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La France a-t-elle payé une rançon pour la libération des journalistes?

La France a-t-elle payé une rançon pour la libération des journalistes?
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Lors de chaque libération d'otages, la même question revient, lancinante. La France a-t-elle payé une rançon ? Bien que les autorités françaises aient maintes fois démenti le versement de toute rançon, préférant évoquer des «négociations» et des «discussions», de nombreux spécialistes s'autorisent à penser le contraire.

Peu de détails ont filtré sur les conditions de la libération, samedi 19 avril, des quatre journalistes français détenus en Syrie depuis 10 mois.

Il est certain, aux yeux d'un ancien agent des services extérieurs contacté par RFI, que la FranceLa France a-t-elle payé une rançon pour la libération des journalistes? a payé une rançon. « Cela peut prendre différentes formes. Cela peut être de l'argent, des libérations de prisonniers, du matériel de guerre. Il y a toujours une contrepartie», affirme cet ancien agent, pour qui les pays amis de la zone ont certainement dû favoriser ces libérations, en particulier le Qatar et l'Arabie Saoudite.

Pour Alain Marseau, député UMP des Français de Syrie et ancien juge antiterroriste, cela ne fait guère de doute. «Il ne faut pas prendre les Français pour des imbéciles. On sait très bien que si ce n'est pas le gouvernement français qui paye, il y a toujours quelqu'un qui pays», a affirmé le député au micro de RFI.

Même son de cloche chez le spécialiste Fabrice Balanche, interrogé sur FRANCE 24 qui assure que «les quatre journalistes français ont clairement représenté une monnaie d'échange, vis-à-vis du groupe rebelle».
«Si la France n'a pas directement payé une rançon aux ravisseurs, on pense que le Qatar a joué un rôle décisif, comme il a sans doute réglé la rançon pour la libération des sœurs de Maaloula en Syrie, il y a deux mois», poursuit Fabrice Balanche.
L'État islamique en Irak et au Levant (EIIL) qui n'a pas revendiqué l'enlèvement des quatre journalistes, est pourtant soupçonné d'en être le responsable. Ce groupe terroriste aurait reçu une rançon pour mener son combat au nord de la Syrie.
Et Balanche de poursuivre : «Et comme les combattants de l'EIIL ont besoin d'argent pour mener leur combat contre les autres groupes rebelles au nord de la Syrie et que ce groupe est privé de financements internationaux, contrairement aux autres groupes rebelles, il se sert des otages pour poursuivre le combat.»
«L'EIIL a également dû obtenir la libération de ses membres capturés par d'autres groupes rebelles comme le Front al-Nosra, en échange de la libération des quatre Français», conclut-il.

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