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Sayed Nasrallah révèle les secrets de la guerre de juillet 2006 (3)

Sayed Nasrallah révèle les secrets de la guerre de juillet 2006 (3)
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GBJ-Si un gouvernement dit du fait accompli, ou neutre ou de technocrates est formé, vous n'y serez pas de toute façon !
SHN-Lorsque l'on parle d'un gouvernement du fait accompli, on élimine volontairement d'un trait la moitié du pays.

GBJ-Vous vous opposerez à un tel gouvernement ou vous l'affronterez ?
SHN-Nous en reparlerons.

GBJ-Peuvent-ils (le camp adverse) former un tel gouvernement ?
SHN-Sur le plan procédural ou politique ?

GBJ-Concrètement ?
SHN-C'est lié à la raison, à la sagesse et à l'intérêt général.

GBJ-Pensez-vous que le président Sleiman peut signer le décret de formation d'un tel gouvernement ?
SHN-Au début, je pensais que non. Mais après les derniers discours qu'il a prononcés, je dirais que c'est possible.

GBJ-Avez-vous été dérangé par son discours lors de la fête de l'armée, lorsqu'il a parlé de la résistance ?
SHN-C'est son avis. Ce n'est pas nouveau.

GBJ-Vous-a-t-il dérangé ?
SHN-C'est son avis. Où est le problème s'il donne son opinion ? Le chef de l'Etat a un avis, le Premier ministre aussi, ainsi que les ministres et les forces politiques. Beaucoup ont dit : le parti n'a pas répondu au chef de l'Etat. Mais pourquoi le ferait-il ? Chacun s'exprime et a le droit de le faire. Pourquoi le président de la République ne pourrait-il pas donner son avis en toute franchise ? S'il ne le fait pas, qui pourrait le faire ? Cette opinion, il l'a aussi exprimée à la table du dialogue. C'est un débat et ce n'est pas devenu une décision officielle. Au Liban, tout est ouvert. Nous ne pensons donc pas que le discours du président nécessite une réponse. Malgré cela, nous voyons la bêtise et le niveau, ainsi que l'absence totale de sens des responsabilités chez certaines parties politiques qui ont accusé le Hezbollah d'avoir lancé les missiles dans la région de Baabda et de Yarzé, comme si c'était la réponse au discours du président. Y a-t-il plus ridicule que cela ? Y a-t-il pire que ce genre d'accusations ?

GBJ-Avec cela, vous n'écartez pas la possibilité que le président puisse signer le décret de formation d'un gouvernement du fait accompli ?
SHN-Il y a des pressions énormes, américaines, occidentales et saoudiennes. L'Egypte, elle est occupée par ses problèmes internes.

GBJ-N'y a-t-il pas un déblocage dans vos relations avec l'Arabie saoudite, sachant que le conflit entre vous porte seulement sur le dossier syrien ?
SHN-Posez-leur la question.

GBJ-Ils sont fermés ?
SHN-Suite à la situation en Syrie, il y a une ouverture des hostilités d'un seul côté. En ce qui nous concerne, nous ne l'avons pas fait. Nous disons : il y a des divergences, une problématique, mais ni animosité, ni hostilité avec le royaume d'Arabie. Mais c'est l'Arabie qui fait preuve d'hostilité dans tous les domaines : dans les médias, la politique, la sécurité, tout.

GBJ-Etes-vous arrivé à des conclusions dans votre enquête sur l'explosion de Bir el Abed ?
SHN-Il y a une bonne coopération. Nous déployons des efforts, mais la principale responsabilité relève du ressort des services de sécurité et de la direction des SR. Les signes sont prometteurs. Je peux même dire que dans l'avenir, quelque chose de précis pourrait apparaître.

GBJ-Les auteurs sont une partie interne ou externe ?
SHN-Nous en sommes encore aux hypothèses. Si je ne suis pas sûr d'un fait, je n'en parle pas. Si je n'ai pas de preuves évidentes, je préfère ne pas lancer d'accusations.

GBJ-Avez-vous le sentiment que les gens, dans vos régions, sont rassurés par les mesures que vous prises et vivent presque normalement, ou bien que l'explosion pourrait se répéter ?
SHN-Nous faisons tout ce que nous pouvons. Mais je le répète, c'est en premier la responsabilité de l'Etat. J'ai entendu certains médias critiquer le fait que nos jeunes procèdent à des fouilles sur les passants. Que l'Etat vienne combler le vide, ce serait mieux pour nous. Inchallah il ne se passera rien, mais nous faisons de notre mieux.

