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Discours du secrétaire général du Hezbollah à l’occasion de la victoire d’août 2006

Discours du secrétaire général du Hezbollah à l’occasion de la victoire d’août 2006
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16-août-2013

Je voudrais d'abord vous remercier pour votre présence, dans les circonstances actuelles. Vous êtes venus dans cette localité toute proche des fils barbelés qui la séparent de cette entité qui a violé la chère Palestine.

Je commence donc par vous saluer et avant d'évoquer les sujets prévus, je voudrais prier pour les martyrs tombés injustement hier dans l'explosion terroriste de la banlieue sud et pour les blessés pour qu'ils guérissent rapidement. Je voudrais aussi exprimer mes sentiments profonds de compassion aux familles des martyrs et aux familles des blessés ainsi qu'à tous ceux qui ont été frappés physiquement, moralement, matériellement et spirituellement hier par cette agression. Je voudrais aussi m'incliner avec respect devant la patience des gens de Dahié, devant leur conscience nationale, leur sens des responsabilités et leur comportement retenu et civilisé. Je voudrais encore remercier tous ceux qui ont exprimé leur solidarité avec nous après cet événement tragique et qui ont condamné l'agression. Je parle des présidents, des ministres, des leaders politiques, des dignitaires religieux, des députés, des partis, des personnalités, des médias, des Etats et des gouvernements. Et en même temps, je voudrais dénoncer le silence des Etats qui n'ont pas condamné cet attentat et dont les prochains jours pourraient montrer qu'ils appuient le terrorisme, l'assassinat et le crime qui se déroulent actuellement dans toute notre région.

Mon discours aujourd'hui est divisé en deux volets. Le premier concerne la célébration annuelle de la victoire de la guerre de juillet ou appelez-la comme vous le voulez, la promesse tenue, la seconde guerre du Liban comme le dit l'ennemi... Le second est consacré à la situation interne, à partir du massacre terroriste qui a visé nos gens dans la banlieue sud hier et de ce qui l'a précédé comme agressions diverses. Je m'adresse à vous, mais à travers vous, je m'adresse à tous ceux qui nous écoutent et qui nous suivent dans toutes les régions et dans tous les pays. Permettez-moi de m'exprimer avec calme, responsabilité et transparence. Je compte appeler les choses par leurs noms et dessiner les contours d'un carnet de route qui nous permettra de coopérer pour saboter ce projet terroriste, destructeur et de discorde.

Cette année, nous avons voulu célébrer l'anniversaire de la victoire à partir de Aïta, cette localité collée aux fils barbelés qui surplombent la Palestine occupée. Dans cette localité, l'air est celui de la Palestine, la brise est celle de la Palestine et les parfums sont ceux de la Palestine. Nous avons choisi ce lieu à cause de son symbolisme, car vous, grands et jeunes, personnalités en vue ou simples citoyens, responsables militaires et sécuritaires ou civils, êtes, ici, à un jet de pierres de l'ennemi. Votre présence ici, en si grand nombre, 65 ans après la naissance de l'entité oppressive est en elle-même symbolique et tout le monde peut comprendre la portée de ce message.

Nous avons donc choisi de nous retrouver ici car Aïta est un symbole et un exemple. Elle représente tous nos villages et nos bourgs au sud, dans la Békaa, dans la banlieue sud et dans toutes les régions libanaises. Elle est aussi, à travers ses habitants résistants, patients, engagés, déterminés, loyaux, le symbole de tout le public de la résistance, de nos martyrs, vivants chez Dieu, de nos patients blessés, de nos otages libérés. Elle est le symbole de toutes ces localités qui ont combattu pendant 33 jours, sans être vaincues. Elle est le symbole de cette constance et de ce courage. Elle est même le titre du combat dans le cadre d'une vision, du combat avec perspicacité, du sacrifice et de la passion. Ce qui s'est passé à Aïta pendant 33 jours était au-delà de l'appel religieux, au-delà du devoir national ou religieux, au-delà de la loi. Il exprime la valeur humaine et morale de cette résistance, de son public et de sa terre. C'est pourquoi je dis que derrière cette résistance, il y a la connaissance et la passion. Je ne peux pas oublier qu'en ces jours, alors que nos maisons étaient détruites par les bombardements aériens sauvages, les tirs de mortiers et les offensives des blindés israéliens, alors que la plupart de nos combattants et leurs familles étaient en grand danger et pouvaient mourir tous, je leur ai envoyé, par le biais des responsables directs, un message leur disant qu'ils ne sont pas obligés de rester dans ce village frontalier. Nul ne vous reprochera d'être partis, et ce n'est pas en contradiction avec notre stratégie qui n'a jamais été basée sur l'attachement à la géographie, mais sur la guerre des gangs qui vise à faire le plus de mal possible à l'ennemi. Malgré cela, ces combattants courageux ont choisi de rester dans ce village frontalier et de combattre jusqu'à la dernière balle, jusqu'à la dernière goutte de sang et jusqu'au dernier souffle pour donner au monde entier un aperçu de la véritable identité de cette résistance et de son peuple. Ils ont donc préféré rester sur les premières lignes à Aïta et à chaque minute, à chaque heure de ces 33 jours, ils avaient l'air de dire, par le biais du sang qui coule dans leurs veines : « nous répondons à votre appel O Hussein ». Aïta est aussi l'exemple de ces villages dans lesquels les habitants sont revenus dans la première heure qui a suivi l'arrêt des hostilités, ils ont installé des campements dans leurs maisons détruites, insistant pour rester sur leurs terres et reconstruisant leurs maisons. Ils ont redonné vie à leurs villages, cette vie que les martyrs leur ont rendue par leur sang. Aïta est donc le symbole de ces localités souriantes et fières.

