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Washington, Tel-Aviv et "l’icône" diplomatique

Washington, Tel-Aviv et
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Les crises entre les responsables américains et israéliens datent de l'époque du Premier ministre israélien David Ben Gourion et du Président américain Harry Truman, jusqu’aux administrations Obama et Netanyahu aujourd'hui.
 

Firas Khatib- Haifa (*)

A travers l'histoire, certains évènements ont déstabilisé les relations entre "Israël" et les "Etats-Unis" sans qu'ils ne les détruisent. En 1967 par exemple, les israéliens ont bombardé le navire espion américain, «Liberty», tuant 34 Américains,
«par erreur» ont-ils dit. Ils ont ensuite recruté un espion au sein de la marine US, et ont rejeté de nombreuses propositions américaines. Toutefois, les relations américo-israéliennes ont atteint le niveau de  «l’alliance stratégique».

Il semble clair que la crise de la colonisation sans précédent, ne serait pas un obstacle au retour à la «voie traditionnelle» car il s'agit de liens semblables à « l’icône de la diplomatie », dont le titre est le mariage anti-crise. Ainsi, depuis la création d'«Israël» en 1948, la présence américaine domine sur la scène hébreuse. De là, la coalition, est apparue, accompagnée de différentes opinions dont la première date de 1949, quand le président américain pro-israélien Harry Truman a demandé, après avoir accepté l'Etat juif, au Premier ministre israélien David Ben Gourion d’intégrer «cent mille réfugiés» palestiniens (comme immigrants), au sein du nouvel Etat hébreu. Mais la demande n'était pas vraiment une crise, bien que les Israéliens ont dit qu’ «un conflit aigu a éclaté entre les deux présidents».

C'est en 1951, que Ben Gourion visita les États-Unis pour la première fois, et y reçut une grande ovation. Il visita la Maison Blanche et offrit un chandelier à Truman pour avoir reconnu «Israël» comme Etat. Alors revint l'alliance inépuisable entre les deux pays.

Les crises les plus importantes entre les deux pays furent probablement entre le Président américain Dwight Eisenhower, et Ben Gourion en 1956, lorsque les États-Unis exigèrent le retrait d'Israël de Sinaï après l'agression tripartite contre  l'Egypte. Une autre crise la suivit en Novembre de la même année. Le Président américain John F. Kennedy menace le Premier ministre israélien Levi Eshkol, d'arrêter l'aide à Israël en cas où celle-ci continue son opposition à la visite d'observateurs américains du réacteur nucléaire israélien de Dimona.

Cependant les Israéliens ne s'arrêtent pas à ces anciens conflits entre les présidents, et ne les comparent pas à la crise actuelle qui semble plus profonde et ressemble beaucoup à la crise de 1975  entre le Premier ministre israélien Yitzhak Rabin et l'administration américaine, dirigée par Gerald Ford.

En fait, en Mars 1975, le ministre des affaires étrangères Henry Kissinger menaça de «revoir» l’«alliance stratégique» comme réponse au refus israélien de se retirer des passages «Mithla» et « capricorne » dans la péninsule du Sinaï, par la suite Rabin a été obligé d’accepter les demandes américaines.
Citons une autre crise, lorsque le président Ronald Reagan arrêta de fournir à «Israël » des avions militaires après l'attaque israélienne du réacteur nucléaire irakien en 1981, bien que des sources militaires aient confirmé que Tel-Aviv avait informé Washington de son intention de bombarder le réacteur. Toutefois, la coopération entre les deux pays a continué.

Le conflit qui s'est déclenché entre l'ancien président George Bush le père et le Premier ministre Yitzhak Shamir en Septembre 1991 ressemble le plus à celle d'aujourd'hui, ayant éclaté suite à des événements similaires. A l'époque, Bush s’opposa à la colonisation dans les territoires palestiniens occupés, ajoutant que l'arrêt de la colonisation est la condition pour des garanties américaines supplémentaires à «Israël». La Conférence de paix de Madrid étant proche, la crise s’accentua alors entre les deux parties.
Certains observateurs estiment que la perte de Yitzhak Shamir lors des élections de 1992 était à cause des relations tendues avec les États-Unis. Cependant, les relations se sont améliorées à l’époque d’Yitzhak Rabin et de Bill Clinton.

Eitan Gilboa, un expert en relations américo-israéliennes constate que les deux parties ont besoin «l’un de l'autre », et qu’il doit y avoir correction et conscience.
Actuellement, l'administration du président Barack Obama est à la recherche d’un exploit au Moyen-Orient, vu la scène de bataille qu'est toujours l'Irak, et la situation de plus en plus complexe en Afghanistan en temps où les négociations israélo-palestiniennes restent inachevées. Une telle situation nuirait à l'administration américaine qui est consciente qu'aucun exploit dans la région ne peut être compté sans encourager les Israéliens et les Palestiniens à retourner à la table des négociations.

De telles déclarations israéliennes au sujet de la colonisation, ne sont pas seulement un geste politique, mais (pour les Américains) un signe de «faiblesse des États-Unis», comme s'ils  étaient incapables d’imposer quoique ce soit à leur allié israélien Cela signifie-t-il une véritable crise? Ou un désaccord entre deux alliés? L'histoire entre les deux pays, ne présage pas une crise « incomparable », comme certains l'appelent. Car la crise est définie par plusieurs aspects, et certains voient un intérêt à l’exagérer. Les Américains veulent l’amplifier pour démontrer que leur soutien envers Israël n’est pas «aveugle», et l'opposition israélienne veut prouver que «Bibi (Netanyahou) a détruit la relation stratégique entre les deux pays» ; quant aux médias israéliens, ils partagent la même opinion : « A qui avez-vous donc laissé l'Iran? ».

(*), D’après le journal « Al-Akhbar ».
 





 
 


 
 
 


        




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