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Angela Merkel accuse Washington de l’espionner

Angela Merkel accuse Washington de l’espionner
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Après la France et le Mexique, c'est au tour de l'Allemagne de suspecter les services de renseignements américains. Berlin soupçonne les États-Unis d'avoir mis le portable d'Angela Merkel sur écoute, et demande des comptes à Barack Obama.
L'accusation est grave. Angela Merkel aurait été surveillée par les services de renseignements américains. Le conditionnel est encore de vigueur mais cette simple possibilité, soulevée par le magazine Der Spiegel, s'est transformée mercredi soir en communiqué officiel de la chancellerie.

Angela Merkel accuse Washington de l’espionnerSelon le journal Die Welt, le Bureau fédéral pour la sécurité des informations techniques (BSI) enquête depuis quelques jours sur un possible accès de la NSA aux données du téléphone de la chancelière.

Angela Merkel a clairement précisé, par la voix de son porte-parole, que si de telles pratiques étaient avérées, elles seraient «totalement inacceptables», et qu'elle les «condamnait sans équivoque», précise le communiqué du gouvernement allemand.

«Entre des amis proches et des pays partenaires, comme le sont la République fédérale d'Allemagne et les États-Unis depuis des décennies, une telle surveillance d'un chef de gouvernement ne peut exister. Ce serait un coup sérieux porté à la confiance» mutuelle entre les deux pays, souligne encore le communiqué. «Il s'agit d'une grave entorse à la confiance. De telles pratiques doivent immédiatement cesser», peut-on enfin lire.

La Maison Blanche joue sur les mots

À la veille d'un sommet européen, où il devait être question de la protection des données informatiques, la déclaration est un coup de semonce à l'égard des États-Unis et un appel à une réaction commune et forte de l'Union.

La Maison Blanche a rapidement répondu par un communiqué, précisant que le présidentAngela Merkel accuse Washington de l’espionner américain avait assuré que les États-Unis ne surveillaient pas, et ne surveilleraient pas les communications d'Angela Merkel. Mais la formulation utilisée par le porte-parole de la présidence américaine, Jay Carney, laisse toutefois ouverte la possibilité qu'une telle surveillance ait pu avoir lieu dans le passé.

Jay Carney a assuré que les États-Unis accordent «une grande importance» à la coopération avec l'Allemagne «sur un ensemble de questions de sécurité mutuelles».

Ce nouvel épisode intervient, alors le journal Le Monde révélait le 21 octobre, que la NSA a effectué 70,3 millions d'enregistrements de données téléphoniques de Français entre le 10 décembre 2012 et le 8 janvier 2013, et a en outre espionné les ambassades françaises.

De son côté, l'hebdomadaire allemand Der Spiegel révélait dimanche 20 octobre, que la NSA avait espionné les courriels de l'ex-président mexicain Calderon, à partir de mai 2010, et «systématiquement et pendant des années le gouvernement mexicain».

Le mois dernier, la présidente brésilienne Dilma Rousseff avait renoncé à une visite d'état aux États-Unis, à la suite de révélations sur la surveillance présumée de ses communications par la NSA.

Source : agences et rédaction

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