Chers frères et sœurs, votre victoire historique le 25 mai 2000 a permis de mettre un terme au projet du «Grand Israël». Car «Israël» qui ne peut pas rester dans l'Etat arabe le plus faible -et dans les apparences c'est incontestable- ne peut pas par conséquent, construire un Etat qui s'étendrait du Nil jusqu'à l'Euphrate. Votre victoire historique en août 2006 a mis un terme au projet du Tout-Puissant «Israël». Cet «Israël» qui voulait imposer sa loi aux Palestiniens, aux Libanais, aux Syriens, aux Egyptiens, aux Jordaniens et à tous les Arabes et même à l'Iran. Il voulait imposer sa force à toute la région et susciter la crainte et la terreur autour de lui, à la seule mention de son nom. Tout cela est tombé en août 200-. Votre présence ici aujourd'hui est la confirmation de cette chute. «Israël» est sorti de la guerre de juillet vaincu, défait, de l'aveu même de ses généraux, de ses leaders et de son peuple. Il continue d'ailleurs jusqu'à aujourd'hui à traiter les failles apparues dans son système, à travers les manœuvres, les entraînements et les planifications. Toutefois, ces deux grandes victoires ont entraîné deux résultats stratégiques pour les peuples et les gouvernements de la région : le premier issu de la victoire de mai 2000 montre qu'une résistance structurée, armée et appuyée par son peuple et son environnement est capable de libérer le territoire. Je n'avance pas ici des concepts théoriques. La preuve de ce que j'avance a été donnée en mai 2000 au Liban et plus tard dans la bande de Gaza. C'est donc un résultat stratégique, sur les plans de la pensée, des choix, de la vision et de l'action. Le second résultat en conséquence de la seconde victoire en juillet 2006 dit que certes la résistance populaire est une force de libération car elle se base sur la guerre des rues, le long souffle, le pari sur le temps et sur la possibilité d'entraîner l'ennemi dans une guerre d'usure insupportable sur le long terme qui le pousse à se retirer, mais en même temps, la guerre de juillet l'a montré, elle peut aussi être une force de défense et de protection. La guerre de juillet l'a prouvé notamment lorsque le pays attaqué n'a pas les éléments de force suffisants militairement et technologiquement pour affronter un ennemi agresseur. La guerre de juillet a d'ailleurs donné une leçon au monde et elle est désormais étudiée dans les académies et les centres de recherche, ainsi que dans les académies militaires. Même si certains parient sur l'abandon de cette expérience.

Aujourd'hui, nous confirmons notre attachement à cette expérience et à cette école. Nous confirmons notre attachement à continuer sur ce même chemin jusqu'à la libération de notre terre qui reste encore occupée et pour défendre notre peuple, nos villages, nos gens, notre patrie, le Liban, sa souveraineté, sa terre, son eau, ses ressources et son potentiel. Nous confirmons aussi notre conviction, basée sur les expériences passées et sur ce qu'ont vécu notre peuple et les peuples de la région depuis 65 ans -car ce que nous vivons aujourd'hui est le résultat de toutes ces années, de tout ce qu'ont vécu les armées et les gouvernements de la région depuis 65 ans- que ce que le Liban possède aujourd'hui de plus puissant, sa grande force est la fameuse équation : armée-peuple-résistance.

A l »ami et à l'ennemi, nous disons : nous restons là, sur les lignes frontalières, dans les villages frontaliers et bien sûr, dans les profondeurs du pays. Nous restons là et nous cultivons nos terres, nous construisons nos maisons non seulement dans les villages frontaliers mais aussi devant les fils barbelés, n'en déplaise à la FINUL et aux autres. Nous protégerons nos fleuves, même si l'eau est perdue ou va à la mer, nous ne laisserons pas l'ennemi en profiter. Nous exploiterons nos ressources dans notre terre et dans nos eaux territoriales et l'ennemi ne pourra pas s'y opposer. Avec la dernière embuscade performante de Labouné, je répèterai ce que j'ai déjà dit il y a quelques jours : aucun soldat israélien, sous quelque prétexte que ce soit ne pourra plus avancer sur notre terre purifiée par le sang de nos martyrs. Nous ne serons pas cléments en défendant nos villages, nos gens et notre terre et je dis aux «Israéliens» : le temps du tourisme militaire israélien aux frontières libanaises et à l'intérieur du territoire libanais est révolu.

Je vous affirme que cette résistance, sept ans après la victoire de juillet et malgré les années difficiles, est plus forte que dans le passé. Je ne dis pas cela pour la forme ou pour remonter le moral. Je me base sur les données et les chiffres. Votre résistance est plus forte que jamais, en nombre, en moyens et en détermination.

