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Bahreïn: le roi interdit les manifestations à Manama

Bahreïn: le roi interdit les manifestations à Manama
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Le roi bahreïni a amendé mercredi 7 août la loi interdisant tout rassemblement à Manama, la capitale. Les autorités bahreïnies craignent une contagion. Un mouvement baptisé «Tamarod» («rébellion»), inspiré du mouvement égyptien du même nom, a appelé à organiser des manifestations le 14 août prochain. Objectif : renverser le régime en place.

Dans les faits, cette nouvelle loi interdisant les manifestations dans la capitale ne changeraBahreïn: le roi interdit les manifestations à Manama absolument rien à la situation. Les rassemblements à Manama sont déjà prohibés depuis 2011. Il y a deux ans, la population s'est soulevée contre la dynastie des al-Khalifa. Depuis, le Bahreïn vit au rythme de la contestation.

Malgré une répression meurtrière des manifestants durant cette période, les manifestants n'ont pas baissé les bras : ils réclament toujours une monarchie constitutionnelle. L'appel à manifester le 14 août prochain est donc lancé par le mouvement clandestin Tamarod, mais aussi par des partis de l'opposition. Cette date n'a pas été choisie par hasard : chaque année depuis 1971, les Bahreïniens fêtent le départ des Britanniques le 14 août.

L'interdiction récente de manifester vient alourdir un peu plus le climat ambiant. Fin juillet, prenant prétexte d'une montée des violences, le pouvoir entérinait une loi alourdissant sévèrement les peines encourues par les auteurs d'"actes terroristes", pouvant aller jusqu'à la déchéance de nationalité, la prison à vie ou la peine de mort. Les opposants s'interrogent eux sur la notion de "terroriste", assez floue à Bahreïn.

La famille al-Khalifa - appuyée par 4 000 soldats (Saoudiens pour la plupart) du Conseil de coopération du Golfe - réprimait dans le sang la contestation. Selon Human Rights Watch, plus de 80 personnes sont mortes et des dizaines d'autres ont été emprisonnées. Début août, douze manifestants ont d'ailleurs été condamnés à des peines allant de cinq ans d'emprisonnement à la prison à vie, pour leur participation active au mouvement de révolte. Depuis 2011, la famille royale s'emploie donc à effacer toutes traces de l'embryon révolutionnaire, dans les têtes comme dans les rues. De la place de la Perle, ancien lieu de ralliement des manifestants, il ne reste aujourd'hui plus rien. Rasée par les bulldozers, la place "Tahrir bahreïnie" a laissé place à un immense carrefour : circulez, il n'y a plus rien à voir.

Source : sites web et rédaction

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