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France: la Cour des comptes met en doute les objectifs budgétaires du gouvernement

France: la Cour des comptes met en doute les objectifs budgétaires du gouvernement
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Le Premier président de la Cour des comptes Didier Migaud a jugé mardi que le gouvernement français faisait certes des efforts «considérables» de discipline budgétaire, mais qu'il péchait encore par excès d'optimisme.

M. Migaud a ainsi jugé dans un discours qu'il existait «un risque significatif» que le déficit public 2013 de la France excède l'objectif gouvernemental de 4,1% du produit intérieur brut.

Pour l'année en cours, «l'atteinte de l'objectif de déficit public» du gouvernement, soitFrance: la Cour des comptes met en doute les objectifs budgétaires du gouvernement
3,6% du PIB, «n'est pas assurée à ce stade», a-t-il dit, ajoutant que l'effort de réduction de la dépense publique devait être «poursuivi et amplifié sur les trois prochaines années».

M. Migaud, à l'occasion de la présentation toujours très solennelle du rapport annuel de la Cour des comptes, sa publication la plus importante de l'année, a certes reconnu que l'effort de discipline budgétaire l'an dernier avait été «considérable».

Il s'est aussi félicité de la volonté du gouvernement de ne faire reposer la réduction du déficit cette année que sur une baisse des dépenses, plutôt qu'une hausse des prélèvements, ce qui est «une orientation préconisée de longue date par la Cour».

Mais au-delà de ce satisfecit, M. Migaud a épinglé un «excès d'optimisme» du gouvernement pour ce qui concerne les hypothèses de recettes fiscales l'an dernier, assénant qu'il s'agissait d'un travers «récurrent» en France et qu'il «serait heureux que ces pratiques cessent».

Pour 2014 également, le gouvernement serait trop optimiste par certains aspects: M. Migaud a indiqué qu'une part des économies prévues «n'était pas documentée à ce stade» et que «certaines apparaissaient surestimées».

«La tenue des objectifs de dépenses de l'Etat apparaît possible, mais nécessitera d'importantes annulations de crédit pour y parvenir», a-t-il averti.

M. Migaud a appelé par ailleurs à «mieux partager» l'effort de rigueur, en se tournant vers les acteurs publics qui y ont jusqu'ici «le moins contribué», à savoir, selon lui, les collectivités territoriales et le secteur de la protection sociale. Il a qualifié la «dette sociale croissante» en France de «profonde anomalie».

Pour les années à venir, M. Migaud a jugé que «compte tenu du retard pris, l'effort sur la dépense devra être poursuivi et amplifié sur les trois prochaines années» pour tenir l'objectif officiel d'un «retour à l'équilibre structurel des comptes publics en 2016».

Source: agences

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