Je passe au second volet. Je souhaite parler avec calme. Que ce public, celui de la résistance, cet environnement, ces enfants, ces vieux, ces femmes, ces commerçants etc, dans la banlieue sud et ailleurs, soient visés n'est pas une chose nouvelle. Ils ont toujours été une cible et chaque fois que l'ennemi israélien échouait dans son face à face avec les combattants, il se réfugiait dans l'attaque du peuple qui appuie la résistance. Même s'il lui est arrivé d'attaquer des gens qui n'étaient pas forcément avec la résistance, mais il lui suffisait qu'ils soient dans ce pays. L'histoire des massacres israéliens au Liban est pleine de noms, de Cana numéro1 à Cana numéro2 , en passant par Nabatiyé Fawka, Sohmor, ali Nahri, Baalbeck, Chiyah, Nabi Chit, partout, la guerre de juillet en est le meilleur exemple.

L'ennemi utilise ce procédé car il sait que c'est notre point faible. Il frappe là où cela fait mal, lorsqu'il échoue dans sa confrontation avec nos résistants. Ce point faible est aussi en notre honneur car il prouve l'étroitesse des liens entre la résistance et son peuple, entre le commandement de la résistance et la base. Entre nous tous, il y a une relation émotionnelle, humaine, basée sur le respect et la moralité, mais surtout, il existe une fusion véritable.

Cette résistance au Liban ne s'est jamais comportée comme étant une force importée, venue de la jungle africaine, ou d'ailleurs, en tout cas venue de l'extérieur -comme c'est le cas aujourd'hui pour les combattants- et donc peu concernée par ce qui se passe avec les gens. Tout au long des décennies précédentes, elle a toujours montré son souci des gens et c'est une des raisons de l'appui des gens. Elle n'a jamais accompli une action résistante ou militaire sans prendre en considération les réactions possibles et la nécessité de protéger les gens jusqu'à la conclusion des arrangements d'avril en 1996 qui pont permis dans une grande mesure, de mettre les civils à l'abri à travers une nouvelle équation qui place face à face la population civile notamment au Sud et les colonies de peuplement israéliennes. Donc, lorsqu'il y a une résistance proche des gens, qui souffre avec eux et se réjouit de leurs joies, c'est un élément de force pour cette résistance et en même temps, un point faible que l'ennemi utilise. Il existe parfois des forces qui ne se soucient pas des gens, uniquement intéressées par la vie du leader, de sa famille et des proches.

Ce qui s'est passé hier dans la banlieue sud, c'est une attaque contre les gens, contre la population civile. Il ne s'agissait pas d'un assassinat car il n'y avait aucun leader ou cadre du Hezbollah et encore moins une permanence dans le lieu visé par l'explosion. Non, celui qui a placé la voiture piégée dans la banlieue sud voulait consciemment et avec préméditation causer le plus de victimes possibles parmi les femmes, les enfants et les civils. C'était cela son objectif.

Il a été dit dans certains médias, que la charge explosive était de 50 ou 60 kgs. Mais cela est faux. Elle pèse beaucoup plus. Les chiffres véritables seront donnés plus tard. Il doit y avoir plus de cent kgs, dans ce lieu précis. Comme pour la voiture de Bir el Abed, l'objectif était les gens, non une civle précise, un attentat contre un leader ou un cadre.

Ce massacre s'inscrit en réalité dans le cadre de la grande confrontation ouverte depuis des dizaines d'années, avant le Hezbollah et avec lui. Tant qu'il y aura une partie qui refuse d'obéir à la volonté internationale et à la volonté sioniste, et tant que cette partie aura un environnement qui la soutient, elle et son environnement devront supporter les conséquences et les souffrances qu'entraîne leur position. Ce n'est pas nouveau.

Nous avons besoin aujourd'hui de définir les responsabilités et d'établir une feuille de route, car nous ne voulons pas pleurer sur les ruines. Nous n'avons d'ailleurs jamais eu l'habitude de le faire. Nous portons nos martyrs sur nos épaules, nous les enterrons avec fierté et souffrance, surtout ces martyrs-là, et nous pansons nos blessures, nous reconstruisons nos maisons. Nous serons aux côtés de ceux qui ont subi des dommages. Certes, c'est la responsabilité de l'Etat d'être aux côtés de ceux qui ont subi des dommages, mais nous serons aussi avec eux, nous ne les abandonnerons pas. Mais nous devons aussi prévoir comment nous défendre contre ce qui vient encore. Ce qui s'est passé n'est ni la fin, ni le début, mais une étape dans un long chemin. Il faut revenir sur ce qui s'est passé au cours des derniers mois, les obus contre Hermel, Seriine et Nabi Chit ou dans ses environs, les obus contre Baalbeck. L'origine et les acteurs étaient connus : il s'agit de groupes armés syriens qui ont tiré ces obus à partir de la frontière syrienne. Il n'est nul besoin de faire des investigations pour le savoir.

