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La guerre contre Gaza: Un nouveau cycle sur la voie de l’inéluctable effondrement israélien

La guerre contre Gaza: Un nouveau cycle sur la voie de l’inéluctable effondrement israélien
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Par Akil Cheikh Hussein

La résistance de Gaza, un coup sévère asséné aux groupes takfirs et aux forces qui s'emploient à livrer la région en proie facile à l'ennemi sioniste.
Le présent de Gaza est l'avenir de la nation arabe et islamique. Sauf si dans la conscience de la nation émerge un mouvement qui remet l'aiguille de la boussole dans la bonne direction. Tous les indices montrent que Gaza, car tous ses habitants sont sunnites, joue un rôle déterminant dans l'éveil de la conscience de la nation et dans la définition de la nature du combat en tant que combat qui oppose l'Axe de la Résistance à l'Axe israélo-américain et ses prolongements régionaux.
L'agression israélienne contre Gaza a des objectifs d'un genre que les analystes «scientifiques» pourraient en rédiger des milliers des pages. Des objectifs comme saper la réconciliation (entre le Fatah et le Hamas), la mise à l'épreuve du «Dôme de fer», les gisements de pétrole et de gaz face aux côtes de Gaza... Pourtant, tout cela n'est que détails par rapport à l'objectif principal et à long terme.
Cet objectif est la liquidation du dernier point de la résistance armée sur la terre palestinienne, et ce en prélude à l'éradication totale de son peuple en l'expulsant ou en l'exterminant pour que les Israéliens puissent établir leur Etat purement juif entre la Mer et le Fleuve.

Faire subir aux Arabes un sort semblable à celui des Peaux rouges !


L'objectif en question n'est qu'un pas destiné à être suivi par d'autres : l'expansion des frontières de l'Etat juif le plus loin possible. Plus loin même que le Nil et l'Euphrate. Une expansion qui va parallèlement au traitement des populations vivant dans la région visée de la même manière de déracinement appliquée au peuple palestinien depuis 1948. Sans distinction aucune entre les appartenances religieuses, confessionnelles ouLa guerre contre Gaza: Un nouveau cycle sur la voie de l’inéluctable effondrement israélien ethniques de ces populations. Et particulièrement, sans épargner les collaborateurs qui, dans les régions visées, rendaient service au plan israélien d'expansion. Il y aurait quand-même possibilité de laisser quelques groupes par-ci ou par-là afin d'en faire des «réserves» humaines pour les exigences du tourisme et des études anthropologiques. Et tout cela sur le modèle des ancêtres des Américains de nos jours et leur extermination de dizaines de millions d'aborigènes.
Ces prédictions n'ont rien de nouveau. Il existe des littératures arabes qui grouillent de données qui vont dans ce même sens. Elles permettent de dire que les images de la destruction et de corps d'enfants déchiquetés par les bombes à Gaza ne constituent que l'avant-goût de ce qui se passerait dans les régions visées par le plan israélien d'expansion, si toutefois ce plan aura lieu de se réaliser.
Rien de nouveau non plus quant à dire que la plupart des régimes arabes, notamment ceux qui possèdent des richesses pétrolières et de l'influence politique, ont adopté des politiques dont la principale fonction est de faciliter le plan expansionniste israélien. Leur but étant, si l'on envisage la question avec le maximum de bonnes intentions, de faire de la région un espace de stabilité et de prospérité sous la souveraineté israélienne et l'acceptation de cette souveraineté par les peuples arabes.
Ce qui est nouveau, surtout depuis le moment où il ne fut plus possible pour la suprématie militaire israélienne de contraindre les partis arabes à la soumission, est cette mutation majeure dans le mode de confrontation entre le plan israélo-américain et ses prolongements régionaux, d'une part, et les forces de libération et de résistance, d'autre part.
En place des aventures militaires dont les échecs se sont répétés en Irak, au Liban et à Gaza ainsi que des conséquences périlleuses de toute nouvelle aventure de ce genre, les Etats-Unis et l'entité sioniste ont opté pour une nouvelle et ancienne méthode, à savoir la guerre indirecte.

Le pari israélo-américain sur les forces locales

Cette guerre indirecte vise à faire imploser les sociétés arabes. Sans distinction -puisqu'il s'agit toujours du même objectif d'éradication- entre les pays qui gravitent autour de l'Axe israélo-américain et ceux qui se rangent sur la ligne de confrontation avec cet axe.
En vérité, le «Printemps arabe» et ses émanations takfiries ont pu mettre en application une bonne partie de la tâche ciblée par l'ennemi sioniste et ses partenaires occidentaux. Cela rappelle la tâche qui a été accomplie, il y a un siècle, par la Grande révolution arabe dirigée par le shérif Hussein et ses fils. Lors de cette révolution, les Arabes ont chassé les Ottomans hors de la Péninsule arabique et du Levant, tout en faisant couler beaucoup de sang arabe et musulman, pour livrer la région en proie facile aux colonisateurs britanniques et français qui ont tout gagné sans perdre une seule goutte de sang.
Via les massacres, les destructions et les opérations d'exodes forcés qu'ils sont en train de perpétrer, et leur franche animosité envers les forces qui ont ruiné le mythe de l'invincible armée israélienne, l'histoire se répétera-t-elle pour permettre aux takfiris de livrer la région en proie facile aux Israéliens ?
La réponse est déjà donnée par la Syrie en mettant en échec les plans de soumission arabes, et en opposant une résistance ouverte à la victoire dans l'une des plus féroces guerres de l'histoire.
Elle est également donnée par la résistance au Liban qui a eu raison de l'occupation israélienne et qui a épuisé, en 2006, l'audace de l'armée israélienne quant à penser à lancer une nouvelle agression contre le Liban.
De son côté, Gaza l'a donnée maintes fois par le passé et elle le donne actuellement. Elle prouve au beau milieu de ce mois de jeûne, en dépit de l'état de siège, de faim et de privation qu'elle subit depuis des années et malgré les corps de ses enfants, femmes et vieillards calcinés ou déchiquetés sous les encombres et les obus israéliens. Et au su, au vu et sous le nez des régimes et des organisations arabes et islamiques qui, notamment, prétendent défendre les Sunnites.
Gaza couvre aujourd'hui de honte la tête des supercheries prétendant que ce qui se passe dans la région est un conflit entre Sunnites et Chiites. Ce constat envahit aujourd'hui la conscience et l'inconscient de ces groupes qui, parmi les Sunnites, ont été prises d'inattention et qui se sont rangés là où il ne fallait pas se ranger.
Cette conscience est le pilier sur lequel commence à s'élever l'édifice de l'unité islamique, en tant qu'édifice de résistance et de lutte face auquel s'écroule le plan israélien d'éradication.

Source : Al-Ahednews

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