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Des questions autour de l’hypocrisie de l’occident à l’égard du monde arabe

Des questions autour de l’hypocrisie de l’occident à l’égard du monde arabe
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  Par Nidal Hmédé

L’armée égyptienne est intervenue pour déloger les manifestants pro-Frères Musulmans dans les deux places Rabia Adawia et Annahda, à la suite d’un mois et demi de la destitution de l’ancien président Mohammad Morsi.

Avec le début de la diffusion des images du grand nombre des tués,  les réactions internationales et occidentales se sont succédé, dont notamment celle de la Maison Blanche. Cette dernière a bien sûr condamné «l’usage de la force contre les manifestants», refusant le retour à l’étatDes questions autour de l’hypocrisie de l’occident à l’égard du monde arabe d’urgence. Les États-Unis ont appelé l’armée égyptienne à faire preuve de retenue.

Le secrétaire d’état américain, John Kerry, a annoncé le refus du «bain de sang en Egypte». Il a appelé l’armée égyptienne à «organiser des élections».

Pour sa part, l’Union européenne a adopté le même ton. Elle a déclaré son choc face au nombre des tués dans l’opération de l’armée. «Le conflit et la violence ne sont pas le meilleur moyen pour régler la crise actuelle», a-t-on dit.

Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a indiqué que «la crise actuelle en Egypte ne peut être réglée par la violence».

Les prises de position des responsables américains et occidentaux, notamment Kerry et Fabius, suscitent des questions autour de politique hypocrite adoptée par ces pays à l’égard du monde arabe, depuis la chute de l’empire Ottoman et jusqu’à ce jour, surtout durant les deux années de la crise syrienne.

En effet, le ministère français des AE fut un fer de lance dans les appels à l’utilisation de la force en Syrie. La France a financé toutes les factions de l’opposition syrienne, y compris le front al-Nosra. Elle reçoit sur son territoire des dizaines d’opposants, prônant le meurtre en Syrie et au Liban, tel, Michel Kilo, Bourhan GHalioun, les dirigeants de la soi-disant «Armée syrienne libre» et les véritables leaders du font al-Nosra (Farouk Tayfour et Ahmad Ramadane).

La position française s’harmonise avec la position américaine, laquelle alimente le feu syrien et incite à la poursuite des combats. L’administration américaine fournit tout genre d’appui militaire, financier et politique aux groupes armés en Syrie. Elle est directement derrière «les voyages deDes questions autour de l’hypocrisie de l’occident à l’égard du monde arabe Jihad» vers la Syrie, parrainés par des pays du Golfe qui organisent l’envoi de milliers de combattants takfiris pro-al-Qaïda en Syrie.

Des combattants qui perpètrent des massacres quotidiens contre le peuple syrien, à l’ombre d’un mutisme occidental total.

Le dernier de ces massacres, fut l’exécution de deux enfants du village Nebbol, juste à cause de leur appartenance confessionnelle. Les medias sociaux avaient diffusé les images de ce crime, sans qu’elles ne suscitent aucune réaction de la part de ces pays!

Il semble que la situation en Egypte ait surpris l’occident au moment où il était occupé par le conflit syrien et rassuré quant à la condition des Frères Musulmans dans le monde, par la garantie de ses deux essentiels alliés au sein du monde islamique, la Turquie et le Qatar.

Les incidents de la place Taksim à Istanbul et puis le soulèvement populaire contre les Frères Musulmans en Egypte, ont provoqué un problème majeur pour les hauts cercles du pouvoir en occident, lesquels observent les évènements sans aucune possibilité d’action. Les pays occidentaux sont dans ce contexte incapables d’exercer des pressions effectives sur l’armée égyptienne ou de soutenir les Frères musulmans en Egypte à l’instar de l’appui assuré à la confrérie en Syrie, en dépit des appels à Washington pour intervenir.

En somme, la grande superficie de l’Egypte, son site géographique, l’engagement de l’armée égyptienne à protéger l’accord de «Camp David», ainsi que l’absence de la possibilité de l’exploitation du facteur confessionnel susceptible d’embraser la scène égyptienne, comme est le cas en Syrie, ces données entravent toute action politique occidentale dans la crise égyptienne, en l’absence d’une véritable stratégie de sortie de crise.

Source : Alahednews, traduit par l'équipe du site

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