Il y a eu d'autres événements, comme les explosifs sur la route principale de Hermel qui a fait des victimes parmi les civils et parmi les militaires libanais. Il y a eu une autre explosion sur la route de Majdel Anjar et une autre sur la route de Zahlé. Des obus ont été envoyés sur la banlieue sud jusqu'au 9 juillet lorsqu'une voiture piégée a explosé à Bir el Abed. Des obus ont été sur les banlieues est de Beyrouth, d'autres vers Yarzé jusqu'à la terrible explosion de Roueiss dans la banlieue sud.

Je vais revenir sur ce qui s'est passé avant cette tragédie. Il est clair que les charges explosives, les obus -sauf peut-être les derniers à Yarzé dont l'objectif et la cible ne sont pas clairs- et jusqu'à la voiture piégée de Bir el Abed qui a fait 50 blessés nous visaient, nous et notre environnement. Comment avons-nous réagi ? Je voudrais évoquer cette question pour bâtir à partir de là une feuille de route. Nous n'avons pas eu la moindre réaction impulsive, comme c'est arrivé au Liban où dès l'annonce d'une nouvelle, des gens descendent dans la rue, les coupent, arrêtent les passants s'enquièrent de leur identité, cassent les voitures etc. Nous n'avons rien accompli de tel. Nous devons d'ailleurs rendre hommage à la sagesse, à la patience et au sens des responsabilités de nos gens.

Deuxièmement, nous n'avons accusé personne. J'ai même demandé aux frères de ne pas faire de déclarations en ce sens. Jusqu'à aujourd'hui, nous n'avons pas parlé des obus, des charges explosives et de la voiture de Bir el Abed. Nous nous sommes comportés comme nous demandions à ceux qui étaient la cible d'attentats de le faire. Nous avons refusé de lancer des accusations comme ils l'ont fait, alors que l'attentat venait de se produire et les accusations, même les procès étaient déjà prêts. Même dans le cas de la voiture piégée de Bir el Abed, il a été timidement dit, dans certains milieux libanais qu'elle a été placée par le Hezbollah pour qu'il l'utilise comme prétexte car il veut renverser la table ou lancer je ne sais quelle action. Il n'y a pas de plus grande diffamation et de plus grande injustice. J'en fais le serment devant Dieu, même si nous ne sommes pas obligés de le faire. Vous ne trouverez personne qui aime autant nos gens que nous, que le commandement du Hezbollah et malgré cela, vous entendez quelques idiots qui disent sur les sites internet ou dans certains médias que la voiture de Bir el Abed a été mise par le Hezbollah preuve en est qu'il n'y a pas eu de mort. A ceux-là ; je dis, ce sont vous et les services de renseignements pour lesquels vous travaillez qui le font. Pas le Hezbollah.

Face à tous ces incidents, nous avons réfléchi, comme nous demandons aux autres de le faire, et nous avons mis les hypothèses. Les services de sécurité et en particulier les renseignements de l'armée libanaise travaillaient sur les mêmes dossiers. Nous nous sommes ainsi demandés qui avaient mis les charges explosives, qui peut surveiller les routes, qui peut envoyer les obus etc.

La première hypothèse c'est «Israël», surtout qu'il y a une grande vengeance entre nous et «Israël» et une guerre ouverte. C'est normal que nous pensions d'abord à «Israël» surtout avec le Hezbollah et sa manière de penser. Nous avons ensuite commencé à chercher des indices qui pourraient confirmer cette hypothèse. Je ne vous dirais pas comment nous cherchons. Finalement, nous avons constaté que cette hypothèse ne peut pas être écartée, même si nous n'avons pas d'indices pour la confirmer.

La seconde hypothèse, ce sont les groupes takfiristes qui ont déclaré leur hostilité au Hezbollah, non pas depuis son intervention à Qousseir, mais depuis le début du conflit en Syrie. Ils ont déclaré la guerre au Hezbollah et ont annoncé qu'ils comptaient venir le combattre, car il est Perse etc Etudions donc cette hypothèse et cherchons des incidents pour la confirmer.

Il en existe une troisième possibilité, celle de l'intervention d'une troisième force qui sait qu'il y a une hostilité entre nous et «Israël» et une menace de la part des takfiristes à notre égard. Cette force serait donc intervenue pour augmenter la tension, soit dans avec «Israël», soit le sens d'une discorde interne confessionnelle. C'est une possibilité, indépendamment de l'identité de cette troisième force qui peut être X ou Y...Nous avons donc réfléchi sans nous empresser de lancer des accusations.

Aujourd'hui, je veux lancer une accusation, même si nous ne l'avons pas fait auparavant, plus de 30 jours après la voiture piégée de Bir el Abed et je ne sais combien après les explosions, les obus et les agressions. Nous avons recueilli des informations et pour être juste, la direction des SR de l'armée a mené ses propres investigations et a arrêté des personnes, non sur la base de nos informations mais des siennes. Ces personnes arrêtées ont fait des aveux qui ont été recoupés avec nos informations et nous sommes arrivés à une vision assez claire.