GBJ-Au sujet des deux pilotes turcs, le Hezbollah a été pointé du doigt et des parties internes ont dit : nous n'avons pas de doute que le Hezbollah est fort et capable de faire cela. De plus, la Turquie a sollicité l'aide de l'Iran. Lorsqu'elle le fait, c'est pour que l'Iran l'aide avec qui ?
SHN-Ce sujet est comme celui des missiles sur Baabda et Yarzé. Autrement dit, on accuse directement le Hezbollah. Le Hezbollah n'a pas enlevé les pilotes turcs. Il n'était pas au courant de cet enlèvement. Il l'a appris, comme tout le monde par le biais des médias. Nous n'avons rien à voir avec cela. Nous ne l'avons pas commis, nous n'en étions pas informés et nous n'avons absolument rien à y voir. L'accusation contre nous est un aspect de l'exploitation politique de l'affaire. Bien entendu, nous refusons cette méthode, même ceux qui l'ont utilisée ont des raisons de le faire. Mais de là à nous dire : vous êtes responsables de tout ce qui se passe sur la route de l'aéroport ? Nous ne cherchons pas à assumer cette responsabilité. Nous n'avons jamais prétendu être responsables de la sécurité. Pas du tout. Certes, les derniers temps, à cause des voitures piégées, nous avons pris des mesures particulières pour éviter leur entrée dans la banlieue sud. Mais si deux tribus ou clans sont en conflit, nous n'intervenons pas et si des gens bloquent la route de l'aéroport, nous n'intervenons pas non plus.

GBJ-Nous ne voulons pas vous faire entrer dans la situation arabe. Mais il y a aujourd'hui un état d'urgence en Egypte. Il y a de la violence en Egypte. Nous aimerions connaître votre opinion sur ce qui se passe dans ce pays. A ce sujet, je voudrais aussi évoquer la libération de Sami Chéhab, dans la foulée de la révolution du 25 janvier. Certains ont dit que le Hezbollah l'avait fait en faisant un raid dans les prisons égyptiennes, les Frères musulmans et de nombreux responsables égyptiens ont adopté cette thèse. Qu'en dites-vous ?
SHN-J'ai entendu cette version dans les médias égyptiens et énoncée par certaines parties. Même les tribunaux égyptiens ont soulevé cette question. Nous avons publié dans le passé un communiqué à ce sujet. Mais je vous répète aujourd'hui que tout cela est faux. Le Hezbollah n'avait rien à voir avec la libération des prisonniers. Aucun membre du Hezbollah n'a participé à cette opération et lorsque la porte des prisons s'est ouverte, les prisonniers, dont notre frère, sont sortis. Mais nous n'étions ni présents, ni impliqués d'aucune façon. Citer notre nom dans cette opération est une injustice et une agression contre nous.

GBJ-La situation en Egypte, en un mot ?
SHN-Nous sommes tristes pour ce qui se passe en Egypte. Nous le déplorons et nous sommes en faveur du règlement des différends par le dialogue et l'entente. Nous ne souhaitons pas que les choses en arrivent là. Nous sommes inquiets pour l'Egypte.

GBJ-Nous arrivons à la fin de l'évocation de la victoire de juillet. Un dernier mot pour votre public et pour Israël ?
SHN-Au public de la résistance, je dis : nous vous remercions toujours. Vous nous avez toujours soutenus et vous êtes vous-mêmes des résistants. Vous avez porté cette lourde responsabilité et consenti de nombreux sacrifices. Nous demandons à Dieu de vous récompenser au Jour du Jugement dernier. Mais dans ce monde ci, votre attitude a largement contribué à remporte les victoires. Vous voyez vous-même les positions exprimées par ce public, par les jeunes, les vieux, les jeunes, tout le monde. Sans cet environnement, une résistance armée peut-elle tenir ? Ce public est le pouls et le sang qui coule dans nos veines. Je voudrais leur répéter ce que j'ai dit dans mon discours du 22 septembre 200- : Le temps des défaites est fini. C'est désormais celui des victoires. Et je répète aujourd'hui, à eux et aux Israéliens : en dépit de ce qui se passe dans la région, en dépit de l'obscurité et du désespoir qui enveloppent certaines scènes et arènes, le temps des défaites est terminé et la région surmontera cette période. Israël ne parviendra plus à s'imposer comme une grande puissance qui impose ses conditions sur les peuples de cette région. Cela ne se produira pas. La résistance est aujourd'hui, et en dépit de ce qui se passe, bien plus forte qu'elle ne l'était pendant les 33 jours de la guerre en 2006.

GBJ-Merci sayed pour cette entrevue. Je voudrais juste signaler aux téléspectateurs que le sayed est vraiment très simple, courtois et modeste. je peux le dire aujourd'hui, pendant 33 jours, j'ai révélé de nombreuses données, mais les trois quarts de ces données venaient de sayed Nasrallah lui-même. Je tiens à l'en remercier. Pendant des années, il nous a donné de nombreux éléments et nous a honorés de sa confiance et de son temps. Je voudrais vous remercier devant les millions de téléspectateurs en direct pour ce que vous nous avez donné. Nous nous reverrons je l'espère pour commenter d'autres victoires...
SHN- Que Dieu vous bénisse. Merci.

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