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A Bahrein, la contestation poursuivra jusqu‘à l’instauration de la démocratie

A Bahrein, la contestation poursuivra jusqu‘à l’instauration de la démocratie
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Le secrétaire général de l'organisation Wefaq, cheikh Ali Salmane, a affirmé que les manifestations organisées mercredi 14 août à l'appel du mouvement Tamarod ont réussi, plus que prévu, à braquer la lumière sur le caractère pacifique de la révolution bahreïnie.

Le groupe Tamarod (rébellion, ndrl) en référence au mouvement d'opposition égyptien a appeléA Bahrein, la contestation poursuivra jusqu‘à l’instauration de la démocratie  à une grande mobilisation mercredi 14 août, jour de la fête de l'indépendance de Bahreïn pour réclamer l'instauration d'un régime démocratique.

«L'appel à la mobilisation générale a montré la réussite du pacifisme à mobiliser l'opinion internationale», a-t-il déclaré, promettant de poursuivre cette révolution jusqu'à l'instauration de la démocratie dans le pays.

«Les Bahreïnis ont massivement répondu à l'appel lancé pour fermer les magasins. C'est une preuve davantage que la révolution n'est pas possédée par des organisations politiques. C'est une propriété de toute personne qui œuvre pour servir son peuple», a-t-il souligné.

La plupart des commerces dans le pays étaient fermés ce 14 août. Les opposants ont demandé aux propriétaires d'échoppes de fermer leurs magasins en signe de soutien à la protestation.

Multiplications des arrestations

Le régime a tout fait pour empêcher que la manifestation prenne de l'ampleur. Samedi dernier le Premier ministre, Khalifa ben Salmane Al Khalifa a donné un message en forme d'avertissement : «Cette île demeurera la flamme qui brûlera ceux qui cherchent à nuire à sa sécurité et à sa stabilité».

Les arrestations se multiplient depuis quelques semaines. Myriam al Khawaja du centre bahreïnien pour les droits de l'homme n'a pu rentrer dans son pays. Il y a cinq jours, les autorités de Bahreïn ont demandé à British Airways de l'empêcher de monter à bord de l'avion qu'elle devait prendre. Le régime a tout faire pour empêcher le rassemblement des manifestants le jour de la fête nationale : «Depuis que Tamarod a annoncé la manifestation, on a vu une multiplication des raids de la police. Avant il y en avait 6 par nuit, aujourd'hui ça va de plusieurs dizaines à 200 maisons et ce, de jour comme de nuit. Le but c'est de créer un sentiment de peur parmi la population. Nous avons vu aussi une augmentation des arrestations, par exemple les gens qui veulent aller à la Mecque ou en Arabie saoudite sont arrêtés à la frontière, il y a aussi les arrestations dans la rue ou durant les raids de la police. Nous avons des rapports, des nouvelles statistiques tous les jours».

Le Parlement réclame plus de sévérité

Le Parlement bahreïnien s'est réuni en session extraordinaire, fin juillet, pour faire 22 recommandations au roi. Ces recommandations vont toutes dans le même sens : il faut plus de sévérité et les manifestations doivent cesser. Le roi Hamad a pris acte. Il a interdit sine die par un décret du 29 juillet dernier tout rassemblement dans la capitale, Manama.

17 mars 2011, la contestation fortement réprimée par le roi

Le mouvement de contestation a commencé en février 2011 et très vite les manifestations prennent de l'ampleur. La place de la Perle à Manama devient le Tahrir Square de Bahreïn, la place de la liberté. Le 17 mars, avec l'aide de l'armée saoudienne, le roi envoie l'armée disperser le campement. Il y aura plusieurs martyrs et des milliers d'arrestations. Des dizaines d'opposants ont été condamnés à des peines de prison très lourdes voire des peines à vie pour avoir demandé des réformes politiques.

A Bahrein, la contestation poursuivra jusqu‘à l’instauration de la démocratie  Les Bahreïnis ont défilé pour plus de démocratie, pour le départ du Premier ministre en poste depuis quarante ans et pour dénoncer la discrimination. La répression du mouvement a enclenché un cycle de manifestations avec, presque chaque, jour des affrontements avec la police. Les forces de sécurité utilisent des balles en caoutchouc et de la grenaille.

Selon les ONG internationales, il y a 2500 personnes en prison et 80 personnes sont décédées en deux ans. Un blogueur bahreïnien a été arrêté, son avocat a été arrêté pour avoir tweeté sur les marques de coups vues sur son client, une jeune enseignante américaine a été expulsée parce qu'elle écrivait sur plusieurs blogs des papiers sur la situation dans l'île.

Officiellement un dialogue national est engagé pour sortir de l'impasse politique. L'opposition a quitté le Parlement en 2011 pour dénoncer la répression du mouvement de protestation. Une réunion doit avoir lieu le 24 août prochain.

Source : RFI et rédaction

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