Je le dis aujourd'hui en toute clarté. Commençons progressivement. Ceux qui ont mis les charges explosives sur la route de Hermel sont identifiés par les noms, l'un d'eux est en état d'arrestation. Ce que je dis ou une partie figure dans le communiqué du ministre de la Défense, publié aujourd'hui. Je remercie d'ailleurs le ministre pour ce communiqué qui dénote du courage et un grand sens des responsabilités nationales. Les citoyens ont dû écouter attentivement ce communiqué et celui qui ne l'a pas fait doit le faire.

Un de ceux qui ont mis les deux charges explosives sur la route de Hermel a été arrêté par les SR de l'armée et il a fait des aveux sur les autres membres du groupe. Il a aussi reconnu, et identifié ses compagnons, être de ceux qui ont tué les quatre jeunes gens dans le jurd du Hermel, les deux martyrs de la tribu Jaafar, le martyr de la tribu Amhaz et le quatrième un Turc, que nous considérons comme faisant de toute façon partie de nos gens. Nous sommes tous une même famille. Les assassins de ces quatre jeunes gens sont désormais identifiés. Dans ce contexte et entre parenthèses, je voudrais adresser un mot aux familles Jaafar et Amhaz. C'est vrai que je parle à partir de Aïta et Beyrouth, mais je suppose qu'on m'écoute aussi à Baalbeck.
Ceux qui ont mis la charge explosive à Majdel Anjar sont aussi identifiés par les noms, ainsi que ceux qui ont lancé les obus et même ceux qui ont envoyé la voiture de Bir el Abed le 9 juillet. Pour être plus prudent, je dirais qu'ils sont identifiés à 99,99%. Je voudrais donc garder une petite marge d'innocence.

Qui sont donc ces gens et est-il prouvé qu'ils sont des agents d'Israël ?

Pour l'instant, non. Cela pourrait l'être dans l'avenir, car l'hypothèse qu'ils soient des agents israéliens existe toujours et «Israël» n'a aucun problème à utiliser toutes les parties possibles. Ce qui est donc quasiment sûr pour l'instant, c'est que ces gens appartiennent à un courant takfiriste précis. Ceux qui les font travaille, qui les appuient et qui les dirigent sont connus. Le communiqué du ministre de la Défense a cité quelques noms, d'autres ne sont pas cités. Certains sont arrêtés d'autres non. Certains sont Libanais malheureusement, d'autres sont malheureusement Syriens et d'autres encore malheureusement aussi Palestiniens.

Dans l'explosion d'hier, tous les indices, les fils et les données conduisent à ces mêmes groupes. Ces données étaient aussi entre les mains des services de sécurité libanais qui nous ont communiqué ce qu'ils avaient à ce sujet, notamment des noms précis de personnes qui préparaient des voitures piégées et de grandes quantités d'explosifs pour les envoyer dans la banlieue. Nous avons d'ailleurs pris des mesures de sécurité dans la banlieue et nous avons dérangé les gens. Nous sommes descendus ouvertement dans la rue et certains nous ont d'ailleurs critiqués en arguant «de l'auto-sécurité». Nous l'avons fait parce que nous et les services de sécurité avions des informations sur la préparation de voitures piégées pour les envoyer dans la banlieue sud.

Les services ont fait ce qu'ils pouvaient, nous aussi. Mais il y a eu ce que vous savez hier. Je ne peux être catégorique et dire que les auteurs de cet attentat sont les groupes takfiristes, mais je peux dire que la grande probabilité, selon les indications que nous possédons et que possèdent les services, est que ces groupes soient derrière l'attentat. Que nul ne se cache derrière son doigt. Ces groupes travaillent-ils pour Israël ? Certainement. Je le dis pour que nul ne lancer demain : tiens le sayed a exclu Israël ! Israël fait travailler des groupes ou des individus pour son compte et il n'y a pas de doute que les groupes takfiristes sont infiltrés par les services américains et israéliens ; Des services régionaux ont aussi des groupes qu'ils font travailler. Nous n'avons pas de doute sur le fait que ces groupes travaillent au final pour le compte d'Israël mais les exécutants ce sont eux.

C'est donc l'accusation que je porte aujourd'hui. Que faut-il faire dans l'avenir ? Même l'hypothèse de l'attentat suicide est encore en train d'être examinée ; Il faut attendre que les experts qui travaillent sur le terrain établissent leurs conclusions. La seule chose de sûre, c'est que l'explosion est dûe à plus de 100kgs de TNT. Le reste fait encore l'objet de l'enquête. Mais aujourd'hui, nous avons tous une responsabilité nationale -ce sujet sera d'ailleurs examiné au cours de la réunion du Conseil Supérieur de Défense- qui consiste à voir comment empêcher la répétition de telles agressions. Le 9 juillet et hier, l'auteur a placé la voiture dans la banlieue sud. Où la mettra-t-il la prochaine fois ? Si les «Israéliens» sont derrière, ils n'ont aucun problème à ce qu'elle soit placée dans une autre région. Même chose pour les takfiristes, car ils tuent les musulmans sunnites autant que les chiites et les chrétiens. Ils piègent les mosquées autant que les églises, ils envoient des attentats suicides contre les moquées sunnites et chiites. L'exemple de l'Irak est concluant. Celui de la Syrie, du Pakistan, de l'Afghanistan, de la Somalie et d'autres lieux sont devant vous.

