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Pour une poignée de dollars…

Pour une poignée de dollars…
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  Par Soraya Hélou

C’est une bien pitoyable image qu’offre aujourd’hui la France des Lumières et des droits de l’homme, complètement à la solde d’un Premier ministre israélien totalement fermé et enfermé dans un cercle vicieux d’extrémisme, d’injustice et de violation des droits de l’homme, et s’alignant sur les positions d’un royaume dont le moins qu’on puisse dire est qu’il n’est pas un paradis des droits de l’homme.

La France des droits de l’homme des lumières se présente comme la partie la plus fermePour une poignée de dollars… dans ses positions à l’égard de l’Iran et somme toute la moins humaine et la moins dans le coup. Elle a cru au mythe de sa force après la façon dont elle a mené la bataille en Libye pour la chute du régime de Kadhafi, puis son aventure malienne pour chasser les extrémistes et elle pense pouvoir devenir une tête de file dans la région, en ménageant «Israël» et l’Arabie saoudite contre l’Iran et contre ses propres partenaires internationaux.

Plusieurs facteurs dictent cette position particulière de la France qui entrave les négociations sur le dossier nucléaire iranien.

D’abord, la France traverse une crise économique sans précédent et sa situation sociale est explosive, alors que le pouvoir socialiste a atteint des records d’impopularité. Le peuple gronde à cause du chômage, de la récession, de l’augmentation des taxes, sans voir d’issue à tous ces problèmes et le courant nationaliste extrémiste est le seul à enregistrer des progrès dans les sondages. Toutes les valeurs républicaines si chères à la France de la révolution et de la Vème République sont ébranlées et pour la première fois depuis la seconde guerre mondiale, les Français doutent d’eux-mêmes, de leur pays et de leur avenir. Le racisme augmente, les grandes fortunes cherchent à fuir le pays et les initiatives se font rares.

Dans un contexte si déplorable, il est normal que les dirigeants, piégées et désavoués par le peuple, songent à une fuite en avant sur le plan international, dans une tentative de détourner l’attention interne des problèmes insolubles et de créer aux Français un ennemi qui rassemble un peuple de plus en plus divisé et qui provoque un sursaut national chez une opinion publique en déroute. C’est un procédé auquel les dirigeants ont souvent recours quand ils sont en difficulté à l’intérieur. Sauf que cette fois, cettePour une poignée de dollars… attitude française, si elle peut permettre aux socialistes de gagner quelques voix (celles des juifs), elle pourrait avoir des conséquences dramatiques pour la crédibilité de la France et son rôle régional.

Un autre facteur qui dicte la position des dirigeants français est leur sentiment d’être exclus d’un arrangement en train de se conclure entre les Etats-Unis, l’Iran et la Russie pratiquement derrière leur dos.

Le durcissement de leur position à l’égard de l’Iran n’est qu’un cri destiné à rappeler qu’ils sont là et qu’ils veulent en quelque sorte «leur part du gâteau».

Il faut se rappeler que lors de la guerre américaine contre l’Irak, la France qui était opposée à cette guerre, n’a obtenu que des miettes dans les contrats de la reconstruction de ce pays riche, détruit par les Américains. En Libye, en dépit du fait que les Français étaient en tête de la coalition occidentale, ce sont les Américains qui ont obtenu la part du lion dans les contrats d’exploitation du pétrole. Leur plus grande crainte est de se retrouver une nouvelle fois sur le carreau, alors qu’ils ont désespérément besoin de fonds et d’investissements pour relancer leur économie.

D’ailleurs, l’une des raisons de leur rapprochement avec l’Arabie saoudite et ses conséquences sur leur position au sujet du nucléaire iranien est leur besoin dramatique des fonds saoudiens.

La France veut donc être présente dans les négociations et dans la distribution des bénéfices qui suivrait la conclusion d’un accord sur le dossier nucléaire iranien et elle n’a rien trouvé de mieux pour cela que de chercher à entraver la conclusion d’un accord. Mais ces manœuvres ne feront pas forcément d’elle un partenaire principal dans les accords futurs. Et au final, la France est en train de jouer un jeu dangereux qui pourrait se retourner contre elle.

Elle a déjà perdu une grande partie de sa crédibilité auprès de nombreux pays de la région qui ne comprennent pas son attitude en Libye, en Syrie et au Mali. Elle s’estPour une poignée de dollars… rapprochée d’«Israël» au moment où l’entité sioniste est pointée du doigt par les Américains pour son absence de coopération sur le dossier des colonies et des négociations en général avec les Palestiniens.

Elle a gagné des contrats avec les pays du golfe mais comme par hasard ses banlieues «s’islamisent» et l’extrémisme commence à devenir une réalité en France, face à une radicalisation de la société française. Ses dirigeants ont donc choisi une voie sans issue et à l’heure où le monde entier prend conscience de la gravité de la menace terroriste, elle ouvre ses portes aux radicaux de toutes sortes…

C’est bien triste à dire, mais c’est comme sil elle perdait son âme pour une poignée de dollars et par dépit et ce n’est pas l’image de son président posant aux côtés de Benjamin Netanyahu qui va la lui rendre…

Source: French.alahednews

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