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Marseille: un élu socialiste veut classer la ville en ZSP

Marseille: un élu socialiste veut classer la ville en ZSP
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Face à la nouvelle flambée de violence qui a touché Marseille dans la soirée de lundi à mardi, Eugène Caselli, le président socialiste de la communauté urbaine, a écrit mardi au ministre de l'Intérieur Manuel Valls pour lui demander le classement de la totalité de la ville en zone de sécurité prioritaire (ZSP).

M. Caselli est excédé. Le président de Marseille Provence Métropole (MPM) dénonce des «exactions intolérables».

«Je suis inquiet et en colère. La situation a pris une telle ampleur que la réponse ne peut êtreMarseille: un élu socialiste veut classer la ville en ZSP
qu'à la hauteur de ces dérives», écrit l'élu socialiste, également candidat à la primaire socialiste pour les municipales de Marseille en 2014.

C'est une vague de violences, dans la nuit de lundi à mardi, qui a décidé Eugène Caselli. Peu avant minuit, un corps avait été retrouvé en partie calciné dans une commune limitrophe de Marseille, aux Pennes-Mirabeau. Le jeune homme de 22 ans a été tué d'une balle dans la tête.

Deux hommes, âgés d'une trentaine d'années, ont, eux, été blessés par balles dans une zone artisanale excentrée du quartier Saint-Pierre.

Enfin, un chauffeur de benne à ordures a été victime de plusieurs tirs de pistolet à billes, alors qu'il circulait au niveau de la traverse de la Jarre, non loin d'une cité qui se trouve elle en ZSP.

Le classement de l'ensemble de Marseille en zone de sécurité prioritaire est une vieille revendication. En août 2012, le sénateur-maire UMP de Marseille Jean-Claude Gaudin en avait également fait la demande dans le quotidien français Le Figaro.

Quelques jours plus tôt, la sénatrice socialiste Samia Ghali avait requis l'intervention des militaires. La création d'une seconde zone de sécurité prioritaire avait alors été décidée.

Une première zone couvrait déjà les quartiers nord, dans les 3e, 13e, 14e, 15e et 16e arrondissements. Depuis novembre, les 9e, 10e et 11e arrondissements, au sud de la ville, sont également concernés. Les autorités mènent des actions concertées en adéquation avec les actes de délinquance rencontrés sur le terrain.

Le syndicat de police Alliance milite, lui aussi, pour le classement de l'ensemble de Marseille en zone de sécurité prioritaire. «Il faut tenir compte des spécificités du territoire marseillais. Une quarantaine de cités, classées à risque par le Préfecture, se trouvent à l'intérieur de la ville et pas uniquement dans les aires définies par le gouvernement», justifie David-Olivier Reverdy, le représentant du syndicat Alliance pour la zone méditerranée.

Il dénonce «un effet splash» en expliquant que «la délinquance ne connait pas de frontières, elle se décale en fonction des actions de police».

La prise de position d'Eugène Caselli ne manquera pas de faire rebondir la polémique. Mais le ministre de l'Intérieur, qui n'a pas encore répondu à l'élu socialiste, s'est toujours montré inflexible à ce sujet. L'an passé, Manuel Valls avait notamment taxé de «démagogie» les déclarations de Jean-Claude Gaudin.

Source: agences et rédaction

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