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Al-Atrache, un des cerveaux terroristes, a tout avoué

Al-Atrache, un des cerveaux terroristes, a tout avoué
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Avec l'arrestation du cheikh Omar al-Atrache, les services de sécurité ont mis la main sur l'un des cerveaux des derniers attentats qui ont frappé le Liban depuis l'été dernier, surtout au niveau de la préparation logistique, qui a permis aux terroristes de perpétrer leurs attaques. L'enquête a permis d'établir que le cheikh était le point de jonction entre plusieurs réseaux et l'un des premiers fournisseurs de la logistique nécessaire pour l'exécution des attentats.

Selon des sources de sécurité citées par la presse, Omar al-Atrache, originaire de Ersal, serait une mine d'informations. Il connait tellement de choses que les enquêteurs ont besoin de plus de temps pour l'interroger. Ce qui a poussé ces mêmes sources à déclarer que le parquet militaire, devant lequel le suspect a été déféré, pourrait recommander la poursuite de l'enquête et son élargissement.

Ces informations sont confortées par le silence embarrassé du Rassemblement des ulémasAl-Atrache, un des cerveaux terroristes, a tout avoué musulmans, qui avait menacé de recourir à l'escalade, après l'annonce de l'arrestation au ministère de la Défense du suspect al-Atrache.

Jeudi, le procureur de la République près le tribunal militaire, Sakr Sakr, a engagé des poursuites contre Omar al-Atrache et douze autres individus en fuite, de nationalités libanaise, syrienne et palestinienne, et cela pour appartenance à des organisations terroristes et pour avoir préparé des voitures piégées et des ceintures explosives.

Après plusieurs jours de silence, un communiqué de l'Armée libanaise a annoncé, jeudi, qu'al-Atrache avait tout avoué. «Omar al-Atrache, surnommé Abou Omar, a avoué avoir fait parvenir jusqu'à Beyrouth des voitures piégées. Les véhicules lui avaient été remis par un Syrien connu sous le pseudonyme d'Abou Khaled. Al-Atrache, à son tour, remettait les voitures à Naïm Abbas», précise le texte.

L'armée poursuit dans son communiqué que «Omar el-Atrache a avoué entretenir des liens avec les hors-la-loi Omar Ibrahim Saleh, alias Abou Farouk, Naïm Abbas et Ahmad Taha, ainsi que d'autres appartenant aux brigades Abdallah Azzam, à l'Etat islamique en Irak et au Levant et au Front al-Nosra», trois organisations affiliées Al-Qaïda.

Il a également avoué avoir transporté des grenades à main, des ceintures explosives et d'autres armes et munitions. Il a reconnu avoir eu à bord des voitures, qu'il a conduites jusqu'à Beyrouth, deux kamikazes portant des ceintures explosives. Ils ont été tués ensuite aux barrages du fleuve Awali et de Majdelioun, au Liban-Sud.

«Omar al-Atrache a également reconnu avoir transporté des kamikazes de diverses nationalités arabes vers le territoire syrien et les avoir conduits au Front al-Nosra. Il a aussi ramené de Syrie quatre roquettes qui ont été tirées le 22 août 2013, à partir de Hoch, vers les territoires occupés», souligne le texte de l'Armée libanaise. Le suspect a avoué avoir transporté quatre autres roquettes quelques jours seulement avant son arrestation.

Le président du conseil municipal de Ersal, Ali Houjeiri, a implicitement reconnu que les voitures piégées envoyées de Syrie vers le Hermel et la banlieue sud de Beyrouth passaient par sa localité. «C'est parce qu'il n'existe aucun contrôle à la frontière. Nous avons informé l'État que nous avons intercepté des voitures volées, mais en tant que municipalité, nous manquons de capacité», a-t-il dit dans un entretien à la presse.

Mais ce que Ali Hojeiry a omis de rappelé, c'est que l'Armée libanaise et les services de sécurité sont interdits d'accès dans cette région, désormais sous le contrôle des rebelles syriens, bien qu'elle soit libanaise. L'attaque contre une patrouille de l'Armée libanaise, en février dernier, qui s'est soldée par le meurtre du commandant Pierre Bachaalany et du caporal Mohammad Zahraman, ainsi que l'assaut contre un barrage de la troupe, quelques semaines plus tard, avaient pour objectif de pousser l'armée à se retirer de cette zone, transformée depuis en sanctuaire pour les extrémistes syriens de tous bords.

Source : Mediaramalb

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