Si donc, ce sont les groupes takfiristes qui ont placé ces voitures piégées, rien n'empêche qu'ils le fassent la prochaine fois dans d'autres régions que la banlieue sud. Celui qui pense qu'elles ne seront placées que dans les régions chiites se trompe et est suspect.

Nous sommes devant une responsabilité nationale qui nous commande de chercher comment éviter la répétition de ces agressions qui peuvent se produire dans n'importe quelle région libanaise. Le 9 juillet, la situation a été contrôlée, hier aussi en dépit du massacre. Mais si ces agressions devaient se répéter, je le dis franchement aux responsables libanais, aux services de sécurité et à tous les Libanais, le Liban se trouvera au bord du gouffre. Il faut donc agir de façon responsable en comprenant bien la menace qui pèse sur le pays. Celui qui croit que la menace n'est dirigée que contre une partie ou une région se trompe et est suspect. Celui qui est en train de détruire la région a pris la décision de détruire le Liban. Ce qu'on a vu hier est l'un des débuts. C'est ainsi qu'il faut aborder ces nouveaux développements. Pour mettre un terme à ce plan, il faut une coopération collective. La responsabilité principale est celle de l'Etat et de ses services militaires et sécuritaires. Mais il faut aussi une coopération de tous les citoyens et forces politiques dans toutes les régions. Ce n'est pas nous qui avons inventé ces procédés. Des mesures préventives doivent être prises, des barrages, des fouilles, des perquisitions. Ce sont des mesures standard qui ont fait leurs preuves partout. La responsabilité de l'Etat et de ses services est de prendre ces mesures et notre responsabilité à tous est de les aider. Mais je le dis en toute franchise, cette première ligne de défense est insuffisante. Nul ne peut dire, ni président, ni responsable, ni commandant en chef, ni mouvement, ni parti, que ces mesures peuvent empêcher l'explosion de voitures piégées ainsi que les attentats suicides. Elles peuvent les limiter, réduire les dégâts, mais pas les empêcher totalement. C'est le cas dans le monde entier où les Etats les plus puissants sur le plan sécuritaire ne peuvent pas empêcher ce genre d'attaques.

La seconde chose qui est requise, et qui n'est pas moins importante que la première, c'est donc d'identifier ces groupes, de les encercler, de les démanteler, de les arrêter et de les détruire. C'est ce que l'on fait dans le monde. Ce sont aussi des mesures standard. Les gens ne restent pas chez eux à attendre les barrages et les fouilles jusqu'à ce que l'explosion a lieu. Il faut plutôt chercher qui est celui qui va mettre cette voiture piégée, qui est ce groupe qui la prépare... Il faut l'arrêter et empêcher ainsi l'envoi de la voiture piégée. C'est ce que l'on fait dans le monde pour lutter contre le terrorisme.

Cette seconde chose requise exige une coopération de tous. Elle exige un effort sécuritaire, technique, populaire et politique. Dans ce contexte, lorsque nous parlons de la coopération requise, nous parlons aussi de l'importance de ne pas assurer de couverture politique ou sécuritaire à ces groupes. Il ne faut ni les défendre, ni leur trouver des excuses, ni être compréhensifs avec eux, pas pour nous et pour la banlieue sud mais pour le Liban. Car ces groupes veulent entraîner le Liban vers la destruction et le peuple vers la guerre civile.

Vous devez donc empêcher le Liban d'aller vers la guerre civile. C'est cela le chemin à prendre.

Dans ce contexte, il est aussi demandé de cesser les discours incitateurs à la discorde confessionnelle. Il y a un conflit politique entre nous, qu'il reste dans ce cadre. Parlons politique et lançons-nous des attaques politiques. Je ne parle pas d'une trêve car elle est impossible, puisqu'en période de trêve, certains perdent leurs salaires. S'ils ne lancent pas des insultes sur les chaînes de télévision et n'écrivent pas des propos diffamatoires dans les médias, ils perdent leurs salaires. Laissons-les donc faire en politique, mais qu'ils mettent de côté la question des confessions, et notamment les sunnites et les chiites. Il ne faut donc pas se contenter de condamner le massacre lorsqu'il a lieu, mais éviter l'incitation confessionnelle. C'est ce qui est requis aujourd'hui.

J'ai encore deux mots à dire, un aux gens et le second aux assassins.

