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L’espionnage US sur la table de l’UE: Hollande et Merkel sur la même longueur d’onde

L’espionnage US sur la table de l’UE: Hollande et Merkel sur la même longueur d’onde
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Les révélations sur le système d'écoute de la NSA en Europe ont bouleversé l'agenda du sommet de Bruxelles. Les dirigeants de l'Union européenne condamnent unanimement les méthodes des services secrets américains.

France et Allemagne entendent «provoquer une discussion» avec les États-Unis. Ils demandent également à Barack Obama de leur fournir tous les éléments tirés des documents en possession d'Edward Snowden, à l'origine de l'affaire.

François Hollande ne sait pas si, comme Angela Merkel, il a été écouté par les États-Unis. Mais le président de la République française et la chancelière allemande sont sur la même longueurL’espionnage US sur la table de l’UE: Hollande et Merkel sur la même longueur d’onde d'onde.

Jeudi, lors du conseil européen, à l'issue d'un entretien en tête à tête avec son homologue d'outre-Rhin et après le dîner des chefs d'état, François Hollande a annoncé «une initiative franco-allemande pour provoquer le débat» sur les écoutes téléphoniques organisées par les États-Unis.

«Il y a un coup d'arrêt à porter et il y a des clarifications à exiger, selon le président de la République. La France et l'Allemagne provoqueront une discussion avec les États-Unis pour établir un cadre commun de discussion et de clarification d'ici la fin de l'année».

Pour l'heure, l'initiative est franco-allemande mais les pays européens qui le souhaitent pourront se joindre à leur démarche.

La France et l'Allemagne demandent notamment aux États-Unis de faire toute la lumière sur les pratiques passées et d'établir des règles pour l'avenir. Ils demandent également à Barack Obama de leur fournir tous les documents en possession d'Edward Snowden, à l'origine de toute l'affaire, afin de prendre la mesure des potentiels scandales à venir.

«Nous savons qu'il y aura d'autres révélations. Nous demandons à la partie américaine de nous fournir ce que la presse sait déjà», a prévenu François Hollande.

De fait, à peine la presse allemande avait-elle révélé que le portable d'Angela Merkel avait été placé sur écoute que The Guardian prenait la relève en assurant que 34 chefs d'état étaient aussi concernés. Dont François Hollande? «Je n'ai pas les noms, mais cela peut viser des dirigeants qui m'ont précédé», a indiqué le président français.

«Ça ne va pas du tout»

Pour sa part, Angela Merkel, qui avait protesté la veille auprès de M. Obama, a lancé jeudi uneL’espionnage US sur la table de l’UE: Hollande et Merkel sur la même longueur d’onde mise en garde sévère à Washington.

«L’espionnage entre amis, ça ne va pas du tout», a averti, très en colère, la chancelière, dès son arrivée à Bruxelles.

Si ces informations étaient confirmées, ce serait «totalement inacceptable» et porterait un «coup sérieux à la confiance» entre l’Allemagne et les États-Unis, a prévenu Mme Merkel.

De son côté, la Maison-Blanche a refusé de dire si les États-Unis avaient espionné dans le passé les communications de la chancelière. Jay Carney, porte-parole de l’exécutif américain, a affirmé qu’il ne commenterait pas «des accusations spécifiques qui ont été portées» dans cette affaire.

Et même l’Italie...

L’Italie serait également concernée. Les Italiens ont été espionnés non seulement par les services américains mais également par les Britanniques, a ainsi affirmé le journaliste Glenn Greenwald à l’hebdomadaire italien L’Espresso, dans son édition à paraître vendredi.

Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a également mis en garde contre le «totalitarisme», insistant sur le «droit fondamental» au respect de la vie privée.

Parmi les autres dirigeants ayant réagi, l’Italien Enrico Letta a demandé «toute la vérité» tandisL’espionnage US sur la table de l’UE: Hollande et Merkel sur la même longueur d’onde que le Belge Elio Di Rupo réclamait des «mesures européennes» contre «cet espionnage systématique». Le Premier ministre britannique, David Cameron, ne s’est pas exprimé devant la presse, contrairement à son habitude.

Signe de l’incapacité des Européens à afficher un front uni, leurs divergences sur le projet de loi sur la protection des données présenté il y a plusieurs mois par la Commission européenne.

«Maintenant, il faut agir et pas seulement faire des déclarations», a lancé la commissaire européenne à la Justice, Viviane Reding, appelant les dirigeants européens à faire en sorte que la réforme soit adoptée «d’ici au printemps 2014».

Le Parlement européen a demandé à la Commission de suspendre un accord UE/États-Unis sur le transfert de données bancaires, signé dans le cadre de «la lutte contre le financement du terrorisme».

Source: agences et rédaction

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