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Diplomate français: La grande erreur politique commise par Paris fut sa conviction de la chute du président Assad en 2012

Diplomate français: La grande erreur politique commise par Paris fut sa conviction de la chute du président Assad en 2012
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Par Nidal Hamadé*

Un diplomate français en mission dans un pays moyen oriental a indiqué que les États-Unis ont été surpris par les évènements syriens.

Selon ses propos, après l'extension du conflit sur tout le territoire syrien, les États-Unis ont estimé que c'était une opportunité pour exacerber les heurts entre le Hezbollah et l'organisation Al-Qaïda en Syrie. Il a affirmé que les services de renseignements américains coordonnaient leurs efforts dans ce sens avec la Turquie et des pays du Golfe, depuis plus de deux ans.

Le diplomate français a précisé que «les ambassades françaises du Moyen Orient ont perçu l'entrée en Syrie de quelques 400 membres de Taliban-Pakistan, via la Turquie. Ces hommes sont arrivés à un aéroport militaire turc à bord de deux avions militaires saoudiens. Ils furent rassemblés dans un camp d'entrainement sous la supervision des Renseignements turcs, dans le voisinage de Ghazi Entab, avant de les introduire en Syrie».

Toujours selon le diplomate français, l'unique mission de ces combattants serait de défendre les quartiers d'Alep, contrôlés par les rebelles, puisque les responsables occidentaux estiment que l'armée syrienne et ses alliés avaient finalisé les préparatifs pour prendre d'assaut Alep et son rif, en attendant les ordres.

Et d'ajouter : «La grande erreur politique commise par la France fut sa conviction de la chute duDiplomate français: La grande erreur politique commise par Paris fut sa conviction de la chute du président Assad en 2012 président syrien Bachar Assad et son régime en 2012. De ce fait, certains responsables français ont prévu le renversement du régime syrien durant deux mois ou des semaines, comme s'ils misaient sur un jeu de loterie. De telles déclarations ont sapé la crédibilité de la diplomatie française auprès de l'opinion publique étrangère et française».

La France maintient toujours sa position ferme à l'égard de la Syrie, en dépit des mises en garde émises par des personnalités françaises et des rapports avancés par les services de renseignements à l'administration politique. Ces rapports évoquent sans cesse l'accroissement du pouvoir des takfiris et d'Al-Qaïda dans les rangs de l'opposition syrienne.

Dans ce contexte s'inscrit le communiqué publié par le député Jacques Myard, proche de Nicolas Sarkozy. «Les masques de l'opposition syrienne sont tombés. Si cette opposition comprenait un mouvement démocratique, ce dernier n'est malheureusement pas une majorité. Il doit faire face aux forces extrémistes et jihadistes dont la violence s'accroit. Ces groupes représentent un grand danger. Ce fait nous contraint d'éviter l'aventure d'armer l'opposition syrienne à cause du risque de la tombée de ces armes aux mains des extrémistes et puis de plonger le Moyen Orient dans le chaos», a dit Myard dans son communiqué.

Paris tente de préserver un certain rôle dans la crise syrienne, en haussant le ton à l'égard de Damas et de l'Iran. Elle a reçu en mai dernier, des délégations saoudiennes afin de promouvoir les armes françaises. Le commandant en chef de la Garde nationale saoudienne, Motaab Ben Abdel Aziz, s'était rendu à Paris, où il a rencontré le président français et son ministre de la Défense. Les fuites d'informations ont fait état de l'intention de l'émir d'équiper la Garde nationale par des avions militaires. Pourtant, on considérait la Garde nationale comme étant une force terrestre.

Il semble que cette décision visait à renforcer la Garde nationale en face de l'armée saoudienne commandée par le prince héritier et ministre de la Défense, Salman Ben Abdel Aziz et en face de la police commandée par le ministre de l'Intérieur Mohammad Ben Nayef, en prélude au partage du pouvoir entre les membres de la deuxième génération des petits fils du roi Abdel Aziz Al-Saoud.

En outre, le président français avait dernièrement visité le Qatar dans le but de vendre des armes françaises à Doha, surtout que la dynastie Al-Thani avait préféré d'acheter des chars britanniques et non des chars français du type « Leclerc ». Un choix qui a soulevé l'ire des responsables français.

Source : Al-Ahed, traduit par l'équipe du site

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