Aux gens qui ont été frappés hier dans leurs familles et leurs biens et qui vivent sous la menace et doivent l'affronter. Nous connaissons votre patience et votre courage. Nous connaissons votre fidélité et votre clairvoyance. Ce ne sont pas des formules émotionnelles. Nous vous avons vu à l'œuvre tout au long des années passées et sans doute le plus important test était la guerre de juillet 2006, lorsque vos maisons, vos villages étaient détruits et vos champs rendus stériles. Nous avons ensemble une longue expérience des difficultés et des épreuves. Je voudrais vous dire qu'ils veulent justement détruire votre détermination, briser votre volonté et votre foi, ainsi que votre engagement aux côtés de la résistance. Mais comme vous avez toujours fait échouer leurs plans dans le passé, nous savons que vous le ferez une seconde fois. Je n'ai pas donc aucune crainte au sujet de votre allégeance et de votre engagement. La guerre de juillet a été la pire épreuve dans ce contexte et vous avez montré que rien ne pouvait vous faire changer d'avis. Non, ce que je crains, chers amis, c'est qu'on ne cherche à vous pousser à des réactions impulsives et émotionnelles qui vous plongeraient le pays dans la discorde et aboutiraient à sa destruction. Ceux qui posent les voitures piégées et ceux qui le poussent à le faire veulent cette discorde. Je sais que jusqu'à présent, les gens pansent leurs blessures et se contrôlent. Mais eux, que diront-ils ?

Si nous revoyons les noms (permettez-moi de parler en toute franchise), les Libanais, les Syriens et les Palestiniens, il apparaîtra qu'ils appartiennent pour la plupart à la communauté sunnite. Certains diront aussitôt : voilà les sunnites qui tuent les chiites. Ce sont les sunnites qui ont lancé les obus sur la banlieue, qui ont placé les charges explosives et qui ont envoyé les voitures piégées, notamment celle de Roueiss. Ceux qui tiennent un tel langage sont israéliens et sont des complices de l'assassin pour lui permettre d'atteindre ses objectifs. Je vous dis, à ma propre responsabilité, ces assassins ne sont pas sunnites. Ils n'ont pas de religion, ni de confession, ni de patrie. Ils ne sont ni Syriens, ni Palestiniens, ni Arabes, ni musulmans, ni sunnites. Ce sont des assassins, avec l'idéologie des assassins. Selon les statistiques, ils ont tué plus d'ulémas chiites que d'ulémas sunnites. Ils ont tué plus de sunnites qu'ils n'ont tué de chrétiens. Je demande aux Libanais et en particulier aux chiites de ne pas avoir de réaction. D'autant que selon les premiers résultats, il y a parmi les victimes de la voiture de Roueiss un Palestinien et des blessés sunnites, des blessés syriens et palestiniens. Dans cette région, il y a d'ailleurs des sunnites. Que personne ne vienne dire demain que les Syriens ont tué les habitants de la banlieue et cela entraînerait une réaction contre les Syriens, réfugiés ou non, au Liban, ni contre les Palestiniens dans les camps et leurs environs. Cela entraînerait les Libanais dans une confrontation avec les camps palestiniens. Ce Palestinien impliqué dans les attentats n'a rien à voir avec la Palestine, même chose pour le Syrien ou le Libanais. Ce sont des groupes takfiristes, aveugles des yeux, du cœur et de l'esprit. Ils sont porteurs d'un projet destructeur pour la région et pas seulement pour le Liban. Regardez ce qui se passe autour de vous. Ils n'ont d'autre projet que la destruction. Je peux vous l'affirmer, même en Irak. Les Irakiens peuvent dire ce qu'ils veulent, mais ils ont des informations précises sur l'implication de services de renseignements occidentaux, arabes et israéliens avec ces groupes takfiristes qui placent les bombes et les voitures piégées en Irak. Cela sera d'ailleurs bientôt clair au Liban.

S'il vous plaît, nous voulons supporter et ne pas tomber dans le piège. Ce serait perdre le sang de nos martyrs. Dieu nous dit : la discorde est plus terrible que l'assassinat. Nous n'irons pas vers la discorde et nous ne tuerons pas des innocents. Nous ne ferons pas assumer à des innocents des crimes auxquels ils n'ont pas participé. Cela exige une grande sagesse, beaucoup de conscience et de patience. Ne laissez personne vous entraîner dans la mauvaise direction.

Entre parenthèse, je voudrais m'adresser à nos frères Jaafar et Amhaz. Aujourd'hui, l'identité de ceux qui ont tué vos fils dans le jurd est connue. L'un des assassins est entre les mains de l'Etat libanais. Il a fait des aveux sur ses complices. Il n'est donc pas permis de faire assumer la responsabilité de cet acte à ceux qui ne sont pas impliqués ou dont l'enquête n'a pas montré l'implication. Je vous appelle donc à la plus grande retenue et à éviter toute action irresponsable et sanglante contre une famille ou un groupe dans la Békaa du Nord. J'appelle aussi les gens dans leur ensemble à la retenue, à la patience, à la conscience pour adresser un message clair aux tueurs, en leur disant que la mort et les attentats n'affaibliront pas notre détermination et ne nous feront pas tomber dans le piège de la discorde. Mais je le répète encore. Cela n'est pas notre seule responsabilité. C'est une responsabilité collective. Et si la situation reste telle quelle, le Liban sera au bord du gouffre et la situation pourrait échapper au contrôle de tout le monde.

Aux assassins je dis, même si vous travaillez directement pour le compte d'«Israël», nous vous connaissons et nous vous connaîtrons. Il y a un Etat qui doit vous arrêter et vous punir, mais en tout état de cause, nos mains vous atteindront, si celles de l'Etat ne le font pas.

