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Dialogue israélo-saoudien à Bruxelles: Netanyahu prêt à visiter la Mecque!

 Dialogue israélo-saoudien à Bruxelles: Netanyahu prêt à visiter la Mecque!
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L'ancien chef des renseignements saoudiens Turki Fayçal a repris ses rencontres avec les responsables israéliens. La nouvelle rencontre fut avec l'ancien président du département des renseignements militaires israéliens le major-général Amos Yadlin, sous forme d'un débat en direct entre eux. Les dossiers du Moyen-Orient et la menace iranienne étaient à l'ordre du jour de cette réunion, tenue à l'invitation du «fonds Marshall allemand» à Bruxelles. La presse israélienne a assuré que ladite réunion a obtenu la «bénédiction» de la famille royale en Arabie.
Actuellement responsable du centre de recherches « la sécurité nationale » à «Tel Aviv», Yadlin a demandé à Fayçal de visiter «Israël», de prier dans ses mosquées et de prononcer un discours à la Knesset pour expliquer l'initiative arabe, « parce qu'en Israël on ne connait rien de cette initiative saoudienne ».

Il a souligné que «le conflit israélo-palestinien n'est plus le problème de la région, mais que la pauvreté, le chômage, les guerres civiles et confessionnelles et les meurtres en cours en Syrie en sont le véritable problème», précisant que tout ceci n'est pas lié au conflit avec «Israël».

Turki Fayçal a répliqué aux propos de Yadlin, rejetant son invitation de se rendre à la Knesset, soulignant que «les émotions ne sont pas utiles dans les débats sur le processus de paix». Toutefois, il a parlé d'une évolution majeure dans la vision arabe envers «Israël», et ce, par rapport à l'époque de la signature par le Caire d'un accord de paix avec «Tel Aviv».

Rappelant que le Caire a été boycotté pendant des décennies par les pays arabes, Yadlin a néanmoins dit : « Mais maintenant, du moment où l'on propose l'initiative arabe, ceci reflète un grand pas en avant après que les Arabes refusaient de mentionner Israël par le nom, et le qualifiaient de l'Entité présumée ».

A la question de l'animateur de la rencontre, le rédacteur en chef adjoint au journal US Washington Post, le journaliste David Ignatuis, sur l'initiative saoudienne, Yadlin a répondu : « Israël n'a point de problèmes avec l'initiative saoudienne, mais le problème c'est que la Ligue arabe veut nous l'imposer ». Et aux propos de Fayçal sur le recours au discours des émotions lorsqu'il l'a invité à visiter la Knesset, Yadlin a réagi aux propos de Fayçal : « Je n'utilise pas les émotions en vous appelant à aller à la Knesset. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu est prêt à se rendre demain à la Mecque ou à Djeddah pour le processus de paix au Proche-Orient. Quand une personnalité d'un Etat respecté visite Israël, ceci aide à sortir de l'impasse et à empêcher toute mesure unilatérale prise par Tel Aviv ».

Sur ce point, Turki Fayçal a refusé d'être présenté comme « la pierre d'achoppement devant le processus de paix », rappelant à Yadlin que les autorités israéliennes « disaient toujours à leur peuple qu'il n'existe pas de partie arabe pour se tenir avec elle à la table des négociations, mais aujourd'hui ces autorités rejettent l'initiative arabe bien qu'il n'existe pas de menace sécuritaire contre elles. Israël possède des armes nucléaires et les arabes ne sont pas fous et réalisent bien la suprématie militaire d'Israël et ne comptent pas le menacer de guerres, mais ils aspirent à conclure un accord de paix avec lui», a-t-il ajouté.

Au sujet de la soi-disant « menace iranienne commune », le major-général israélien Yadlin a souligné que quelques mois seulement séparent l'Iran de la bombe nucléaire », faisant état d'absence d'optimisme quant à l'aboutissement à un accord dans les pourparlers occidentaux avec ce pays.

Selon lui, la menace iranienne ne constitue pas une source d'inquiétude pour Israël seulement, mais « pour tous les pays de la région ».

Et d'ajouter : « L'Iran soutient le maintien du président syrien Bachar Assad au pouvoir, et ceci oblige d'empêcher l'arrivée du soutien extérieur à Assad. De plus, Téhéran s'ingère dans les affaires de Bahreïn et du Yémen, assurant que son pays fera tout ce qui est nécessaire pour empêcher l'Iran d'acquérir la bombe nucléaire.

De son côté, Fayçal a indiqué que Riyad appelle toujours à une région exempte d'armes de destruction massive au Moyen-Orient. S'adressant à Yadlin, il dit : « Israël possède des armes nucléaires, ceci est connu, et peut-être tu as participé à leur fabrication ».

Evoquant la situation en Syrie, le dirigeant saoudien l'a qualifiée de « la plaie qui a besoin d'être nettoyée, et ceci se fait à travers l'armement de l'opposition. La communauté internationale doit ensuite intervenir pour soutenir cette opposition et reconstruire l'Etat syrien et empêcher que des armes ne tombent dans les mains des groupes radicaux qui en usent pour frapper l'Occident, comme ce fut le cas en Afghanistan après la guerre avec l'Union soviétique ».

Le débat entre Fayçal et Yadlin a joui d'une large couverture médiatique israélienne, il a occupé la Une des journaux et des bulletins d'informations télévisées israéliennes. La deuxième chaine de télévision israélienne a révélé que « Fayçal a promis maintes fois de participer à des débats avec des personnalités israéliennes, mais il changeait de position à la dernière minute et envoyait par écrit ce qu'il voulait dire. Mais cette fois, le débat était publique et en direct au cours duquel les deux personnalités se sont serrés la main. On peut confirmer que ce débat a reçu la bénédiction de la famille royale en Arabie ».

Source : Al-Akhbar, traduit par l'équipe du site


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