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Bahreïn décidé à empêcher une manifestation à l’égyptienne

Bahreïn décidé à empêcher une manifestation à l’égyptienne
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Les autorités de Bahreïn affichent leur détermination à empêcher une manifestation prévue mercredi sur le modèle de celle qui a abouti à la chute de Mohammed Morsi en Egypte.

En face, le groupe local Tamarrod («rébellion» en arabe), du même nom que celui qui a mobilisé en Egypte contre Morsi, continue d'appeler à ce rassemblement en dépit d'un durcissement desBahreïn décidé à empêcher une manifestation à l’égyptienne
sanctions contre les manifestants.

«Quelques jours seulement nous séparent de la manifestation devant l'ambassade des Etats-Unis. Les détails suivront», a écrit samedi le groupe Tamarrod de Bahreïn dans un communiqué.

Le groupe a publié son premier communiqué le 3 juillet, le jour où l'armée égyptienne a écarté et arrêté Morsi au Caire.

Début août, le groupe a adressé une lettre à l'ambassade américaine lui demandant de garantir la sécurité des manifestants, qui ont l'intention de se rassembler devant ses portes.

Pour Tamarrod, «cela relève de la responsabilité morale des Etats-Unis» qui utilisent Bahreïn comme base pour leur Vème Flotte et sont de proches alliés des Al-Khalifa, la dynastie au pouvoir dans ce petit royaume.

Tamarrod de Bahreïn dit vouloir instaurer «une démocratie réelle à l'instar de celles qui existent aux Etats-Unis et au Royaume-Uni». Depuis le début de la contestation en 2011, l'opposition réclame l'instauration d'une réelle monarchie parlementaire.

Durcissement

En prévision de ce rassemblement, le roi Hamad ben Issa Al-Khalifa a interdit les manifestations dans la capitale Manama.

«Nous devons vaincre le terrorisme», a clamé samedi le Premier ministre Khalifa ben Salmane Al-Khalifa, oncle du roi et en poste depuis plus de 40 ans.

«Cette île demeurera la flamme qui brûlera ceux qui cherchent à nuire à sa sécurité et à saBahreïn décidé à empêcher une manifestation à l’égyptienne
stabilité», a-t-il affirmé, ajoutant: «Nous devons préserver notre pays du chaos et des destructions qui affectent tant d'autres».

Le roi Hamad vient de durcir les sanctions contre les auteurs d'«actes terroristes» et ceux qui y incitent, qui pourront désormais être déchus de la nationalité bahreïnie.

Les peines de prison ont été alourdies pour ceux qui participent à des manifestations «non autorisées» et même pour les parents qui laisseraient leurs enfants mineurs s'y rendre.

Face aux nouvelles lois, l'ONU a appelé Bahreïn à respecter les droits de l'Homme.

«Nous appelons le gouvernement de Bahreïn à respecter ses obligations internationales en matière de droits de l'Homme, y compris celles concernant la liberté d'expression et de rassemblement pacifique», a déclaré le 6 août Cécile Pouilly, porte-parole du Commissariat des Nations pour les droits de l'Homme.

L’opposition populaire a toujours prôné des moyens pacifiques pour faire avancer ses revendications, mais le pouvoir a violemment réprimé ses manifestations. Selon la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH), au moins 80 personnes ont été tuées depuis le début de la contestation en 2011.

Lundi, l’organisation Reporters sans frontières (RSF) s’est inquiétée de ce qu’elle a décrit comme une «recrudescence des traitements abusifs contre les journalistes» avant la manifestation. RSF a affirmé que deux blogueurs et un caméraman ont été arrêtés depuis fin juillet, disant craindre un blackout des autorités sur cette protestation.

De leur côté, opposition et pouvoir sont engagés dans un dialogue national qui doit reprendre le 24 août, sans réelle perspective de progrès.

Source: agences et rédaction

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