Nous ne voulons pas prendre la place de l'Etat, pas du tout. Ni dans la protection du Liban, ni dans la sécurité ; Mais là où l'Etat n'assume pas ses responsabilités, nous le ferons, même si cela déplaît à certains.

Si vous dites que vous protégez ainsi et vous défendez le peuple syrien et vous croyez ainsi punir le Hezbollah pour son intervention en Syrie (c'est l'une des hypothèses), je vous réponds en deux points : Vous les groupes takfiristes vous êtes les plus violents contre le peuple syrien, pas seulement contre ceux qui appuient le régime, mais aussi contre l'opposition, contre les hommes de religion chrétiens, qu'ils soient avec l'opposition ou contre elle. C'est vous qui faites sauter les mosquées, qui tuez les enfants, qui envoyez les voitures piégées dans les villes... Vous qui prétendez défendre le peuple syrien vous êtes ceux qui lui ont fait le plus de mal et qui ont tué le plus grand nombre de Syriens.

Le second point, nous sommes entrés en Syrie dans des endroits précis et dans des limites précises. Mais je le dis en toute franchise, là où nous combattons, nous le faisons selon nos principes et en respectant nos valeurs. Nous ne tuons pas un blessé, comme vous le faites, ni un otage comme vous les liquidez en les plaçant devant un mur et en filmant la scène. Nous ne tuons pas des civils et dans certaines batailles pour ne pas faire de victimes civiles, nous avons eu plus de martyrs. Tout ce qui se dit au sujet de nos exactions sur les chaînes satellitaires arabes est faux et mensonger.

Je vais appeler les choses par leurs noms, même si certains frères n'aiment pas cela. Les chaînes Al Arabiya et Al Jazira qui étaient d'accord sur la Syrie, sur l'Irak, sur l'Iran et contre nous au Liban, sont aujourd'hui en conflit sur l'Egypte et la Tunisie. Je ne cherche pas évaluer la situation en Egypte, mais à parler sur le plan de l'information. Tout le monde croyait aveuglément ce que disaient ces deux chaînes sur la Syrie, l'Irak, l'Iran, sur nous. Mais maintenant au sujet de l'Egypte laquelle faut-il croire ? L'une dit qu'il y a 5000 morts et l'autre 50. Laquelle croire ? S'il y a tant de différences entre elles sur ce sujet, pourquoi les croire sur d'autres sujets ? Pourquoi refusons-nous ce qu'elles disent sur l'Egypte tant c'est contradictoire et nous les croyons sur Damas ? Je suis désolé de dire que le niveau des médias dans le monde arabe, au cours de ces dernières années en particulier a beaucoup chuté. Il ne s'agit plus de diffuser des informations mensongères mais aussi de les fabriquer. Je ne mets bien sûr pas en cause la liberté d'expression, mais j'attire l'attention sur la crédibilité de ces médias.

Nous, au Hezbollah, nous ne combattons que les groupes takfiristes et le monde le verra au jour du Jugement dernier, nos martyrs seront en tête des présents.

Pour en revenir à notre sujet, ces groupes ne défendent pas le peuple syrien, mais ils croyaient qu'en nousb tuant et en tuant nos enfants et nos femmes, en détruisant nos villages et nos quartiers, ils parviendraient à nous faire changer d'avis et à nous pousser à revenir sur nos décisions. Si vous pensez cela, vous êtes suspects. Idiots. Lisez donc notre expérience pendant 30 ans dans la lutte contre Israël.

Je vous dirais que l'une des réponses à cette explosion, c'est que si nous avons 100 combattants en Syrie, ils deviendront 200. Si nous avons 1000 en Syrie, ils deviendront 2000. S'il y en 5000, ils deviendront 10000. Vous frappez au mauvais endroit. Si la bataille contre ces terrroistes takfiristes exige que tout le Hezbollah, moi en tête, aille en Syrie, nous le ferons pour la Syrie et son peuple, pour le Liban et son peuple, pour tous les Libanais, chrétiens et musulmans, ( que personne ne se cache derrière son doigt), pour la Palestine et Jérusalem et pour la cause centrale.

Que personne ne croit qu'en ouvrant une bataille avec nous c'est lui qui va l'emporter. C'est nous qui tranchons les batailles. C'est nous qui choisissons le timing de la fin de la bataille. Le 25 mai 2000, nous avons tiré la dernière balle, en avril 1996, ce fut la même chose et en juillet 2006, c'est nous qui avons tiré la dernière salve. Si vous voulez que nous entrons dans cette bataille contre vous, je le dis aux Libanais, aux Syriens, aux Palestiniens et à tous les peuples de la région, comme je vous avais promis la victoire dans le passé, je le fais de nouveau aujourd'hui. Nous remporterons, inchallah cette bataille contre le terrorisme takfiriste, destructeur. J'en suis sûr.

Cette bataille sera coûteuse ? Certes. Mais elle le sera moins que d'attendre que les tueurs viennent nous tuer chez nous. Nous défendons dans cette bataille la dignité, la fierté, la noblesse et l'existence de l'être humain. Nos petits sont grands dans cette bataille et rien ne nous fera renoncer, nous qui brandissons le slogan de la victoire du sang sur l'épée.

Traduit par Al-Ahed

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