements prévus. Il a adressé plusieurs messages aux responsables israéliens. «Si l'objectif de l'opération militaire est de faire payer au Liban le prix de la capture des soldats israéliens, je vous dit clairement, tout en étant conscient de la situation délicate sur le plan libanais, palestinien, régional et international, que notre objectif consiste à effectuer un échange d'otages, non à plonger la région dans la guerre. Mais si l'ennemi veut attribuer la responsabilité au Liban, nous sommes prêts à aller loin dans la confrontation».

Sayed Nasrallah a conseillé au Premier ministre israélien et à son ministre de la Guerre de réexaminer les expériences d'«Israël» avant la prise de la décision, leur rappelant que les surenchères au sein du cabinet avaient entravé les anciennes opérations d'échange d'otages.

Et puisque sayed Nasrallah était conscient des détails du clivage politique au Liban, il s'est adressé à la scène locale en disant : «le moment n'est pas propice aux surenchères... je ne demande le soutien de personne. Mais j'attire l'attention des Libanais de ne pas recourir à un discours qui constitue une couverture pour l'ennemi... le moment est celui de la coopération et de la solidarité... plus tard, nous sommes prêts à la discussion...le pays est devant une échéance et toutes les parties doivent faire preuve de responsabilité nationale. Le gouvernement libanais se doit de préserver le pays et de ne pas le mettre à découvert devant l'ennemi».

La Palestine n'a pas été absente du discours de ces jours. Sayed a appelé les Palestiniens à plus de patience et d'endurance. Il a souligné que la ténacité au Liban et en Palestine aboutira à passer outre la crise.

Le discours en question a tracé les lignes directives de la guerre : pas de place à la faiblesse, à l'intimidation ou aux menaces. Pas de renoncement aux droits... attachement à la lutte face à l'ennemi quelle que soit l'ampleur de son offensive, jusqu'à ce qu'il réponde aux conditions de la résistance.

Le scénario de la guerre, tout comme celui des offensives israéliennes, semblait répété. La population innocente en est toujours la cible en plus des paris et des pressions sur la scène libanais intérieure, par la coopération avec les Etats-Unis, comme ont plus tard révélé les documents de Wikileaks.

Chaque fois que sayed Nasrallah faisait une apparition via les médias pour s'adresser à la Nation durant les 33 jours de la guerre, il rappelait les premières conditions formulées lors de sa première conférence de presse. Une stratégie sur laquelle ont planché les centres d'études sionistes pour en déduire que sayed Nasrallah jouit d'une capacité en matière de commandement plus que le premier ministre israélien, Ehud Olmert, comme ont précisé le professeur Yohanan Echel et Dr Chaoul Kamhi, professeur du département de psychologie de l'institut académique de Tel Hay en «Israël».

Selon ces deux experts, il s'est avéré que sayed Nasrallah était caractérisé par sa vision stratégique, la planification à long terme, la capacité à convaincre, l'intelligence idéologique et la disposition à consentir le sacrifice et ce contrairement à Ehud Olmert.

La chaine dix de la télévision israélienne a déduit, à partir des discours de sayed Nasarallah, que le secrétaire général du Hezbollah était «le géant de l'ère moderne».

Le site d'information israélien «Défense» a constaté que l'interprétation des discours de sayed Nasrallah a permis aux israéliens de comprendre ses politiques , lesquelles ont influencé la prise des décisions dans le contexte de la guerre.

Huit ans se sont écoulés depuis l'épopée de juillet 2006. Les faits quotidiens des 33 jours de l'offensive, y compris les pourparlers politiques, ont montré que la référence des évènements et des discussions était la conférence de presse du 12 juillet. Le commandement de la résistance n'a jamais plié devant la pression des raids, le nombre des martyrs et l'ampleur de la destruction. Pas de concession concernant le droit de récupérer les détenus libanais dans les prisons de l'ennemi. L'offensive a pris fin... «Israël» a capitulé devant la seule condition de la résistance : négociations indirectes et échange des otages... en 2008, ces propos ont été traduits en actes. Les prisonniers libanais et Samir Kontar sont rentrés dans la patrie.

Le Liban a récupéré sa santé nationale, tout en refusant de se soumettre aux volontés défaitistes, complices avec l'ennemi.

Source : Al-Ahednews

 

 

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